SWiTCH Initiatives – ITW de Jean-Christophe Guillaud-Bataille, Fondateur d’ESTHETE

Envie d’en savoir plus sur les entreprises qui font bouger le monde de l’outdoor ? Dans le cadre des SWiTCH Initiatives, nous partons à la rencontre des gens passionnés qui créent des produits ou des services directement inspirés de leurs pratiques sportives. Nous avons récemment échangé avec Jean-Christophe Guillaud-Bataille, fondateur de l’entreprise ESTHETE, marque française de vêtements et accessoires intelligents pour le vélo en ville. Interview.

SWiTCH : Pouvez-vous nous présenter votre parcours, et pourquoi avez-vous créé votre entreprise ?
Jean-Christophe Guillaud-Bataille : J’ai 32 ans et suis originaire de la région Rhône Alpes. J’ai une formation double d’Ingénieur et de Designer produits. J’ai pratiqué les deux compétences dans deux postes différents. J’ai d’abord été ingénieur designer produit dans une agence de Grenoble dans le secteur des sports de montagne et également du vélo. J’ai eu une deuxième expérience plus technique dans une PME du côté de Lyon, où je vis aujourd’hui, en tant que responsable du bureau d’études.

Ce qui m’a amené à Cycles Esthète ! J’ai fait pas mal de vélo étant étudiant et encore même aujourd’hui. Depuis de nombreuses années, je suis fan de vélos urbains et fonctionnels, mais également du milieu du fixie, où les vélos sont très esthétiques. En travaillant en tant que designer dans ce milieu, j’ai eu beaucoup idées sur l’équipement du cycliste. J’ai constaté qu’il manquait quelque chose aujourd’hui pour les cyclistes urbains. Depuis un moment j’avais cette idée d’apporter une solution aux personnes qui vont travailler en ville et qui ont cette problématique d’avoir des vêtements étanches, respirant, esthétiques, élégants, mais également sécuritaires. Je voulais faire une alternative au gilet jaune que je trouve laid, en le remplaçant par un système électronique, avec un éclairage à LED.

La veste que nous avons baptisé « Eclaireur » est équipée de ce système. Nous pensons déjà à d’autres solutions pour l’avenir en utilisant notamment des matériaux phosphorescents.

SWiTCH : Comment ont réagi vos proches à l’annonce du projet ?
JCGB :
J’ai reçu beaucoup d’encouragements. Les personnes qui me connaissent bien savent que j’ai un esprit d’entrepreneur. Avant d’avoir créé cette société, j’avais un statut d’auto-entrepreneur parallèlement à mes différents postes. J’ai toujours aimé avoir une activité et entreprendre. Cela a été très bien perçu par ma famille, par mes amis, j’ai eu le soutien de ma femme. C’est elle qui a décidé si oui ou non nous allions démarrer le projet ensemble. Elle m’a soutenu et elle m’a même aidé au début dans les démarches commerciales. Je n’ai reçu aucun avis négatif, l’accueil de mes proches a été très favorable !

SWiTCH : Quelle a été la plus grande difficulté que vous avez connu depuis la naissance du projet jusqu’à aujourd’hui ?
JCGB : La partie administrative : la création en elle-même, la rédaction des statuts, le dépôt des dossiers dans les différentes institutions comme la CCI, le tribunal de commerce, etc… Sur les 6 mois de vie l’entreprise, j’ai passé la moitié de mon temps à me battre contre la paperasse ! Pour moi, créer un produit, le développer et le commercialiser, est la partie la plus passionnante, la plus amusante et la plus facile du projet. Tout l’aspect administratif a été très pénible et laborieux, j’ai fait plusieurs fois les mêmes choses. On dirait que l’Etat n’a pas très envie d’encourager les gens à créer des sociétés tellement les démarches sont compliquées.

SWiTCH : Quelle a été la plus grande satisfaction depuis la création ?
JCGB : C’est le jour où j’ai vendu les premières vestes dans une boutique à Paris. C’est une boutique que j’ai presque harcelé pour obtenir un accord de leur part. Le positionnement est très nouveau, le concept est novateur et tout le monde apprécie le produit. Par contre il y en a encore qui sont réticents sur le niveau de prix (ndlr : 600euros TTC). J’ai beaucoup insisté dans les boutiques qui ont décidé de me référencer. Ça m’a fait plaisir de trouver des boutiques prêtes à partager les risques et prêtes à aider une entreprise jeune et innovante.

SWiTCH : Quelles sont les valeurs fondamentales de votre entreprise ?
JCGB : C’est d’abord la culture de l’innovation. Nous apportons des produits innovants et technologiques. Pour l’instant il n’y en a qu’un produit connu, mais une gamme est en cours de développement et chaque produit fait l’objet de recherches avancées. Il y a une vraie volonté de rompre les codes entre esthétisme, technologie et usage.

La deuxième valeur fondamentale est l’éthique. Nous nous adressons au milieu du vélo, on parle d’un mode de déplacement doux. Il y a une vraie éthique environnementale et une vraie éthique humaine. Il y a également une éthique économique : je cherche à faire produire les produits le plus proches possible de nous. On relocalise tout ce qui est faisable dans la société.

SWiTCH : Quels sont vos moyens de communication à l’heure actuelle ?
JCGB : J’ai un site Internet, j’ai mis en place une page sur Facebook avec le plus de fans possible, je pense que c’est aujourd’hui un outil de communication très puissant, ainsi que Twitter, Pinterest, Linkedin,…

J’utilise également des moyens de communication un peu plus classiques comme la presse et le mailing. Je fais aussi de l’évènementiel, puisque j’ai récemment participé au Salon du Cycle à Paris. Cet évènement m’a apporté beaucoup de retour sur les produits auprès des distributeurs, de la presse et des utilisateurs finaux. Cela a aussi été un vecteur de notoriété. Le grand public a pu découvrir les produits sur le stand.

SWiTCH : Au niveau de vos moyens de distribution, avez-vous décidé de vendre exclusivement en boutique ou avez-vous également prévu de vendre en ligne via votre site internet ?
JCGB : Je distribue dans les boutiques physiques dans les grandes villes de France. Nous serons bientôt présents dans les pays étrangers. Nous privilégions des boutiques haut de gamme qui proposent de très jolis produits. Nous avons aussi notre propre boutique sur notre site web.

SWiTCH : Cela ne choque pas les retaillers de vous voir vendre sur votre site Internet ?
JCGB : Ça les fait un peu grincer des dents, mais aujourd’hui c’est incontournable. Le e-commerce est en train de prendre beaucoup d’importance, il est donc logique que je m’installe dessus. Ce sont les nouvelles règles du jeu, il faut que les boutiques sachent jouer avec. Il y a  certaines boutiques qui m’ont dit clairement qu’elles ne prendraient pas mes produits à cause de cela. C’est un choix, mais je préfère me concentrer sur le e-commerce et avoir des boutiques physiques très qualitatives. Aujourd’hui, on peut être sur le web, tout en restant éthique et correct vis-à-vis de la distribution traditionnelle. Je ne vais pas casser les prix, je reste dans les mêmes conditions que ce qui se passe en boutique physique, donc à priori les magasins ont plus de chances d’avoir des clients. Il y a toujours l’avantage de pouvoir toucher le produit et l’essayer. Je pense clairement que la tendance va s’inverser dans quelques années, il va y avoir de plus en plus de e-commerce, c’est évident au vu des facilités que cela représente.

SWiTCH : Quelle est votre vision à cinq ans pour votre entreprise ?
JCGB : C’est tout d’abord de bien faire le tour de tous les vêtements techniques pour le cyclisme urbain. Je pense aussi, dans quelques années, m’intéresser à toute la mobilité urbaine en général avec des moyens de déplacement comme le scooter, la moto et tout ce qui est alternatif, comme les trottinettes. Ma vision est d’avoir une vraie gamme de vêtements et d’accessoires qui s’adressent à une clientèle d’aventuriers urbains. Je vais m’intéresser à tous les déplacements urbains alternatifs.

SWiTCH : Est-ce que vous auriez un conseil pour une personne qui voudrait créer son entreprise, mais qui n’ose pas encore ? Par où commencer ?
JCGB : Tout d’abord sachez qu’il existe des aides. Un bon point de départ c’est d’aller voir la CCI de votre département. N’hésitez pas à prendre un rendez-vous, ils vont vous proposer un accompagnement personnalisé pour créer votre société. Ils vont vous aider à constituer votre business plan et réaliser vos prévisions financières, présenter les types de produits, les moyens de distribution, etc… La CCI propose des modules de formation très intéressants.

Je me suis également intéressé au réseau Entreprendre et au réseau Initiative France. Il y a des clubs et des associations qui aident les jeunes entrepreneurs. Il ne faut pas hésiter à aller les voir. Ils ont plein de bonnes idées ! Cela permet d’aller beaucoup plus vite pour prendre des décisions et faire des choix. Je conseille aux jeunes entrepreneurs de ne jamais baisser les bras, même si cela peut paraitre compliqué et si parfois on a l’impression d’être un peu noyé, il ne faut pas se décourager et il faut en parler autour de soi, c’est une bonne expérience.

SWiTCH : Merci beaucoup Jean Christophe et bonne continuation !

Photos : G. Piel.

[La bonne nouvelle du mercredi] Rhône-Alpes Tourisme confie sa formation professionnelle sur les fondements du marketing à SWiTCH !

Rhône-Alpes Tourisme est un acteur majeur du tourisme rhônalpin. Sa mission première consiste à promouvoir la région sur le marché domestique comme à l’étranger. D’autres missions telle que l’observation économique du secteur touristique permettent à Rhône-Alpes Tourisme de faire face aux enjeux de demain. Dans un contexte où la concurrence touristique explose, Rhône-Alpes Tourisme a donc été investi d’une toute nouvelle mission afin de préparer le futur du tourisme. A travers le projet « Trajectoire Tourisme », l’organisme mise sur le capital humain en proposant des actions de formation professionnelle continue pour sensibiliser les acteurs régionaux à ces nouvelles problématiques. Depuis l’année dernière, nous avons le plaisir d’animer les sessions de formation consacrées aux stratégies sur les réseaux sociaux pour les destinations touristiques. Nous allons désormais pouvoir accroître notre collaboration, puisque SWiTCH a été retenu pour créer et animer les formations dédiées à l’acquisition ou la révision des fondements du marketing appliqués au tourisme pour des institutionnels, des collectivités et des sites touristiques.

Le Grand Raid 2013 : le retour du fou sur la Diagonale !

En 2011, l’équipe de SWiTCH avait suivi et soutenu Matthieu Gaurin sur la Diagonale des Fous sans pour autant pouvoir se rendre sur place. L’expérience n’avait alors pas été couronnée de succès, mais comme « ce qui ne tue pas, rend plus fort » le rendez-vous avait été pris pour 2013. Et nous étions sur place pour l’accompagner. Il raconte ici sa participation en octobre dernier à cette course réputée pour être l’Ultra-trail le plus difficile au monde.

Du 17 au 20 octobre 2013 se tenait la XXI° édition du Grand Raid, aussi appelé La Diagonale des Fous, sur l’île de la Réunion. Au programme : 163,5 km et 9 950 m de dénivelé positif. La Diag’ est un événement d’une telle ampleur sur l’île qu’il est comparable à une Coupe du monde de football dans un pays comme le Brésil. Grosse nouveauté cette année : le départ a lieu depuis St Pierre – sous-préfecture et principale ville du Sud – ce qui donne à la course une nouvelle envergure. Une chose reste identique : l’atmosphère électrique qui se retrouve tout au long du parcours, même dans les endroits les plus improbables comme au détour d’un bosquet à 3 heures du matin. A noter aussi pour cette édition, des conditions météorologiques clémentes (record de sécheresse de 50 ans) qui favoriseront une course rapide !

En 2011
Après un an d’entrainement, je m’aligne pour mon premier ultra trail à la Réunion. L’aventure s’arrête au bout de 132km sur le Chemin Kaala. Les descentes, la boue et mon manque d’expérience ont eu raison de mes genoux et de ma détermination. Le pari est tout de même gagné : je suis allé au bout de mes possibilités ; la privation de sommeil avait même provoqué même des hallucinations ! Pour ceux qui veulent lire ce récit, c’est ici.

L’avant course
Deux ans plus tard, je suis mieux préparé. Je me suis entraîné dans toutes les conditions météorologiques : neige, pluie battante, chaleur, etc. pour être prêt à affronter les éléments le jour J. Sur les derniers mois, mes genoux et chevilles ont montré des signes de faiblesse. Fin juin, j’ai dû rendre mon dossard au bout de 57km d’un trail à Cortina d’Ampezzo (Italie) pour me préserver. J’arrive donc à la Réunion confiant dans ma préparation, mais inquiet pour mes articulations.

Sur place, le programme des derniers jours est simple : se reposer et repérer la fin de parcours pour générer un a priori positif autour de la zone de mon abandon en 2011. Bilan : je me suis rassuré sur le Chemin Kaala, mais je me suis aussi remis une dose de stress en me tordant fortement la cheville à une semaine du départ. Le reste de l’attente est longue et laborieuse, je me sentais prêt fin septembre et depuis tout semble se dérégler…

La stratégie
Mon objectif est de terminer la course quel que soit la durée de l’effort. Dans un « Ultra« , il faut s’économiser. Ma stratégie de course est donc de freiner et de ne pas me laisser griser par l’ambiance pour être sûr d’aller jusqu’au bout. Ma tactique est de me concentrer sur des petites segments de course, en les prenant l’un après l’autre. Je découpe donc le parcours en 3 tronçons que je décompose en morceaux pour être certain de me concentrer sur l’instant et de ne pas divaguer.

L’aventure
Km0 : Le départ est rapide et ressemble à une arrivée d’étape de Tour de France. Il y a du monde partout : 30 000 personnes ont fait le déplacement pour nous applaudir. Les gens sont extrêmement chaleureux, accueillants et soutenants. Pas facile de tenir ma tactique dans cette folle ambiance : j’ai envie de mettre les watts ! Les premiers kilomètres de course sont rapidement avalés.

Km15 : je n’échappe pas aux traditionnels « bouchons » dans les premiers passages techniques et étroits. Je perds une heure à attendre. Une fois bien refroidi, les nuages enveloppent le parcours et jettent un froid sur les participants. Les coureurs autour de moi ont l’air assommés et hagards. Je trottine dans un crachin breton. Tout va bien, merci l’entrainement dans les conditions difficiles ! 😉

Km40 : Piton Textor, 1er ravitaillement avec Armelle, en charge de mon assistance tout au long du parcours. Je suis pile dans le timing et m’offre même 5 minutes de sieste flash.

Km 52 : Dans la remontée en direction du cirque mythique de Cilaos, la progression se fait à la queue leu-leu. Les dépassements ne sont pas aisés jusqu’à ce qu’un coureur Péï (un local, comme on dit là-bas !) me rattrape et me montre la voie. Le sentier semble d’un coup plus large et les possibilités de progression démultipliées. La connaissance du terrain est un véritable atout et j’engrange un maximum d’expérience en le suivant. Dans une portion plus roulante, il accélère et je le laisse filer. Un grand moment pour moi, suivi d’un premier passage complètement à vide. Je ne sais pas où je suis, je marche à flanc de falaise, dans un sentier difficile et ce n’est plus drôle. Je m’arrête m’étire, m’alimente, met de la musique et ça repart. Ouf !

Km60 : J’aborde la descente sur Cilaos – réputée extrêmement difficile – dans les meilleurs conditions, et profite de l’expérience tout juste acquise pour laisser dérouler les jambes et même doubler quelques coureurs.

Km65 : J’arrive à Cilaos relativement frais, mais très énervé. Je respecte pourtant jusque-là le plan de progression à la lettre, le 1er tronçon de ma course est fait. Après un rapide massage et un bon déjeuner, j’étais sensé dormir pour aborder au mieux la deuxième nuit. La musique est forte sur le Stade et les coureurs bruyants dans la tente de repos. Du coup, je ne ferme pas l’œil et suis agacé d’avoir « perdu » mon temps.

Je me remets en route en direction du cirque de Mafate via la redoutée montée du Taïbit. En 2011, cette étape était passée comme une lettre à la Poste, je suis donc confiant. Erreur, car je suis poussif dans le premier tronçon. J’ai du mal à boire… et arrive au check-point intermédiaire tout barbouillé !

Km72 : J’ai le sentiment que mon corps ne veut plus des boissons énergétiques, ni des gels bourrés de sucre dont je me nourris depuis le début de la course. J’attrape une banane, aliment dont j’ai absolument horreur, mais que je sais énergétique et moins sucré. A 200m du sommet je suis en nage, à 2 doigts de vomir, persuadé d’être bien loin du col et me demandant s’il est raisonnable de continuer dans ces conditions ! Je somnole quelques minutes sur un rocher, puis me relance derrière un groupe de coureurs. Arrivé au col pourtant si proche, je contacte Armelle pour lui faire part de mes doutes.

Km77 : Après un bon coup de pied aux fesses d’Armelle, quelques conseils, un repas chaud et une sieste salvatrice dans la tente de ravitaillement malgré l’affluence à Marla, je repars requinqué et me sens béni des dieux. Le flow serait-il de retour ?

Km94 : La deuxième nuit est déjà bien engagée et je vois de plus en plus de coureur « faire la papillote » en dormant dans leur couverture de survie sur le bord du chemin. Je me demande bien ce qui a pu les pousser à s’arrêter là plutôt que de progresser jusqu’au check-point suivant…
Arrivé à Ilet-à-Bourse sur les coups de 2h00 du matin, je pensais trouver de quoi m’abriter pour dormir. Mais ce n’est finalement pas possible. Du coup, à mon tour, je m’enroule dans ma couverture de survie et m’effondre de sommeil. Il me faut bien deux rappels du réveil après 80 minutes dans les bras de Morphée.

Km100 : Après quelques montagnes russes typiques des chemins réunionnais, se présente la célèbre Montée du Maïdo, décrite comme… verticale ! Il faut imaginer un sentier qui serpente dans une paroi d’escalade de 1 500m de haut. Je l’aborde à « ti pas, ti pas », comme on dit ici, et débouche au sommet plutôt facilement. Le 2ème tronçon est bouclé et j’éprouve un sentiment de satisfaction d’être sorti de Mafate !

Km111 : Pour le dernier tronçon, le plan est simple : assurer pour être certain de finir la course. J’en profite donc pour prendre 40 minutes de pause au sommet où Armelle m’a retrouvé. Il flotte une atmosphère agréable de pique-nique dominical familial et les trépignements du début de la course semblent bien loin.

Km124 : Mon genou gauche commence à me lancer de plus en plus, je m’étire et repositionne ma rotule régulièrement. 1700m de descente plus tard j’arrive sans trop d’encombre au bien nommé point de ravitaillement de Sans Soucis. Je suis surpris que cette descente – que je redoutais tant – se soit s’y bien passée, mais je ne veux pas m’autoriser à commencer à y croire !

Km129 : A Halte-Là, dernier « ravito » avant l’arrivée, je suis accueilli comme un prince par l’équipe de bénévoles (kinésithérapeuthes + Podologues). Pour eux aussi, c’est un long marathon ! Pourtant ils restent tous super souriants et pro, j’adore ! Ils sont pas moins de deux à me masser les jambes sur une table baignée par un soleil de fin journée, quand l’un des kinésithérapeute décrit exactement ma douleur au genou, et me pose un strap en prévention. Je me sens soulagé et m’offre 45 minutes de sieste profonde malgré l’agitation qui règne dans le stade. Il est temps d’affronter le Chemin Kaala. Dans la montée en direction de Dos d’Âne, je rejoins un groupe de trois coureurs. La discussion va bon train et, finalement, le passage de ce point délicat s’en trouve grandement facilité. Merci les gars !

Km143 : À la Possession, la transition entre la nature sauvage et la ville est violente. Les rues grouillent de monde, le faible éclairage et l’animation incessante sont pesantes après 48 heures d’effort. Heureusement, Armelle s’est avancée sur ce check point ce qui me permet de rester dans ma bulle. Vient ensuite le Chemin des Anglais, ancienne voie pavée qui est maintenant toute défoncée par les intempéries. En bref, un vrai champ de bataille pour les chevilles ! De nuit c’est en fait assez monotone ; les pas s’enchainent au milieu du tracé où les pierres sont presque plates et alignées… quand surgit un arbre au milieu du chemin ! Suis-je en train d’halluciner par manque de sommeil ? Nous sommes quatre coureurs à l’éviter au dernier moment en faisant un pas de côté. A ce stade, impossible de dire si nous avons eu une hallucination collective. Il me faudra attendre le lendemain et une discussion avec d’autres participants pour avoir la confirmation qu’il était bien réel !

Km159 : Les pauses sont de plus en plus longues et il y est bien difficile de me sortir du sommeil. Je repars au petit jour du Parc du Colorado. Encore 4 km et j’aurai réalisé mon rêve. En même temps que le soleil se lève, je prends conscience du chemin parcouru en deux ans. L’émotion est forte ! Pour autant, je fais tout mon possible pour rester concentré et ne pas me blesser si près du but.

Km163,5 : Dimanche 20 octobre 2013 à 07h02, après 56h02 d’effort, je lève les bras sur la ligne du Stade de La Redoute, en compagnie d’Armelle à qui j’ai demandé de me rejoindre pour les dernières centaines de mètres. Je l’ai fait !

Merci à :

  • Armelle pour le coaching et « l’Ultra de l’assistance » ;
  • Amis, famille, collègues, partenaires d’entrainement, tout ceux qui ont littéralement tué leur touche F5 pour rafraîchir les pages du site de pointage, ceux qui se sont relevé la nuit pour checker ma progression, ainsi que tous ceux qui m’on envoyé des SMS de soutien.

 

Texte : Matthieu Gaurin
Photos : Armelle Solelhac & Maindru Sport

Welcome Julien !

 

Julien rejoint aujourd’hui la Sweet SWiTCH Team et nous avons le plaisir de lui souhaiter la bienvenue ! Diplômée d’un Master spécialisé en Marketing et Management des entreprises du sport, du toursime et de la montagne de l’I.N.S.E.E.C. ALPES SAVOIE – CESNI et titulaire d’un diplôme de Chargé d’affaires Technico Commercial de l’E.S.T.A. de Belfort, il a précédemment travaillé pour Les 3 Vallées, Rossignol, Commençal Bicycles, Go Sport, et sur la BC Bike Race à Vancouver au Canada.

En dehors du travail, Julien dévale les pentes à toute vitesse sur son VTT (15 ans de compétition) ou sur ses skis (20 ans de pratique). De temps en temps, il se mouille en faisant du surf et du wakeboard. Sinon, il aime bien la photographie et la peinture.

Son petit « plus » qui fait toute la différence : Julien fait des vidéos hilarantes avec des histoires de cow-boys (et ça a bien marché pour se faire embaucher chez SWiTCH 😉 ) !

[La bonne nouvelle du mercredi] Intersport confie son blog WeLoveSki et son community management sur Google + à SWiTCH !

 

Intersport, enseigne de distributeur d’articles de sport en ville et en station de montagne est le leader sur le marché de la location de ski en ligne. Pour transmettre sa passion du ski, la marque a confié à SWiTCH son blog WeLoveSki et son community management sur Google Plus. Via sa marque « WeLoveSki », nous adopterons tout l’hiver une approche pédagogique, conviviale et non élitiste. L’objectif : produire des contenus informatifs et à forte valeur ajoutée pour informer les clients et les aider à préparer au mieux leur séjour au ski.

[Offre d’emploi] Assistant(e) Marketing & Communication Junior

SWiTCH, agence marketing & communication spécialisée dans le tourisme et les marques de sport outdoor cherche un(e) Assistant(e) Marketing & Communication Junior.

Vos missions :

  • Réaliser des études quantitatives et qualitatives sur le terrain
  • Saisir et analyser les données collectées
  • Proposer des recommandations auprès des clients
  • Elaborer des stratégies de marques
  • Créer des plans marketing, des plateformes de marques et des plans de communication
  • Créer des concepts événementiels et les réaliser opérationnellement
  • Présenter les résultats aux clients à l’occasion de réunions publiques
  • Créer et animer des formations
  • Faire de la veille et de la prospective
  • Faire du community management pour nos clients
  • Rédiger des articles pour le blog de l’entreprise et ceux de nos clients
  • Selon votre profil et motivation, vous pourrez également participer à d’autres aspects des projets

Vous devez avoir :

  • une formation Bac +5, Master 2 ou Ecole de commerce ;
  • une bonne connaissance des règles de savoir-vivre ;
  • des capacités rédactionnelles irréprochables ;
  • la maîtrise du fonctionnement des réseaux sociaux, des logiciels de traitement de texte et tableur ;
  • envie de participer et de comprendre le fonctionnement d’une petite agence ;
  • le permis de conduire et un véhicule ;
  • la maîtrise d’un engin de glisse (ski/snowboard ou télémark), ainsi que d’un DVA, d’une pelle et d’une sonde en cas d’avalanche serait un plus !

Vos conditions de travail :

Lieu : Annecy-le-Vieux
Contrat : CDI
Rémunération : A négocier

Votre candidature :

Dans votre lettre de motivation, merci de bien vouloir expliquer votre intérêt pour le secteur d’activité et comment ce poste s’inscrirait dans votre projet professionnel pour les 5 prochaines années. Soignez la forme de votre candidature autant que son contenu et surtout faites preuve d’originalité ! Nous vous invitons à trouver ici et encore là quelques bonnes idées.

Dans votre dossier de candidature, merci d’ajouter un document indiquant les coordonnées des entreprises et les noms des personnes responsables avec qui vous avez précédemment effectués des stages ou des contrats de travail. Vous préciserez aussi vos prétentions salariales annuelles exprimés en euros et en brutAucune candidature ne sera étudiée sans ce document !

Ne seront pas acceptées les candidatures pour des postes en freelance, CDD ou en stage.

Votre contact :

Merci d’adresser votre candidature par e-mail à infos [@] switchconsulting.fr

Date limite des candidatures : 25/11/2013