La nouvelle interface de Facebook : qu’est ce qui va changer ?

Winston Churchill avait l’habitude de dire que « pour s’améliorer, il faut changer. Donc, pour être parfait, il faut avoir changé souvent. » Avec la nouvelle refonte de la présentation de Facebook, Mark Zuckerberg s’inscrit dans cette volonté de s’améliorer en permanence. Il entend ainsi fournir à chaque utilisateur un journal numérique parfaitement personnalisé. Alors, qu’est ce qui va changer dans l’interface du site le plus utilisé au monde en 2014 ?

Vous vous êtes peut-être récemment rendus compte des modifications qui ont été effectué sur Facebook. Une interface plus intuitive, un style épuré, des photos plus grandes, une police qui est passée de Helvetica à Arial apportant une touche de modernité. Ces modifications qui ne vont cependant pas modifier les habitudes des utilisateurs de Facebook.

Pour Greg Marra, responsable du fil d’actualité chez Facebook, le réseau social a suivi les directives des utilisateurs. Une stratégie mûrement réfléchie qui sera en partie appliquée sur le site dans les prochaines semaines. Facebook restant mesuré quant aux changements sur son interface, souvent mal vécus par ses utilisateurs.

Coté experimentation, le site a fait preuve de nouveauté. Si une marque tague une autre marque dans un post, leur contenu peut maintenant atteindre les fans qui ont liké les pages des deux marques.

Voici un exemple, si McDonald mentionne son partenariat avec la star de NBA LeBron James en le mettant en évidence dans un post (comme ci-dessous), ce dernier peut maintenant apparaître dans les actualités des fans de McDonalds et de LeBron James. C’est un moyen simple pour les marques d’étendre leur portée. Cette démarche vient affirmer la volonté de Facebook de proposer à ces utilisateurs une expérience plus cohérente.

En modifiant son algorithme de flux de nouvelles pour cette année 2014, Facebook offre à ses utilisateurs une interface plus qualitative et ludique. Les actualités sont mises en valeurs tout comme les pages likées. Le but est d’accentuer les liens d’interaction entre les utilisateurs grâce aux discussions. Bien évidemment, si vous désirez ne plus vous engager dans une conversation, il suffit de la masquer ! Cette démarche n’est pas dénuée de sens, elle vise à concurrencer Twitter qui possède à ce jour une longueur d’avance sur ce domaine.

Pour les liens morts ou douteux, le géant américain est en train de les éliminer en les classant dans une catégorie nommée « spam ».

Autre nouveauté, l’autorun sur les vidéos. Ainsi au fur et à mesure du défilement des actualités, les vidéos téléchargées directement sur Facebook sont en lecture automatique sans son. Pour avoir  le son, il suffit de cliquer sur la vidéo.

Ces modifications interviennent à l’heure où la concurrence se fait de plus en plus ressentir pour Facebook. Face à la croissance continue des réseaux sociaux généralistes (Google+, Twitter, etc.) et à l’apparition de nouveaux réseaux de niche (Path, Social Number, Whisper, Fancy, etc.), Facebook a réagi en proposant une formule toujours plus intuitive et intime pour ses utilisateurs.

Source : Mashable

Snapchat, l’application de la communication éphémère…

Jusqu’à quand Snapchat fera-t-elle parler d’elle ? Ce réseau/application créé par deux étudiants de l’université Standford en Californie oscille entre révolution et controverse depuis sa création en 2011. A l’origine, une idée nouvelle, celle d’échanger des photos, vidéos et messages qui s’autodétruisent après quelques secondes.

Le succès de Snapchat est fulgurant, et atteint actuellement les 400 millions de snaps envoyés par jour dans le monde*. Elle en devient une des applications les plus téléchargées, aux côtés notamment de WhatsApp. Les jeunes entre 15 et 25 ans semblent donc apprécier le concept reposant sur trois principes clés : « une image vaut mieux que mille mots », « profiter de l’instant présent » et « rien n’est éternel ». Alors Snapchat est-il un réseau social supplémentaire, qui ne sera qu’éphémère ?

Pas si sûr, car il introduit une nouvelle façon de communiquer sur le digital. Grâce à cet outil, on se rapproche davantage des conversations réelles, intimes et immédiates, qui nous permettent de nous livrer davantage, voire même de choquer. Mais la vraie spécificité de Snapchat repose sur le fait que l’on ne puisse voir un snap qu’une seule fois. Les utilisateurs reçoivent alors une attention complète de la part de leurs destinataires.

On comprend maintenant pourquoi certains marketeurs se sont déjà penchés vers ce média novateur pour atteindre leur cible. 16 Handles, une chaîne de yaourts glacés américaine, est la première entreprise à avoir utilisé l’application. Les clients devaient d’abord envoyer un snap de leurs amis avec une glace, pour ensuite recevoir instantanément un coupon de réduction temporaire qu’ils pouvaient présenter à la caisse. Dans le cas d’une distribution de coupons comme celle-ci, les individus doivent ainsi prendre une décision d’achat rapide pour ne pas manquer l’opportunité qui s’offre à eux.

MTV en Angleterre s’est également servi de Snapchat pour promouvoir la 6ème saison de son programme « Geordie Shore ». La chaine a transmis des photos et vidéos exclusives directement aux fans avant sa diffusion au grand public. On voit donc comment ce type de communication peut créer un sentiment d’appartenance à une communauté privilégiée, qui a accès à des informations uniques et en temps réel.

Snapchat semble avoir un bel avenir devant elle compte tenu de l’intérêt du public, des marketeurs ainsi que des investisseurs. Le refus d’un rachat par Facebook ou Google pour 4 milliards de dollars montre que l’entreprise ne souhaite pas s’arrêter de si tôt. Mais son succès dépend aussi de la manière dont elle va gérer les accusations liées à la sécurité des données des utilisateurs. Elle affirme en effet que les images sont effacées « pour toujours » après le temps d’ouverture écoulé, mais force est de constater qu’il existe plusieurs méthodes permettant de sauvegarder le contenu.

Snapchat, en devient donc un réseau à surveiller de près !

* Etude Blue Hill Research, 2013

 

[Media] SWiTCH est dans InterMedia n°1249 !

Ce n’est qu’un tout petit paragraphe, mais nous n’en sommes pas peu fiers… Après une erreur d’attribution dans son précédent numéro, InterMédia, le magazine dédié aux professionnels de la communication en Rhône-Alpes, a rectifié le tir. La prise de parole d’Intersport Rent sur les média sociaux a bien été créée et gérée par l’équipe de SWiTCH pendant tout l’hiver 2013/2014.

Résumé de la Convention annuelle de la National Ski Area Association à Savannah (GA) du 30 avril au 03 mai 2014

 

Du 30 avril au 03 mai 2014 a lieu la Convention de la National Ski Area Association à Savannah, dans l’Etat de Georgie (USA). Ce rendez-vous annuel pour 870 participants, est l’occasion de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne américaines et des équipementiers du monde entier. Comme tous les ans, nous avons la chance de nous y rendre. Retour sur cet événement incontournable pour clôturer la saison d’hiver.

 

Journée 1 – Conférences, Innovation Showcase et retrouvailles

Traditionnellement, nous consacrons la première demie journée sur place à la visite de la ville hôte de l’événement. Savannah est, paraît-il, le 2ème plus grand port commercial des Etats-Unis. Pour nous, elle est surtout l’une des villes les plus authentiques du pays ! En dépit d’une météo pluvieuse, nous profitons de son architecture très préservée et tout à fait magnifique, ainsi que de son atmosphère très amicale. Quelques heures à peine après notre arrivée, nous comprenons aussi toute la signification du surnom « Slowannah », car ici tout semble fonctionner au ralenti : des voitures dans les rues jusqu’au défilé des porte-conteneurs sur la rivière, en passant par le débit de parole des habitants !

 

 

En début d’après-midi, nous assistons à quelques conférences des sponsors de l’événement et notamment à celle d’Evan Reece de Liftopia, qui a ainsi présenté les performances commerciales des stations américaines ayant changé leur modèle de tarification de leurs forfaits en adoptant une stratégie de « Dynamic Pricing » (aussi connue sous le nom de « Yield Management »). Les résultats sont remarquables et permettent non seulement une meilleure rentabilité commerciale pour les sociétés d’exploitation des remontées mécaniques, mais aussi une tarification plus avantageuse pour les clients qui anticipent leur séjour, comme pour les clients les plus fidèles. Cela fait quelques années que nous prônons ce système de tarification en France et, mis à part quelques stations dans les Pyrénées, les français ont encore dû mal à saisir tout l’intérêt d’une telle méthode.

Puis, nous participons à l’un des temps forts les plus attendus : « l’innovation Showcase ». Pendant 1h30, des sociétés triées sur le volet ont entre 1 min et 3 min pour présenter de façon remarquables et ludiques leur dernière technologie ou les projets sur lesquels elles travaillent et qui verront le jour dans les mois à venir. Pour l’occasion, nous avons été mandaté par Lumiplan pour présenter leur dernière innovation en partenariat avec la station californienne de Squaw Valley et Google Inc. La société basée à Albertville, bien connue pour ses plans des pistes avec affichage dynamique et ses applications mobiles, avait déjà créé la surprise l’année dernière avec son masque de ski développé en partenariat avec Recon Instruments et permettant de faire du ski avec un début d’expérience intégrant de la réalité augmentée. Cette année, ils ont poussé leur travail de R&D encore plus loin, puisqu’ils ont pu développer leur produit avec les fameuses Google Glass.

 

 

Cette première journée est aussi synonyme de retrouvailles avec un certain nombre de personnalités : Michael Berry (Directeur de la NSAA), toute l’équipe de Propeller Media Works, Jack Turner (Légende de l’Industrie du Ski aux USA et fondateur de Ski Nation) pour n’en citer que quelques uns.

 

 

Journée 2 – Conférences et rencontres avec Mikaela Shiffrin

Après avoir décerné un Lifetime Achievement Award à Jasper Shealy pour son travail au sein de la U.S. Ski and Snowboard Association, la NSAA a invité à la tribune Mikaela Shiffrin, la plus jeune championne olympique de l’histoire de son sport (slalom) à seulement 18 ans, aux Jeux Olympiques de Sotchi. Elle a ainsi pu souligner l’importance du travail accompli par les stations de ski dans le cadre de la préparation des athlètes de haut niveau américains aux épreuves des J.O comme à celles des Championnats du monde dans leurs disciplines respectives, qualifiants ces dernières de « Team behind the team » pour leur travail de préparation des pistes et de mise en place d’infrastructures sportives, d’accueil des athlètes et d’encouragement matériel et financier. En effet, en Amérique du Nord, la réussite des athlètes ne repose pas uniquement sur les efforts consentis par les familles de ces derniers et par leurs fédérations sportives, mais aussi par tout un éco-système autour d’eux, dont les coûts sont largement supportés par les stations elle-mêmes.

La première Keynote de la Convention est ensuite consacrée à un décryptage des codes comportementaux des différentes générations qui composent actuellement la population américaine allant en vacances en stations de montagne, c’est-à-dire de la Génération des baby boomers, de la Génération X et de la Génération Y. Malheureusement, pas un mot sur la Génération Z et pourtant il y aurait beaucoup à dire…

Dans l’après-midi, trois sessions de conférences peu convaincantes s’enchainent avant de laisser place aux Golden Eagle Awards pour « l’excellence environnementale » des stations américaines. Cette année, trois station ont été récompensées : Steamboat Resort, CO., Arapahoe Basin, CO. et Proctor Academy, NH. Un Hero of Sustainability Award a aussi été décerné à Maura Olivos du Alta Environmental Center en Utah pour son travail d’amélioration des meilleures pratiques environnementales des domaines skiables.

 

Journée 3 – Conférences, Awards et rencontres avec les équipementiers et les dirigeants de stations de ski américaines

La seconde Keynote de la Convention porte sur la théorie marketing bien connue du Golden Circle. Nous ne rentrerons pas dans les détails de cette présentation, qui ne fut en réalité qu’une reprise laborieuse des propos brillants de Simon Sinek, sans que le véritable auteur ne soit jamais cité par l’orateur.

Nous partons ensuite pour un dernier tour sur les stands du salon où nous faisons de nombreuses rencontres très intéressantes avec des acteurs américains de l’industrie de l’équipement et de l’aménagement en montagne. Petit scoop : 6 ans après nos recommandations lors d’une intervention auprès des stations des 3 Vallées, il semblerait que la S3V (Courchevel, La Tania et Méribel Mottaret) équipe enfin ses remontées mécaniques avec le système d’affichage de Ripple Resort Media que nous avions à l’époque remarqué à Aspen et Buttermilk, CO.

Nous filons assister aux dernières conférences de cette ultime journée, dont l’une d’entre elle porte sur le R.O.I des média sociaux et les résultats obtenus par Aspen. Forte d’une équipe dédiée de trois personnes en interne et un budget avec plein de zéros, la station chic et choc du Colorado mène une politique de traking aggressive pour optimiser ses résultats au maximum. Elle a choisi de ne porter ses efforts que sur 4 réseaux sociaux (Facebook, Twitter, YouTube et Instagram) pour plus d’efficacité, mais elle a mis en place des outils de veille extrêmement puissants pour suivre les interactions qui pourraient avoir lieu à son sujet sur d’autres plateformes et sur le web d’une manière générale. En outre, la station a bien compris que les média sociaux n’étaient pas que des canaux de communication et de vente, mais bien un véritable Service Client en charge de s’assurer de la qualité de l’expérience vécue sur place, avec un vrai pouvoir de décision (négociation de gestes commerciaux, etc.) pour les clients éventuellement déçus et de recommandations auprès des autres services de la stations.

Pour clôturer ces trois journées de Convention, nous assistons aux NSAA Marketing Award. Sept stations ont ainsi été récompensées, dont Jay Peak (VT) pour la meilleure campagne « Old School » et Telluride (CO) pour la meilleure campagne vidéo sur les réseaux sociaux qui avaient particulièrement retenu notre attention cet hiver. Enfin, pour les National Safety Awards récompensant les stations ayant mené les plus gros efforts en matière de sécurité sur les pistes, ce sont Beaver Creek (CO) et Stratton Mountain (VT) qui ont remporté les principaux trophées.

Rendez-vous l’année prochaine à San Francisco (Californie), du 3 au 6 mai, pour la prochaine Convention Annuelle de la NSAA !