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Les enjeux de l’organisation d’un événement « freestyle » en matière de communication et de positionnement d’une destination touristique hivernale – 2/2

La semaine dernière, nous avons assisté à la Coupe du Monde de Skicross à l’Alpe d’huez. Nous avons à cette occasion interviewé Yves Breton, élu de la Commune et Directeur de la Compétition, et Renaud Riccoboni, Shaper du tracé du Skicross. Nous avons aussi posé le micro de notre dictaphone devant Valérie Serpollet, Responsable du Service Presse / Communication à l’Alpe d’Huez Tourisme. Elle nous a expliqué comment un événement freestyle s’intègre dans la stratégie de communication de la station et comment son équipe a communiqué sur cette opération.

 

SWiTCH : Quel est l’intérêt d’organiser une Coupe du Monde de Skicross pour l’Alpe d’Huez ?

Valérie Serpollet : La Coupe du Monde de Skicross n’a pas lieu à l’Alpe d’Huez par hasard. Il s’agit d’une compétition internationale, ce qui sous-entend un cahier des charges très strict. Tous nos services sont préparés, rodés et la station a l’infrastructure nécessaire pour organiser de façon efficace un tel évènement.

Au-delà de l’aspect logistique, cette opération répond véritablement à l’un des objectifs de la station qui est d’ouvrir cette discipline plutôt confidentielle au plus grand nombre. Grâce à la configuration de la course, skieurs mais aussi piétons se rendent facilement près de la raquette et peuvent profiter du spectacle tout au long du tracé. La chance de cette discipline est d’être spectaculaire, elle vaut le déplacement ! Je suis donc convaincue qu’elle est abordable, et pas réservée exclusivement à des passionnés.


SWiTCH : Quels outils de communication avez-vous utilisés pour communiquer sur cet événement ?

Valérie Serpollet : L’idée était de créer un ensemble d’actions de communication, en utilisant différents canaux possibles. Nous avons communiqué principalement via la radio, la télévision, la presse et internet. L’évènement a donc été annoncé au niveau national et local sur NRJ. La Finale sera diffusée en direct sur Eurosport et retransmise sur NRJ12. Un certain nombre d’articles et d’encarts publicitaires sont parus dans la presse.

En ce qui concerne internet, toute la problématique a été de savoir si nous allions créer un site internet dédié ainsi qu’une page spécifique à l’évènement sur Facebook. Finalement, nous avons décidé de communiquer via le site et la page Facebook de l’Office de Tourisme de l’Alpe d’Huez. Le profil de l’Alpe d’Huez sur Facebook n’a que quelques mois d’existence et nous voulions le booster plutôt que d’en créer un nouveau.

Étant donné la discipline, nous sommes sur une cible « jeune public », qui correspond au profil de clientèle de la station. Nous nous devions d’utiliser des outils de communication proches de cette cible pour lui donner rendez-vous sur l’évènement. Dans cette optique, nous avons créé sept spots vidéo d’une minute maximum reprenant des victoires d’Ophélie David. Ces spots ont été diffusés sur le site internet de l’Office du Tourisme pour créer le buzz et annoncer l’évènement. D’ailleurs, certains de ces spots ont aussi été diffusés sur NRJ12 dans le cadre d’un partenariat.

Nous avons mis en place un système de flashcode sur les différents supports (BD, site internet) qui invite les personnes à participer à un jeu vidéo Skicross. Ce jeu, disponible en ligne, permet aux internautes de se confronter virtuellement à Ophélie David. Notre prestataire a aussi créé un communiqué de presse sous la forme de BD pour annoncer l’évènement dans la presse.

Avec ces outils de communication, la station communique de façon originale auprès des lecteurs et internautes. Nous avons essayé de sortir des sentiers battus !

 

SWiTCH : Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ?

Valérie Serpollet : La principale difficulté était de monter un plan média cohérent par rapport à notre objectif de notoriété et à notre volonté de faire découvrir la discipline.

 



SWiTCH : Comment pensez vous que cet évènement s’insère dans la stratégie de communication et participe au développement de la notoriété de l’Alpe d’Huez ?

Valérie Serpollet : Nous avons un positionnement clientèle sportive et familiale. Avec cette compétition, nous sommes complètement dans la cible.

La Coupe du Monde de Skicross répond à trois de nos objectifs. Elle permet d’augmenter la notoriété de la station, de faire connaître la discipline au plus grand nombre et d’attirer la clientèle pendant une semaine calme. Quelque soit la saison, nous misons sur l’évènementiel pour faire la différence et attirer des clients dans notre station pendant les semaines creuses.



SWiTCH : Avez-vous créé des produits spécifiques pour attirer la clientèle pendant événement ?

Valérie Serpollet : Nous voulons séduire dans la durée. Pour cela nous avons créé deux offres promotionnelles spécifiques. La première est une offre de séjour dont l’objectif est d’inciter les personnes à profiter de l’évènement pour découvrir l’Alpe d’Huez sur une semaine. La seconde est une offre journée avec un forfait à 13€ au lieu de 42€, destinée à la clientèle de proximité.

SWiTCH : Comment l’information a-t-elle été relayée pour que les socioprofessionnels adhèrent à l’évènement ?

Valérie Serpollet : Le planning évènementiel de la station est défini très en avance. Les informations sont diffusées très en amont par rapport à la saison d’hiver que ce soit sur Internet ou en affichage dans la station. C’est principalement de cette façon que les socioprofessionnels ont été informés de l’évènement.

SWiTCH : Finalement, ont-ils adhéré à cet évènement ? Ont-ils joué le jeu et relayé l’information auprès de leurs clients ou prospects ?

Valérie Serpollet : On peut dire que tous le font naturellement même si les adhésions ou non-adhésions ne sont pas toujours visibles. Avec un évènement  comme celui-ci, nous cherchons surtout à améliorer la notoriété de la station et sa fréquentation. L’an dernier, lors de la 1ère édition, la compétition ne s’est pas déroulée comme prévu à cause d’une mauvaise météo. Il a donc été encore plus difficile de convaincre tout le monde de l’intérêt d’un tel évènement dès le début.

Cette année, nous savons d’avance que certains se plaindront de la faible fréquentation, mais il faut que cette Coupe du Monde de Skicross fasse son chemin dans les esprits de chacun, car elle est justifiée. Nous avons une image de station sportive, nous avons les infrastructures nécessaires et nous avons déjà acquis une certaine réputation dans cette discipline. Malheureusement, nous ne maitrisons pas tous les facteurs comme la météo ou les dates de l’évènement. Si la Coupe du Monde avait lieu un week-end, nous aurions sans doute plus de spectateurs et les retombées ne seraient pas les mêmes pour les socioprofessionnels. Nous n’avons pas le choix des dates. Cette année, la finale se déroule un mercredi ce qui nous permettra de toucher un certain nombre de Ski-Club des alentours.


SWiTCH : Quels sont les prochains rendez-vous du Skicross à l’Alpe d’Huez ?

Valérie Serpollet : L’actualité Skicross est chargée à l’Alpe d’Huez cette semaine puisque nous organisons la Coupe de France ce Vendredi 14 Janvier et la 1ère édition de l’Ofé X Day le 15 Janvier. Ces deux évènements s’inscrivent totalement dans la logique d’ouverture de la discipline.

Ophélie David, notre ambassadrice et grande championne est à l’origine de l’Ofé X Day. Malheureusement, elle a un calendrier chargé et ne pourra être présente cette année, mais ça n’est que partie remise ! Cet évènement reste une compétition sportive, mais le niveau n’est pas le même et un certain nombre d’animations la rendront plus festive. Nous sommes sur le créneau de la glisse « autrement », l’idée est de s’amuser. Nous voulons que cette journée permette au plus grand nombre de découvrir que cette discipline, ludique et spectaculaire, est praticable même par « monsieur  ou madame tout le monde ».  Comme je vous le disais, c’est une première, et l’évènement évoluera sans doute dans le temps.

SWiTCH : Y aura-il une Coupe du Monde Skicross à l’Alpe d’Huez en 2012 ?

Valérie Serpollet : Joker ! 😉

SWiTCH : Merci Valérie d’avoir répondu à toutes nos questions, ainsi qu’à toute ton équipe pour votre accueil chaleureux !

Article rédigé à 4 mains par Justine Cougoureux et Armelle Solelhac

La BD au service d’un tourisme qui donne du sens et qui innove…

La semaine dernière une amie journaliste m’a convié à un déjeuner avec Bruno Tamaillon pour parler de tourisme, d’innovation et de… BD ! Et tout naturellement, nous avons parlé de son dernier projet : La Cavalière au Manteau Rouge.

Pour promouvoir son image, le pays de Bourg‐en‐Bresse s’est placé sur le créneau de l’innovation, de l’interactivité et du partage, en éditant pour la première fois en France une bande dessinée interactive. Cette création artistique originale met en valeur les sites culturels du territoire, qui sont accessibles en quelques secondes grâce à des flashcodes présents au détour des illustrations et renvoyant vers des vidéos dévoilant la région. Il en résulte une fiction haletante dans l’esprit des mangas, innovation unique pour un territoire touristique en France et qui peut potentiellement doper l’image du territoire auprès des familles.

« Depuis 5 ans, explique Patrice Morandas, vice‐président au tourisme et loisirs de Cap3B, Syndicat Mixte de développement du bassin de Bourg‐en‐Bresse, nous développons de nouvelles propositions pour les familles : jeux de piste, chasses aux trésors, balades ludiques. Le public répond présent et le bouche à oreille fonctionne à plein ! En 2010, nous voulions montrer la voie d’une communication qui à la fois fédère nos acteurs de l’économie, du tourisme et de la culture et qui touche le public par son originalité ». « Notre objectif est de permettre par la force de l’intrigue et le cadre de la BD de donner envie de venir découvrir les sites », précise Véronique Guillot, chargée de mission Tourisme à Cap3B.

Le synopsis : Juin 2010, la première journée du Jumping international de Bourg en Bresse prend fin. Un homme observe intensément une jeune femme qui répète la séquence de dressage qui précédera la remise des prix. Quelques minutes plus tard son cheval est volé. La police alertée, Julia découvre au pied du van vide, un carnet rempli de dessins au fusain et d’un croquis détaillé de la Tombe de Marguerite d’Autriche à Brou. Une photo déchirée tombe du carnet. Une fillette vêtue d’un imperméable rouge, tenue par une main adulte. Julia reconnaît le vêtement qu’elle portait toute petite. Julia très perturbée, cache sa découverte à sa mère et part seule, le soir même à Brou. La nuit arrive, les portes se ferment. La voici seule, enfermée dans le monastère. Jeffrey et Thomas ses amis la retrouvent. S’engage alors une incroyable poursuite des auteurs du rapt dans les campagnes autour de Bourg‐en-Bresse. Mais ici, c’est le carnet aux symboles artistiques et ésotériques qui semble manipuler les événements.

“Depuis la nuit des temps, les histoires que l’on raconte font du bien à l’humanité, explique Bruno Tamaillon, auteur de la BD, et aujourd’hui l’art de raconter des histoires, est un outil formidable pour magnifier une destination touristique en générant des valeurs particulièrement positives.“ Le lecteur qui dévore la BD peut ainsi revenir tranquillement dans une deuxième lecture, découvrir les oiseaux du parc des oiseaux ou survoler la Dombes en montgolfière ! Les lecteurs non équipés de Smartphones, peuvent retrouver toutes les vidéos et les coulisses de la BD sur un site Internet dédié.

Soutenu par la région Rhône Alpes comme projet innovant, le projet fut lancé en 2009. Dix mois d’une intense production ont été nécessaires pour aboutir à une création pleine d’humour et d’une grande qualité esthétique. La Cavalière au Manteau Rouge est éditée à 8 000 exemplaires (12,50 €) et distribuée dans les librairies de l’Ain et du Rhône, ainsi que sur les sites de vente en ligne sur Internet.