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Le livre d’Armelle Solelhac et Christopher Hautbois sur le Management et le Marketing des stations de montagne dans le monde vient de sortir !

La population des 130 millions de pratiquants de sports d’hiver dans le monde est vieillissante et peine à se renouveler. Après les fastes années de l’or blanc, quel est l’avenir des stations de montagne dans le monde, dans un contexte international ultra concurrentiel et avec des changements climatiques qui fragilisent les structures économiques ? Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, et Christopher Hautbois, Maître de conférences-HDR à l’Université Paris-Saclay, sont les auteurs de cet ouvrage paru aux Presses Universitaires du Sport (ed.Territorial). Ils apportent leur vision d’une industrie mondiale qui doit se repenser en profondeur et analysent les perspectives à horizon 2035.

La montagne, un gâteau mondial convoité

Avec plus de 400 millions de journées skieurs dans le monde et un chiffre d’affaires généré rien que pour la France de 20 milliards d’euros annuels en montagne dont 10 milliards pour les seules stations de ski l’hiver, la montagne attise les convoitises. Mais ce marché arrivé à maturité et relativement stable depuis 15 ans, connaît quelques fissures avec des stations qui doivent faire face aux lourds impacts du réchauffement climatique et à la structuration progressive de l’ensemble de l’industrie mondiale du tourisme. Agrémenté de nombreuses études de cas, schémas, photos, contributions et interviews des meilleurs experts mondiaux – tels que Laurent Vanat, Kelly Pawlak, Laurent Reynaud, Greg Blanchard, Dave Amirault, Pierre Ammeloot, Dr Estelle Braillon, Dr Samuel Morin, Patricia Gallot-Lavallée, Gregory Guzzo, Yannick Menneron, Patrick Grand’Eury, Camille Rey-Gorrez, Evan Reece, etc. – nous nous sommes attachés à dresser les principaux repères de ces évolutions, à établir les différents enjeux liés à la gestion des stations de montagne dans le monde en fonction des différents types de business models, et à traiter de leur mise en marché, de leurs stratégies et tactiques. Nous parlons donc de branding, de marketing territorial, de marketing affinitaire, de politiques tarifaires (yield management et dynamic pricing inclus !), de la gestion de la relation client et de tous les autres éléments de motivation pour une dynamisation du tourisme de montagne. La conversion, l’expérience client et le Big Data sont bien entendu au cœur de cette réflexion autour d’un nouveau monde touristique à écrire.

Extrait du Livre Management & Marketing des Stations de Montagne dans le Monde, 2019

Pour ne pas accoucher d’une souris : prospective et tendances pour la montagne du futur

Parce que se borner à faire de simples constats n’est pas dans nos habitudes, nous nous sommes appuyés sur nos 35 années cumulées d’expérience professionnelle dans le secteur du tourisme, notre connaissance du terrain incluant un tour du monde de 280 stations de montagne dans 27 pays sur 5 continents, nos entretiens et nos recherches, pour faire émerger le top 3 des grandes tendances du tourisme en montagne d’ici à 2035 et le top 10 des tendances en digital marketing d’ici à 2025. Avec le passage d’un tourisme de masse à un « tourisme d’espace », l’intégration de technologies et infrastructures qui permettent un monde sans friction et l’ambivalence d’une expérience touristique tour à tour hyper connectée ou hyper déconnectée, les acteurs du monde de la montagne vont devoir revoir leur gouvernance, bousculant 80 ans de pratique, repenser le développement des stations (domaines skiables, immobilier, urbanisme…) pour respecter à la fois l’environnement et les attentes clients.

Pour commander le livre, c’est ici. N’hésitez pas à revenir vers nous pour toute demande de conférence ou tout simplement pour partager votre point de vue sur cet ouvrage.

Bonne lecture !

Retour sur le congrès annuel de Domaines Skiables de France à Besançon du 30 septembre au 2 octobre 2019

« Se fédérer pour construire l’avenir », tel était le fil rouge de ce rendez-vous annuel incontournable pour les exploitants de domaines skiables français. Rencontres informelles, tables rondes, retour d’expérience et prospective sur les grands défis à relever ont alimenté les échanges sans tabou de ces 3 journées de congrès au pied du Jura. Morceaux choisis.

Investissements en montagne, futur des politiques tarifaires et cyber attaque pour ouvrir les débats
Nous avons d’abord parlé de lits marchands, d’immobilier de loisir, de commercialisation, de planification, de promotion lors de la première table ronde consacrée à l’économie en montagne. Rien de nouveau sous le soleil en la matière…

La deuxième séquence a été consacrée au dynamic pricing et au yield management avec les exemples intéressants d’Arosa Lenzerheid et de Val Cenis, première station française à se lancer – avec succès ! – dans cette voie. Il ressort des débats que le seul frein pour la mise en place en France serait de faire plus de pédagogie auprès des élus. Il va donc falloir du temps, de l’énergie et de la patience pour convaincre et faire bouger les lignes avant que cette méthode de mise en marché des forfaits gagne l’ensemble des domaines skiables.

La dernière séquence de la première journée était dédiée aux cyber attaques : arnaques, hacking, fishing, ransomware, etc. Pas moins de deux tables rondes ont été conduites pour sensibiliser les professionnels de la montagne aux risques multiformes liés aux nouvelles technologies, car « le risque zéro n’existe pas ! ». La démonstration courageuse de Blandine Tridon (Directrice Générale Déléguée du Groupe Labellemontagne) a d’ailleurs eu le mérite de montrer que « ça n’arrive pas qu’aux autres« , que ça va très vite et qu’il faut avoir des procédures efficaces en interne pour se protéger et/ou se défendre.

Les chiffres clés à retenir en 2019
– Les stations françaises ont réalisé 53,4 millions de journées skieurs en 2018/2019, soit -1% par rapport à la saison précédente ;
– la France est en 3ème position sur le podium mondial !
– 20 milliards € sont dépensés en montagne par an, dont 10 milliards € sont dépensés en station chaque hiver ;
– L’exploitation des remontées mécaniques l’été ne représente que 5% du CA des stations de montagne et seulement 45% des exploitants couvrent leurs charges de fonctionnement estivales…
– Pour 1€ dépensés en forfait de remontées mécaniques, 6€ supplémentaires sont dépensés par le client en station ;
– 60% du prix d’un forfait de ski finance des dépenses de développement durable (source : Étude Biom 2017) ;
-10 millions de touristes l’hiver, dont 7 millions de pratiquants de sports de glisse ;
– 28% de clientèle étrangère fréquente les stations françaises, avec les britanniques (10%), les Belges (5%) et les hollandais (3%) en priorité ;
– 2 milliards € d’apport des stations aux exportations commerciales françaises ;
– 334 millions € /an sont investis sur les domaines skiables en France ;
– 205 millions de nuitées en montagne en France, dont 33% en hiver et 51% en été ;
– 44 stations labellisées « Famille Plus » ;
– 73€/ jour et par personne dépensés en moyenne lors d’un séjour en montagne en hiver ;
– 26,60 € prix moyen du forfait de ski journée en 2017/2018.

Lucidité sur les enjeux climatiques : une première remarquée et appréciée unanimement
« Le ski est il une activité durable ? » Laurent Reynaud a ouvertement et courageusement posé la question à Samuel Morin et Camille Rey-Gorrez le dernier jour de ce congrès.

Et la réponse ne s’est pas faite attendre ! « D’ici 2050, l’enneigement naturel va baisser de 10 à 40% quelques soient les scenarii (pessimistes ou optimistes). Il y aura un accroissement des précipitations sous forme de pluies violentes dans nos régions de montagne en France, mais le cumul d’eau annuel sera moins important. Après 2050 (à plus ou moins 10 ans), il y a 2 types de futurs possibles : soit on stabilise le climat et dans ce cas l’enneigement naturel se stabilisera à -10 à -40% par rapport à ce qu’on connaît aujourd’hui, soit le réchauffement climatique continue et dans ce cas 50 à 90% de l’enneigement naturel aura disparu. » d’après Samuel Morin (Chercheur à l’IRSTEA) qui a compilé plus de 7000 études réalisées dans le monde entier, dont plus de 1000 rien que sur la montagne. Il est d’ailleurs l’un des auteurs du tristement célèbre rapport du Giec.

Olivier Evrard, de Métabief (dans le Jura), a à juste titre rappelé qu’« il y a une grosse différence de résultat sur le terrain entre -10% et -40% d’enneigement naturel. Or, lorsqu’on doit faire des investissements à long terme, comme pour des réseaux de neige de culture, les banques comme les financeurs publics nous disent que c’est inutile, car nous serions déjà morts ! Mais il nous faut être plus précis, station par station. » Samuel Morin a rappelé à cette occasion que le projet Prosnow avait justement cette vocation. Ce dernier a cependant aussi ajouté que « la neige de culture ne règlera pas la situation, mais elle permettra peu ou prou de couvrir le manque d’enneigement naturel d’ici à 2050. À partir de la seconde moitié du siècle, elle sera insuffisante pour permettre une exploitation à peu près normale. »

Mathieu Dechavanne (Directeur de la Compagnie du Mont-Blanc, Chamonix) a partagé sa vive inquiétude pour l’exploitation estivale – qui constitue plus de 50% du CA de l’entreprise, NDLR – et pour les travaux de maintenance et de confortement des installations. Ces derniers n’ont pas été négociés dans le cadre des DSP, mais sont rendus indispensables pour des raisons de sécurité des installations. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que l’industrie du tourisme en montagne devait collectivement et unanimement rassurer ses clients sur la fiabilité des installations et mieux communiquer.

Camille Rey-Gorrez, Directrice de l’association Mountain Riders a invité les dirigeants des stations dans leur ensemble à se fédérer autour de ce défi majeur : « la question est désormais : comment se mettre en mouvement pour travailler ensemble et lutter contre le réchauffement climatique. »

Thomas Faucheur, d’Avoriaz a rebondi en indiquant qu’« actuellement, nous sommes responsables dans nos comportements, mais que nous devons désormais être irréprochables ! ».

Enfin, Véronique Baude (Présidente des Montagnes du Jura et élue dans l’Ain) a conclu que « pour ne rien changer, il faut tout changer ! ».

Nous prenons donc rendez-vous à l’automne 2020 pour voir les avancées en la matière !


[La bonne nouvelle du mercredi] SWiTCH est nominé au Trophée du Cluster Montagne 2016 !

Trophées Cluster Montagne 2016

 

Nous avons l’immense plaisir de vous informer que SWiTCH a été nominé au Trophée du Cluster Montagne 2016, dans la catégorie Montagne performante, aux côtés de deux autres entreprises. La désignation du vainqueur et la remise des prix par Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur de la France, le Crédit Agricole des Savoies et la Caisse d’Epargne Rhone-Alpes aura lieu le jeudi 14 avril à 11h sur le stand n°G1, à l’occasion du salon Mountain Planet.

Cette seconde édition des Trophées du Cluster Montagne permet aux décideurs en station, aux territoires et aux acteurs de la montagne de découvrir les réalisations innovantes d’entreprises françaises de l’aménagement de la montagne : études de sites, transport par câbles, équipement et entretien des pistes, sécurisation, signalétique, services aux entreprises, etc. Ils sont remis tous les 2 ans après délibération du jury composé d’experts du monde de la montagne : ANMSM, Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, Cluster Montagne, Crédit Agricole des Savoie, Domaines Skiables de France, France Montagnes, Montagne Expansion et Mountain Planet – Alpexpo.

Croisez-les doigts pour nous !

[Note de Conjoncture] Quand la date des vacances scolaires décapite le bénéfice de toute une saison !

Domaines Skiables de France (DSF) livre chaque année les chiffres de fréquentation de nos stations pour cet hiver 2012/13. Un enneigement hors du commun et des vacances scolaires belges et françaises bien réparties sur le calendrier ont permis un bilan des vacances de février très positif et pourtant toute une économie locale est en péril.

Par rapport à la moyenne des 4 années précédentes sur l’ensemble des stations françaises, le bilan cet hiver à l’issu des vacances de février s’élève de plus de  2%. Ce bilan positif n’est cependant que provisoire, la fin de saison sera périlleuse. L’avance prise pendant les vacances de février va se dissiper peu à peu.

Malgré l’enneigement exceptionnel cette année, le taux de fréquentation des stations va chuter dès la fin du weekend pascal. Les stations ne peuvent plus compter sur le dernier souffle apporté par les vacances de Pâques qui n’ont pas été aussi tardives depuis 20 ans. Les vacanciers ne trouveront plus que les stations de hautes altitudes encore ouvertes, sans parler de leurs motivations printanières à ces dates avancées dans le mois d’avril.

Les stations n’ont plus les moyens de rester ouvertes pour une clientèle quasiment absente, le bénéfice de toute une saison peut être englouti en quelques jours si les calculs sont mal faits. Les stations anticipent à présent cette perte programmée, en annonçant des dates de fermeture de plus en plus précoces.

Cette tendance introduit malheureusement des effets désastreux sur l’économie locale tels que la réduction de la durée des contrats pour les travailleurs saisonniers. On observe aussi que la réduction de la période d’amortissement des équipement engendre une augmentation du prix moyen des séjours pour la clientèle.

La perte de compétitivité d’un pan entier de l’économie de montagne qui fragilise l’équilibre économique des stations a des répercussions qui se font ressentir jusque sur les finances publiques de la région.

 

Photo : Chamonix – Armelle Solelhac

[La bonne nouvelle du mercredi] La National Ski Area Association invite SWiTCH à sa Convention annuelle à San Antonio (TX, USA) !

La National Ski Area Association, c’est-à-dire le syndicat des stations et des équipementiers de la montagne  américaine (soit l’équivalent de Domaines Skiables de France, mais en beaucoup plus gros !) invite SWiTCH à faire une présentation sur la géolocalisation sociale à l’occasion de sa Convention annuelle, à San Antonio (Texas), du 6 au 9 mai 2012.

Et oui, au Texas ! Cet Etat ne compte pas ce qu’il se fait de mieux en matière de stations de ski, mais présente l’avantage d’avoir des centres des congrès « king size », c’est-à-dire capable d’accueillir plus de 1500 personnes. Décidement, aux USA on ne fait pas les choses à moitié ! Inutile de préciser que cette perspective de nous exprimer devant un public si large est aussi galvanisante que pétrifiante ! 😉

Nous serons aux côtés d’invités prestigieux pour faire une conférence d’une heure et quart – dont vous pouvez découvrir ci-dessous le contenu en avant-première ! – sur l’intérêt de la géolocalisation sociale. Nous reproduisons ici le pitch in english :

More than a quarter of American adults use mobile or social location-based services. Learn what social geolocation is, how it works and how to tap into its potential. Discover who the users are and the breakdown of geosocial vs. location-based services vs. automatic location-tagging users. Successful tourism case studies reveal how to drive your business and influence your customers with social geolocation.

 

Le programme complet de cet évènement est téléchargeable ici. Nous publierons un résumé en texte et en image de l’événement sur ce blog dans le courant de la semaine prochaine. D’ici là, il faut qu’on file répéter notre discours…

13ème Symposium International du Tourisme du 19 au 21 septembre, à Zermatt – 1ère journée (2éme partie)

La 13ème édition du Symposium International du Tourisme a lieu du 19 au 21 septembre 2011, à Zermatt en Suisse. 170 participants triés sur le volet venant du monde entier et représentant 120 entreprises, ainsi que des institutions gouvernementales et professionnelles, se réunissent pour discuter des véritables enjeux du tourisme pour le futur. SWiTCH a l’immense honneur d’avoir été invité à participer à ce rendez-vous prestigieux. 2ème partie de notre résumé de la 1ère journée.

Dans un style et sur un sujet complètement différent, nous enchaînons sur une série de présentations sur la sécurité  en montagne. Michael Berry (Chairman de la National Ski Areas Association – l’équivalent de DSF en France) dresse un tableau des typologies d’accidents graves enregistrés ces 6 dernières années sur l’ensemble des domaines skiables nord-américains. On retient les chiffres suivants :

  • 55 chutes depuis des remontées mécaniques
  • 32 accidents dans les snowparks (seulement ?!)
  • 22 collisions avec des dameuses / Skidoo
  • 127 accidents sur les pistes de tubing (peu de stations proposent cette activité en Europe, mais c’est très populaire en Amérique du Nord !)

Bo Adams (Senior Vice President, Mountain Guard, USA) fait ensuite une intervention, non sans humour (« Avez-vous remarqué comme les clients semblent avoir laissé leur cerveau chez eux quand ils sont en vacances ? » – Oh, si ! 😉 ), sur les bonnes pratiques en matière de prévention et de sécurité auprès des clients et du personnel des stations de montagne. Enfin, Mark Petrozzi (Vice President du Management des Risques à Booth Creek Resort Properties Gilford, USA) et Peter Riets (Avocat pour les stations du Groupe Vail Resorts) poursuivent en nous montrant le coût de ces accidents et les impacts pour les opérateurs de remontées mécaniques, leurs assureurs… et leurs avocats ! Ces témoignages impressionnants sont à mettre en perspective dans la mesure où les pratiques nord-américaines en matière de poursuites judiciaires et de versement d’indemnités ne sont pas (encore ?) comparables avec ce que nous connaissons en Europe.

Après une pause autour de douceurs sucrées, nous reprenons sur un thème au combien d’actualité : la communication et le management de crise. Deux intervenants japonais, Asuka Horigome (Diplomate en charge de l’économie auprès de l’Ambassade du Japon à Bern) et Yasushi Fukagawa (Conseiller ministériel auprès de l’Ambassade du Japon à Bern), ainsi que le chinois Junlin Liu (Secrétaire du Comité Municipal du CPC du Dujiangyan, Sichuan), ont témoigné des impacts des catastrophes naturelles sur la fréquentation touristique dans leur pays respectifs, ainsi que sur la gestion de ces situations de crise tant en matière de logistique sur le terrain – des premiers secours à la reconstruction – que de communication auprès des populations et des touristes.

Après une rapide conclusion, cette belle et dense 1ère journée s’est clôturée par la remise du Crystal Tourism Award 2011 (by Swarovski) à Reto Gurtner (Chairman et PDG du Weisse Arena Group).

Pour terminer, on notera quelques belles rencontres dont Raul Revuelta, auteur du célèbre blog Ski Paradise, et notre consultant suisse préféré Laurent Vanat.

Pour revenir à la 1ère partie de l’article, c’est ici !

Crédit photos : Armelle Solelhac

[Note de conjoncture] Une saison 2010-2011 sauvée par la neige de culture

Comme tous les ans, les chiffres sont tombés et nous revenons sur la saison d’hiver 2010-2011 pour en tirer quelques conclusions.

Celle-ci a été pour le moins atypique. Marquée par des dates de vacances scolaires peu avantageuses, un déficit important de chute de neige, des températures froides et un ensoleillement presque constant jusqu’à début mars, cette saison aura été sauvée par l’excellente qualité du travail de préparation des pistes, et – le cas échéant – par les équipements en neige de culture. Les températures quasi-estivales de fin de saison n’ont pas non plus aidé à redresser la barre pour capter la clientèle de proximité. De nombreux secteurs de pistes, voire des domaines entiers, ont dû fermer de façon anticipée.

Sans surprise, les résultats sont contrastés. On compterait 53,5 millions de journées skieurs, soit un recul de 4 % par rapport à l’année dernière et – 2 % par rapport à la moyenne des 4 dernières années. Les massifs qui en ont le plus souffert sont le Jura et l’Isère-Drôme. A contrario, les Vosges ont connu une fréquentation largement supérieure. Les Alpes du Sud, les Pyrénées et le massif central sont aussi en progression.

Via – Crédit photo : Armelle Solelhac/SWiTCH

Bilan de l’Assemblée Générale 2010 de Domaines Skiables de France

Comme promis hier, voici un bilan de la 62ème A.G. de Domaines Skiables de France.

Astérix, Obélix et le management
La 1ère journée de travail s’est ouverte sur une conférence sur le thème du « Management ». Un orateur charismatique avec un CV long comme le bras a donc tenté de nous présenter sa vision de cette question au combien centrale. Il en résulte un cocktail assez indigeste d’anecdotes datant pour la plupart des années 1970 (époque probable de la jeunesse de l’orateur), de P.N.L. (Programmation Neuro-Linguistique) et d’analyse transactionnelle directement sortie du café du commerce. Le tout mêlé de blagues graveleuses et d’une bonne dose de vulgarité. Cela dit, nous avons apprécié l’ingénieuse utilisation du storytelling et des références à Astérix et Obélix pour faire passer la pilule…


« Le mythe de l’or blanc est bel est bien derrière nous »

Heureusement, la seconde partie de cette 1ère journée a été largement sauvée par les intervenants de l’Assemblée Générale. L’après-midi s’est donc poursuivie par une présentation intéressante des comptes 2009  par Jean-François Blas (de la Compagnie des Alpes). En substance, tout va bien, il y a des sous ! Le vote à l’unanimité des comptes s’est déroulé devant une assemblée beaucoup plus préoccupée à rechercher sa photo ou celle de ses petits camarades dans le dernier Montagnes Leaders. Après une rapide modification des statuts de la chambre syndicale professionnelle, signe de vitalité, puisque cela se produit tous les 3 ans en moyenne, Laurent Reynaud – fraîchement promu au rang de Délégué Général – a présenté son rapport pour l’année écoulée. Avec le dynamisme qui le caractérise, il nous a notamment indiqué que DSF comptait désormais 383 adhérents, dont 149 membres correspondants (tels que SWiTCH !) et que la fréquentation des domaines skiables avait été multipliée par 2 en 20 ans. Cette année, la France occupe le 2ème rang mondial en terme de journées-skieurs avec 56,1 millions (après les USA avec 59,7 millions et juste devant l’Autriche avec 53,4 millions), soit un recul de 4% par rapport à l’année dernière. Cela génère tout de même 120 000 emplois dans 220 stations et 60 millions de nuités cet hiver. Il a néanmoins conclu cette présentation par le fait que « le mythe de l’or blanc est bel est bien derrière nous ». On en profite pour vous glisser ici l’une des vidéo qui nous a été diffusée :

Le soir, nous avons eu le plaisir d’assister à un sympathique spectacle dans l’Opéra de Vichy, suivi d’une soirée de Gala remarquablement bien organisée et riche en rencontres.

Les bilans des Commissions, les femmes et Annecy 2018
Le lendemain, chaque Commission a fait un rapide bilan des travaux menés dans l’année. On retiendra notamment l’excellente présentation de Bernard Chapuis (Compagnie des Alpes) sur la problématique du ski et des jeunes. Il semblerait qu’il faille d’une part « redonner le goût du ski aux jeunes » et d’autre part que l’opération « Collège à la neige » soit un succès. Ainsi que celle de Jean-Yves Salle (Compagnie des Alpes) au sujet de la démarche sur les risques psychosociaux menée en partenariat avec la CRAM pour mesurer le stress au travail. Un focus sur les femmes de la profession a précédé le rapport annuel de la présidence. Blandine Tridon (Directrice Générale du Groupe Labellemontagne), Estelle Triquet (Directrice des Remontées Mécaniques du Grand Bornand), Christine Massoure (Directrice de N’Py), Blandine Verdanet (Directrice de Piau Engaly) et Christine Robin (Présidente de Manigod La Croix Fry) ont ainsi été mises en lumière. Toutes ont fait remarquer que le fait d’être une femme changeait peu de choses, si ce n’est qu’elles avaient encore moins droit à l’erreur et qu’il fallait qu’elles prouvent bien plus qu’un homme qu’elles avaient leur place au sein de la profession. No comment !

Aimé Jacquet et Edgar Grospiron ont fait une rapide intervention au sujet de la candidature d’Annecy aux Jeux Olympiques d’Hiver de 2018. DSF a renouvelé son soutien à cette cause. Quelques minutes plus tard, un chèque de plus de 741 000 euros a aussi été remis à la Fédération Française de Ski pour soutenir les athlètes français.

Enfin, un déjeuner ensoleillé a permis de clôturer ses deux journées de travail, où nous avons notamment rencontré l’une de nos fidèles lectrices, Cathy Michel (SATA). 😉

Crédit photo : Armelle Solelhac – SWiTCH (réalisé avec mon BlackBerry, désolée pour la piètre qualité !)
Crédit vidéo : Domaines Skiables de France

Le SNTF devient « Domaines Skiables de France »

Les 5 et 6 octobre dernier ont eu lieu les Assemblées générales ordinaires et extraodinaires du Syndicat National des Téléphériques de France, à Vichy.  SWiTCH était présent lors de ce désormais incontournable rendez-vous de début de saison.

Une organisation impeccable, dans des lieux d’exception (le Palais des Congrès et l’Opéra) et une ambiance conviviale ont caractérisé ces deux journées de travail et de retrouvailles avec l’ensemble des acteurs de la montagne française. A cette occasion, Pierre Lestas (Président du Syndicat, Directeur des Remontées Mécaniques de La Clusaz)  a dévoilé la nouvelle identité de la chambre syndicale. On vous laisse découvrir ci-dessous la vidéo de présentation :


Vous trouverez un bilan de ces A.G. dans un prochain billet.

Crédit vidéo : Domaines Skiables de France