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[A lire !] Allais, la légende d’Emile…

Allais, une légende vivante…

Alors que les skieurs français brillent en ce moment sur les pistes du monde entier (Jean-Baptiste Grange en slalom à Schladming et Kitzbühel, Kévin Rolland en Superpipe aux X-Games à Aspen, Aurélien Ducroz au WFT à Chamonix, etc.), nous vous proposons de (re)découvrir, dans un livre magnifiquement illustré, l’incomparable carrière et l’itinéraire unique d’Emile Allais qui, l’œil rieur et l’esprit pétillant, glisse allègrement vers ses 99 ans ! Ecrit en 2007 par Gilles Chappaz – issu d’une famille de skieurs et de guides, lui-même moniteur de ski, et véritable « historien » du ski français – et réédité cette année par Karen Allais-Pallandre (fille d’Emile) dans une version « album » avec des récits, interviews, anecdotes et des centaines de photos.

Allais, 1er médaillé français à Garmisch et Chamonix

Cette année, le calendrier hivernal du ski alpin fait des clins d’œil à l’histoire: il y a 75 ans Emile Allais devenait le premier médaillé olympique français à Garmisch-Partenkirchen (1936) et le premier champion du monde à Chamonix– Les Houches en slalom, en descente et en combiné (1937). En 2011, ces stations accueilleront successivement l’épreuve –mère du ski moderne, le traditionnel Kandahar (fin janvier aux Houches), et les championnats du monde 2011 (en février à Garmisch).

Des moments inoubliables et des victoires ô combien fondatrices puisque dans la foulée Emile Allais a tout simplement mis au point la première technique française de ski ! Il a participé à inventer les métiers de moniteur de ski, dont il porte la médaille n°1, et celui de pisteur, n°1 aussi ! Il a sans cesse innové en matière de matériel (skis, lunettes, fixations, etc.) et a œuvré à la création de grandes stations en France (Courchevel, La Plagne, Flaine, etc.) et à l’étranger (Portillo, Squaw Valley, Telluride, Sierra Nevada,…).

Format carré broché 23 x 23 cm, 229 pages, 24 euros – www.emileallais.com

La journée Sweet SWiTCH Team Building à Courchevel

Comme tous les ans, nous avons organisé notre journée de « Sweet SWiTCH Team Building ». Après le pouvoir incentive du chocolat deux années de suite, nous avons décidé de revenir à des activités plus en lien avec notre coeur de métier : le ski ! En effet, tout juste deux jours après avoir publié un article (non sponsorisé) sur la Coupe du Monde de ski à Courchevel, nous avons eu la surprise et le plaisir de recevoir des invitations V.I.P pour assister à cet évènement. Mardi dernier, nous avons donc chargé salariées, partenaires associés, paires de ski et bonne humeur dans la voiture en direction de la Tarentaise.

Nous y avons retrouvé tout le gratin du ski international féminin, mais aussi des professionnels de l’industrie et quelques peoples : Julien Lizeroux (athlète français et ouvreur de la course), J-P Vidal, Manu Gaidet, Annick Dumont (plus connue sous le nom de Gailhaguet), Pierre Lestas (Président de Domaines Skiables de France), Gilbert Blanc-Tailleur (président de l’Association nationale des Maires des Stations de Montagne – ANMSM), Didier Bic (Kässbohrer), Georges « Canard » Baetz, Jacques Guillot (vice-président de France Montagne), Ludovic Perrot (dirigeant de Oz Conseil) et plein d’autres encore…

L’ambiance de feu assurée par plusieurs milliers de spectateurs massés des deux côtés de la piste a porté les athlètes qui nous ont offert un spectacle fabuleux de technicité, de fluidité et d’engagement. A ce propos, nous avons particulièrement apprécié de pouvoir assister à la course à quelques mètres à peine des coureuses, fait rarissime sur le circuit qui mérite d’être souligné. Le tout était remarquablement bien organisé avec tente VIP confortable, délicieux petits fours et Champagne, concert, démonstrations de volige aérienne, animations en tous genres, etc.

Le tracé de la 1ère manche était particulièrement technique et « vraiment pas donné » comme l’a commenté l’une de nos collaboratrice particulièrement amatrice de la discipline. Ainsi de nombreuses skieuses se sont fait sortir assez rapidement, victimes de leur agressivité. La grande chouchoute des médias et leader au classement général de la Coupe du Monde, Lindsey Vonn, a malheureusement fait partie de celles-ci. Quant aux françaises, elles n’ont pas démérité. Nastasia Noens s’est même offert la 3ème place à l’issue de la 1ère manche. Anne-Sophie Barthet (la locale de l’étape) et Sandrine Aubert se sont aussi qualifiées pour la 2nde manche. Le podium a finalement réuni Marlies Schild (AUT), Tanja Poutiainen (FIN) et Tina Maze (SLO).

Entre les deux manches et après la course, nous avons pu profiter de la neige et découvrir les sculptures de Rodin, Dali et Folon disséminées un peu partout sur le domaine skiable. Des rencontres artistiques originales et toujours inattendues dans un cadre magnifique. Bref, une journée d’exception ponctuée de bonnes tranches de rigolade qui restera gravée dans nos mémoires.

P.S. : Félicitations à toute l’équipe de l’Organisation de ce bel évènement. Un big up spécial à notre ami Arnaud Robin pour avoir coordonné tout ça de main de maître. Un grand merci aux personnes (Adeline R. ? Bruno T. ? Lise B. ? Nathalie F. ?) qui nous ont envoyé ces invitations, ça nous a vraiment beaucoup touché !

A Courchevel, on fait aussi du ski !

Le 21 décembre prochain, Courchevel accueillera une épreuve féminine de la Coupe du Monde de Ski alpin. Quelques jours avant que les meilleures athlètes du monde entier s’élancent sur le stade de slalom, SWiTCH a interrogé Adeline Roux, Directrice de l’Office de Tourisme et Bruno Tuaire, Directeur du Club des Sports de Courchevel pour savoir comment cet événement s’inscrivait dans la nouvelle stratégie de communication de la station. Interview croisée.

SWiTCH : Expliquez-nous l’origine du projet ? Pourquoi organiser une Coupe du Monde à Courchevel ?
Bruno Tuaire : Une nouvelle équipe municipale a été mise en place il y a 12 ans. Elle a souhaité remettre le sport au centre de l’attention. Cela a donc commencé par une restructuration du Club des Sports, immédiatement suivie par de bons résultats de nos athlètes. Ensuite, notre objectif était d’accueillir une Coupe du Monde. Il est très difficile d’avoir l’opportunité de décrocher une épreuve de ce niveau, car les stations comme Vail, Aspen, St Moritz ou encore Kitzbühel se battent pour les garder et les pays émergents comme la Russie et la Chine sont désormais de sérieux concurrents qui veulent se faire valoir. Nous avons donc fait du lobbying auprès de la Fédération Internationale de Ski (F.I.S) pendant 10 ans.
Adeline Roux : Nous avons mené en partenariat avec l’agence TBWA une étude auprès de notre clientèle et il est apparu que les visiteurs de Courchevel venaient en premier lieu pour le Sport, la montagne et la possibilité de se retrouver en famille. Or, la station est plus connue pour les hôtels de luxe, les richissimes russes et les belles fêtes. Accueillir un événement tel qu’une Coupe du monde de Ski permet de casser cette image sulfureuse qui nous colle à la peau. L’idée est de montrer qu’à Courchevel, on peut aussi faire du ski !

SWiTCH : D’accord, mais pourquoi accueillir uniquement les épreuves féminines ?
Bruno Tuaire : Nous avons reçu pendant plusieurs années consécutives un événement qui s’appelait « Les Femmes en Or ». Organiser les épreuves féminines s’inscrit donc dans cette logique. Par ailleurs, nous avons deux athlètes féminines locales prometteuses, Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz. Enfin, il faut bien reconnaître que c’est aussi un peu plus facile d’avoir les épreuves féminines que les masculines.
Adeline Roux : Oui, cela dit nous aurons les deux l’année prochaine !

SWiTCH : Pensez-vous que cela pourra à terme devenir une « Classique » ?
Adeline Roux : L’année prochaine nous aurons les épreuves hommes et dames, puis nous ferons un break d’un an et nous recevrons à nouveau les deux épreuves pour deux ans.
Bruno Tuaire : Ce serait bien ! C’est notre objectif et nous travaillons dur pour que cela se réalise. Mais nous privilégions la qualité à la quantité. On préfère faire une fête exceptionnelle comme les J.O ou la Coupe du Monde de Football tous les 4 ans que d’organiser une course qui va se noyer parmi une multitude d’autres événements.

SWiTCH : A propos, Courchevel est réputée pour ses fêtes excessives et ses prix indécents. Nous nous sommes laissé dire que vous avez préparé un très beau show et que vous proposez des offres avantageuses à l’occasion de cet événement. Dites-en nous plus ?
Adeline Roux : Contrairement à l’Autriche où le simple fait d’organiser une course de ski suffit à déplacer les foules, ici nous sommes obligés d’organiser une grande fête pour attirer le public. Les festivités commenceront donc dès la veille de la course avec le Gala de patinage. Puis le lendemain matin, les gens pourront assister aux échauffements, grâce à un forfait gratuit sur les remontées mécaniques aux abords du stade de slalom. Les spectateurs pourront donc vivre l’événement à quelques mètres seulement des athlètes sur toute la longueur de la piste, ce qui est très rare ! Une fois les épreuves terminées, l’ensemble des remontées mécaniques du domaine skiable seront gratuites pour le reste de la journée. Il suffit de s’inscrire au préalable sur le site Internet. Pour ceux qui ne veulent pas voir le spectacle, ils pourront skier ce jour là sur tout le domaine pour seulement 15 euros. Par cette action, nous avons là encore voulu démontrer que Courchevel était une destination financièrement accessible. Enfin, le soir il y aura des concerts et un spectacle aérien, des goodies seront aussi distribués.

SWiTCH : A-t-il été facile de convaincre les socioprofessionnels de la station de l’intérêt d’organiser un tel événement ?
Bruno Tuaire : La société de gestion du domaine skiable joue vraiment bien le jeu ! Quant aux hébergeurs, ils font des efforts…

SWiTCH : Avez-vous fait une utilisation spéciale des médias sociaux à l’occasion de cet événement ?
Adeline Roux : Avant l’événement, nous avions une page « fan » sur Facebook qui vivotait. L’année dernière nous nous sommes concentrés sur les applications mobiles iPhone, Android, etc. Nous profitons donc de la Coupe du Monde pour investir les Communautés d’amoureux de la station. Mais nous y allons « step by step ». Une fois de plus, nous préférons le qualitatif au quantitatif. La clientèle de notre station est très exigeante et habituée à une certaine excellence dans la réalisation des prestations. Une obligation de perfection pèse sur nous et nous avons bien conscience que cela peut être excluant pour certains, même si ce n’est pas notre intention.

 

Puisque l’événement vise à promouvoir Courchevel comme une station où l’on fait aussi du ski, on va finir sur une touche sportive. Quelles sont vos attentes des athlètes locales ?
Bruno Tuaire : Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz qualifiées dans les 30 premières seraient satisfaisant !

 

Crédit photo : Christophe Pallot & Patrick Pachod – Agence Zoom