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[Media] SWiTCH est dans le Montagne Leaders n°242 !

Le 13 février dernier, SWiTCH a eu le plaisir d’accueillir une délégation de décideurs américains en visite en France à l’initiative du Cluster Montagne et de POMA. Même si nous avons le privilège de voyager dans le monde entier depuis 2004 pour étudier de nouveaux domaines skiables et aller à la rencontre de ceux qui font les plus belles stations de montagne, c’est toujours un plaisir de pouvoir partager à notre tour nos bonnes pratiques françaises avec des étrangers.

En compagnie d’autres entreprises issues de l’Industrie de l’aménagement de la montagne telles que BikeSolutions, Lumiplan, Mako, Infact Global ou encore l’agence AIR, nous avons pu dévaler les pistes follement enneigées de Serre Chevalier en compagnie de représentants de stations de ski du Colorado (Aspen, Breckenbridge et Telluride), mais aussi du Canada.

Deux mois plus tard, c’est avec surprise que nous avons retrouvé le récit de cette journée épique dans le n°242 de Montagne Leaders, le magazine des professionnels de l’aménagement en montagne.

Le classement des stations de ski sur Facebook

Selon un rapport publié par le site web SkiReports.com fin de Décembre 2011, Mammoth Mountain (CA) était sur le point d’être la première station de ski dans le monde à atteindre les 100.000 fans sur Facebook avec 99,458 fans. Qu’en est-il presque cinq mois plus tard ? Et où en sont les autres stations dans le monde ?

Mammoth vient de se faire dépasser par sa voisine céleste, Heavenly, et rejoint par Vail (CO) et Whistler (BC, Canada) dans le club des 100 k fans. On constate que Vail, Breckenridge, Keystone et Beaver Creek sont aussi dans le haut du tableau, ce qui est surement dû au succès de l’EpicMix du Groupe de stations de l’Ouest américain. La première station française est Megève en 5ème position avec un peu plus de 80 000 fans et Valle Nevado (Chili) est la première pour l’Amérique du Sud en 7ème position. La grosse surprise : Ischgl, Tignes et Laax ne sont que respectivement 20ème, 29ème et 31ème au moment de la clôture des comptes pour la création de ce classement. Compte tenu de leur politiques événementielles, de leur typologie de clientèle et de leurs stratégies marketing, nous nous attendions à mieux.

Le classement (Mai 2012) :

  1. Heavenly (USA); facebook.com/heavenlymountain (122,291 Likes)
  2. Mammoth Mountain (USA); facebook.com/MammothMTN (117,247)
  3. Vail (USA); facebook.com/vailmtn (112,855)
  4. Whistler (Canada); facebook.com/whistlerblackcomb (105,601)
  5. Megève (France); facebook.com/megeve (80,712)
  6. Breckenridge (USA); facebook.com/Breckenridge (79,896)
  7. Valle Nevado (Chile); facebook.com/pages/Valle-Nevado-Ski-Resort (78,385)
  8. Jackson Hole (USA); facebook.com/ jacksonhole (75,632)
  9. Keystone (USA); facebook.com/Keystone (65,019)
  10. Grandvalira (Andorra); facebook.com/Grandvalira (57,997)
  11. Northstar at Tahoe (USA); facebook.com/Northstar (54,692)
  12. Saalbach Hinterglemn (Austria); facebook.com/ saalbachhinterglemm (52,195)
  13. Vallnord (Andorra); facenbook.com/vallnord (49,480)
  14. Mountain High (USA); facebook.com/mthigh (46,392)
  15. Squaw Valley (USA); facebook.com/squawvalley (44,562)
  16. Beaver Creek (USA); facebook.com/beavercreek (43,375)
  17. Are (Sweden); facebook.com/skistarare (37,519)
  18. Bukovel (Ukraine); facebook.com/bukovel (37,509)
  19. Sun Valley (USA); facebook.com/ sunvalley (36,815)
  20. Ischgl (Austria); facebook.com/ paznaun.ischgl (36,813)
  21. Killington (USA); facebook.com/killingtonresort (36,715)
  22. Mountain Creek (USA); facebook.com/MountainCreekNJ (36,006)
  23. Aspen (USA); facebook.com/Aspen/Snowmass (34,494)
  24. Sugarloaf (USA); facebook.com/sugarloaf (33,844)
  25. Solden (Austria); facebook.com/soelden.oetztal (30,191)
  26. Sunday River (USA); facebook.com/sundayriver (29,732)
  27. Perisher (Australia); facebook.com/perishereresort (27,709)
  28. Hemsedal (Norway); facebook.com/hemsedal (26,992)
  29. Tignes (France); facebook.com/tignes.net (26,870)
  30. Kitzbuhel (Austria); facebook.com/kitzbuehel (25,718)
  31. Laax (Switzerland); facebook.com/LAAX (23,262)

NB: Les stations les plus connues ont été vérifiées, mais ce tableau comporte peut-être des oublis et n’est en aucun cas un classement officiel.

 

[A lire !] Allais, la légende d’Emile…

Allais, une légende vivante…

Alors que les skieurs français brillent en ce moment sur les pistes du monde entier (Jean-Baptiste Grange en slalom à Schladming et Kitzbühel, Kévin Rolland en Superpipe aux X-Games à Aspen, Aurélien Ducroz au WFT à Chamonix, etc.), nous vous proposons de (re)découvrir, dans un livre magnifiquement illustré, l’incomparable carrière et l’itinéraire unique d’Emile Allais qui, l’œil rieur et l’esprit pétillant, glisse allègrement vers ses 99 ans ! Ecrit en 2007 par Gilles Chappaz – issu d’une famille de skieurs et de guides, lui-même moniteur de ski, et véritable « historien » du ski français – et réédité cette année par Karen Allais-Pallandre (fille d’Emile) dans une version « album » avec des récits, interviews, anecdotes et des centaines de photos.

Allais, 1er médaillé français à Garmisch et Chamonix

Cette année, le calendrier hivernal du ski alpin fait des clins d’œil à l’histoire: il y a 75 ans Emile Allais devenait le premier médaillé olympique français à Garmisch-Partenkirchen (1936) et le premier champion du monde à Chamonix– Les Houches en slalom, en descente et en combiné (1937). En 2011, ces stations accueilleront successivement l’épreuve –mère du ski moderne, le traditionnel Kandahar (fin janvier aux Houches), et les championnats du monde 2011 (en février à Garmisch).

Des moments inoubliables et des victoires ô combien fondatrices puisque dans la foulée Emile Allais a tout simplement mis au point la première technique française de ski ! Il a participé à inventer les métiers de moniteur de ski, dont il porte la médaille n°1, et celui de pisteur, n°1 aussi ! Il a sans cesse innové en matière de matériel (skis, lunettes, fixations, etc.) et a œuvré à la création de grandes stations en France (Courchevel, La Plagne, Flaine, etc.) et à l’étranger (Portillo, Squaw Valley, Telluride, Sierra Nevada,…).

Format carré broché 23 x 23 cm, 229 pages, 24 euros – www.emileallais.com

A Courchevel, on fait aussi du ski !

Le 21 décembre prochain, Courchevel accueillera une épreuve féminine de la Coupe du Monde de Ski alpin. Quelques jours avant que les meilleures athlètes du monde entier s’élancent sur le stade de slalom, SWiTCH a interrogé Adeline Roux, Directrice de l’Office de Tourisme et Bruno Tuaire, Directeur du Club des Sports de Courchevel pour savoir comment cet événement s’inscrivait dans la nouvelle stratégie de communication de la station. Interview croisée.

SWiTCH : Expliquez-nous l’origine du projet ? Pourquoi organiser une Coupe du Monde à Courchevel ?
Bruno Tuaire : Une nouvelle équipe municipale a été mise en place il y a 12 ans. Elle a souhaité remettre le sport au centre de l’attention. Cela a donc commencé par une restructuration du Club des Sports, immédiatement suivie par de bons résultats de nos athlètes. Ensuite, notre objectif était d’accueillir une Coupe du Monde. Il est très difficile d’avoir l’opportunité de décrocher une épreuve de ce niveau, car les stations comme Vail, Aspen, St Moritz ou encore Kitzbühel se battent pour les garder et les pays émergents comme la Russie et la Chine sont désormais de sérieux concurrents qui veulent se faire valoir. Nous avons donc fait du lobbying auprès de la Fédération Internationale de Ski (F.I.S) pendant 10 ans.
Adeline Roux : Nous avons mené en partenariat avec l’agence TBWA une étude auprès de notre clientèle et il est apparu que les visiteurs de Courchevel venaient en premier lieu pour le Sport, la montagne et la possibilité de se retrouver en famille. Or, la station est plus connue pour les hôtels de luxe, les richissimes russes et les belles fêtes. Accueillir un événement tel qu’une Coupe du monde de Ski permet de casser cette image sulfureuse qui nous colle à la peau. L’idée est de montrer qu’à Courchevel, on peut aussi faire du ski !

SWiTCH : D’accord, mais pourquoi accueillir uniquement les épreuves féminines ?
Bruno Tuaire : Nous avons reçu pendant plusieurs années consécutives un événement qui s’appelait « Les Femmes en Or ». Organiser les épreuves féminines s’inscrit donc dans cette logique. Par ailleurs, nous avons deux athlètes féminines locales prometteuses, Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz. Enfin, il faut bien reconnaître que c’est aussi un peu plus facile d’avoir les épreuves féminines que les masculines.
Adeline Roux : Oui, cela dit nous aurons les deux l’année prochaine !

SWiTCH : Pensez-vous que cela pourra à terme devenir une « Classique » ?
Adeline Roux : L’année prochaine nous aurons les épreuves hommes et dames, puis nous ferons un break d’un an et nous recevrons à nouveau les deux épreuves pour deux ans.
Bruno Tuaire : Ce serait bien ! C’est notre objectif et nous travaillons dur pour que cela se réalise. Mais nous privilégions la qualité à la quantité. On préfère faire une fête exceptionnelle comme les J.O ou la Coupe du Monde de Football tous les 4 ans que d’organiser une course qui va se noyer parmi une multitude d’autres événements.

SWiTCH : A propos, Courchevel est réputée pour ses fêtes excessives et ses prix indécents. Nous nous sommes laissé dire que vous avez préparé un très beau show et que vous proposez des offres avantageuses à l’occasion de cet événement. Dites-en nous plus ?
Adeline Roux : Contrairement à l’Autriche où le simple fait d’organiser une course de ski suffit à déplacer les foules, ici nous sommes obligés d’organiser une grande fête pour attirer le public. Les festivités commenceront donc dès la veille de la course avec le Gala de patinage. Puis le lendemain matin, les gens pourront assister aux échauffements, grâce à un forfait gratuit sur les remontées mécaniques aux abords du stade de slalom. Les spectateurs pourront donc vivre l’événement à quelques mètres seulement des athlètes sur toute la longueur de la piste, ce qui est très rare ! Une fois les épreuves terminées, l’ensemble des remontées mécaniques du domaine skiable seront gratuites pour le reste de la journée. Il suffit de s’inscrire au préalable sur le site Internet. Pour ceux qui ne veulent pas voir le spectacle, ils pourront skier ce jour là sur tout le domaine pour seulement 15 euros. Par cette action, nous avons là encore voulu démontrer que Courchevel était une destination financièrement accessible. Enfin, le soir il y aura des concerts et un spectacle aérien, des goodies seront aussi distribués.

SWiTCH : A-t-il été facile de convaincre les socioprofessionnels de la station de l’intérêt d’organiser un tel événement ?
Bruno Tuaire : La société de gestion du domaine skiable joue vraiment bien le jeu ! Quant aux hébergeurs, ils font des efforts…

SWiTCH : Avez-vous fait une utilisation spéciale des médias sociaux à l’occasion de cet événement ?
Adeline Roux : Avant l’événement, nous avions une page « fan » sur Facebook qui vivotait. L’année dernière nous nous sommes concentrés sur les applications mobiles iPhone, Android, etc. Nous profitons donc de la Coupe du Monde pour investir les Communautés d’amoureux de la station. Mais nous y allons « step by step ». Une fois de plus, nous préférons le qualitatif au quantitatif. La clientèle de notre station est très exigeante et habituée à une certaine excellence dans la réalisation des prestations. Une obligation de perfection pèse sur nous et nous avons bien conscience que cela peut être excluant pour certains, même si ce n’est pas notre intention.

 

Puisque l’événement vise à promouvoir Courchevel comme une station où l’on fait aussi du ski, on va finir sur une touche sportive. Quelles sont vos attentes des athlètes locales ?
Bruno Tuaire : Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz qualifiées dans les 30 premières seraient satisfaisant !

 

Crédit photo : Christophe Pallot & Patrick Pachod – Agence Zoom

Top 10 des stations de montagne nord américaines en 2010

Dans son numéro spécial « Top Resort Guide », SKI Magazine publie comme l’année dernière le classement des stations de ski sur le continent Nord américain. Pour la 4ème année consécutive, Deer Valley (UT) a été élue meilleure station. Ces 10 dernières années, cette station n’a jamais connu un classement inférieur au 3ème rang. Plus de 20 000 lecteurs ayant obligatoirement skiés pendant les deux dernières saisons ont répondu à une enquête menée par un cabinet d’étude indépendant. C’est l’une des enquêtes la plus complète de l’industrie des sports d’hiver. Les stations sont classées dans 18 catégories telles que : satisfaction globale, accessibilité, après-ski, restauration, hébergements, qualité de service, snowparks, paysages et points de vue, qualité de la neige, qualité de l’entretien des pistes, variété des pistes, difficulté des pistes, etc.

D’une manière générale, les stations de l’Utah dominent le classement « Qualité de la neige » : Alta (1), Snowbird (2), Powder Mountain (3), Brighton (4), Solitude (5), Deer Valley (7) et Snowbasin (8). Ce n’est pas l’Etat de la « Greatest snow on earth » pour rien !

Top 10 des stations selon les lecteurs de SKI magazine :

1. Deer Valley, Utah
2. Vail, Colorado
3. Whistler / Blackcomb, Colombie Britannique
4. Beaver Creek, Colorado
5. Park City, Utah
6. Snowmass, Colorado
7. Aspen, Colorado
8. Breckenridge, Colorado
9. Sun Valley, Idaho
10. Aspen Highlands, Colorado

Crédit photo : Dan Campbell
Via

Aspen Snowmass, or blanc ou station verte ? (Série « développement durable »- 3/10)

Après un petit tour à Montréal la semaine dernière, nous partons aujourd’hui pour le Colorado !

Alors que fut créée en 2007 en  France la charte de développement durable en station, les stations des États-Unis se sont lancées depuis l’an 2000 dans un programme de développement durable, dont nous parlerons dans un prochain article, le « sustainable slopes program ».

Penchons-nous sur l’une de ses station signataire : Aspen Snowmass. Moins connue pour sa démarche « verte » que pour sa clientèle huppée… La station annonce être l’une des plus engagées dans le développement durable aux États-Unis. Elle mène des actions concrètes comme l’utilisation massive des énergies renouvelables, une politique active de construction de bâtiments « verts » ou encore en encourageant le covoiturage. Cet engagement est certifié tous les ans par un audit externe et indépendant. Snowmass est ainsi certifiée ISO 14001 depuis 2004, ce qui l’entraîne dans une démarche d’amélioration continue.  Par ailleurs, elle est une des rares stations à publier un rapport de durabilité depuis 1999 ou encore à communiquer son empreinte écologique sur son site Internet. En France, la publication d’un rapport de développement durable n’est obligatoire que pour les entreprises cotées en bourse (loi NRE de 2001). L’objectif de Snowmass : mobiliser tous les acteurs de ce projet à travers la campagne « save snow ».

Pour avoir été à Aspen, nous restons assez sceptiques devant ces actions qui sont de probables effets d’annonces de la station. Comment se revendiquer « vert » sans faire du « greenwashing », quand on sait que le site est survolé toutes les dix minutes, en pleine saison d’hiver, par des jet privés amenant leur cortège de richissimes clients ? La véritable question de fond ici reste de savoir s’il est pertinent de communiquer sur les efforts de préservation de l’environnement faits par un site touristique lorsque l’ensemble des acteurs ne jouent pas le jeu ? Le risque d’avoir un « effet boomerang » est important.

Texte : Julia Cattoen et Armelle Solelhac – Image : Savesnow.com