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La BD au service d’un tourisme qui donne du sens et qui innove…

La semaine dernière une amie journaliste m’a convié à un déjeuner avec Bruno Tamaillon pour parler de tourisme, d’innovation et de… BD ! Et tout naturellement, nous avons parlé de son dernier projet : La Cavalière au Manteau Rouge.

Pour promouvoir son image, le pays de Bourg‐en‐Bresse s’est placé sur le créneau de l’innovation, de l’interactivité et du partage, en éditant pour la première fois en France une bande dessinée interactive. Cette création artistique originale met en valeur les sites culturels du territoire, qui sont accessibles en quelques secondes grâce à des flashcodes présents au détour des illustrations et renvoyant vers des vidéos dévoilant la région. Il en résulte une fiction haletante dans l’esprit des mangas, innovation unique pour un territoire touristique en France et qui peut potentiellement doper l’image du territoire auprès des familles.

« Depuis 5 ans, explique Patrice Morandas, vice‐président au tourisme et loisirs de Cap3B, Syndicat Mixte de développement du bassin de Bourg‐en‐Bresse, nous développons de nouvelles propositions pour les familles : jeux de piste, chasses aux trésors, balades ludiques. Le public répond présent et le bouche à oreille fonctionne à plein ! En 2010, nous voulions montrer la voie d’une communication qui à la fois fédère nos acteurs de l’économie, du tourisme et de la culture et qui touche le public par son originalité ». « Notre objectif est de permettre par la force de l’intrigue et le cadre de la BD de donner envie de venir découvrir les sites », précise Véronique Guillot, chargée de mission Tourisme à Cap3B.

Le synopsis : Juin 2010, la première journée du Jumping international de Bourg en Bresse prend fin. Un homme observe intensément une jeune femme qui répète la séquence de dressage qui précédera la remise des prix. Quelques minutes plus tard son cheval est volé. La police alertée, Julia découvre au pied du van vide, un carnet rempli de dessins au fusain et d’un croquis détaillé de la Tombe de Marguerite d’Autriche à Brou. Une photo déchirée tombe du carnet. Une fillette vêtue d’un imperméable rouge, tenue par une main adulte. Julia reconnaît le vêtement qu’elle portait toute petite. Julia très perturbée, cache sa découverte à sa mère et part seule, le soir même à Brou. La nuit arrive, les portes se ferment. La voici seule, enfermée dans le monastère. Jeffrey et Thomas ses amis la retrouvent. S’engage alors une incroyable poursuite des auteurs du rapt dans les campagnes autour de Bourg‐en-Bresse. Mais ici, c’est le carnet aux symboles artistiques et ésotériques qui semble manipuler les événements.

“Depuis la nuit des temps, les histoires que l’on raconte font du bien à l’humanité, explique Bruno Tamaillon, auteur de la BD, et aujourd’hui l’art de raconter des histoires, est un outil formidable pour magnifier une destination touristique en générant des valeurs particulièrement positives.“ Le lecteur qui dévore la BD peut ainsi revenir tranquillement dans une deuxième lecture, découvrir les oiseaux du parc des oiseaux ou survoler la Dombes en montgolfière ! Les lecteurs non équipés de Smartphones, peuvent retrouver toutes les vidéos et les coulisses de la BD sur un site Internet dédié.

Soutenu par la région Rhône Alpes comme projet innovant, le projet fut lancé en 2009. Dix mois d’une intense production ont été nécessaires pour aboutir à une création pleine d’humour et d’une grande qualité esthétique. La Cavalière au Manteau Rouge est éditée à 8 000 exemplaires (12,50 €) et distribuée dans les librairies de l’Ain et du Rhône, ainsi que sur les sites de vente en ligne sur Internet.

Un flashcode pour le monde

Il y a quelques temps, on vous avait parlé des flashcodes. C’était sans savoir que le projet “Hello, world!”, réalisé sur un champs en Allemagne près de la ville de Ilmenau, avait vu le jour. Un semacode (datamatrix) de 160×160 mètres destiné à être vu sur Google Earth donne, une fois décodé, le message “Hello, world !”. Une initiative originale.

Plus de photos sur ce projet disponibles ici.

Ces petits codes-barres appelés « Flashcode »

Il y a quelque temps, SWiTCH a été invité à visiter les « jardins de l’innovation » d’Orange, afin de découvrir les nouveautés en matière de TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Notre attention a été retenue par l’utilisation des « flashcode » par les villes de Megève et Sarlat notamment. Mais le flashcode, c’est quoi ?

A première vue, il s’agit d’un code-barres, inscrit sur un support tel qu’un panneau, un monument, une brochure… Bref, on peut en disposer partout ! L’utilisateur équipé d’un Smartphone photographie ce code-barres grâce à son appareil-photo. L’application « flashcode » le scanne et renvoie l’utilisateur directement vers une page Internet précise, sans le passage obligé vers un navigateur.

Les applications sont diverses : Megève a dispersé ses flashcodes sur ses télécabines. Le skieur empruntant la remontée peut ainsi accéder à des informations diverses sur les champions de la station. La ville de Sarlat a disposé les siens sur les monuments de la ville, évitant ainsi aux visiteurs d’avoir à emprunter une brochure explicative pour chaque site. Certaines villes les utilisent afin de donner l’heure du prochain passage de bus.

Ce format a plusieurs avantages. D’abord, l’utilisation d’Internet permet d’actualiser le contenu régulièrement, contrairement au format papier. Ensuite, la faible surface qu’utilise le flashcode diminue la  pollution visuelle. L’insertion de vidéo et/ou d’enregistrement sonores rend aussi la visite plus ludique. Enfin, que les inconditionnels des brochures et autres dépliants se rassurent, le flashcode peut aussi être ajouté à un support papier, afin de renvoyer vers un reportage vidéo ou un podcast complétant le document.

Cependant, ce service ne reste accessible qu’aux possesseurs de Smartphones ayant une compatibilité avec l’application (70% d’entre eux). Par ailleurs, rien ne dit que les utilisateurs de Smartphones se pencheront sur le flashcode, alors qu’énormément d’applications existent déjà pour tout et n’importe quoi. Affaire à suivre donc…

 

Crédits photo: Orange