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Décryptage du multi-screen quelques mois après le lancement de Shazam for TV aux USA

A l’heure du « multi-screen » où l’information bascule constamment d’un écran d’ordinateur à celui d’un téléphone portable, d’une tablette ou d’une télévision, l’objectif de Shazam est de s’imposer sur le « deuxième écran ». Mais concrètement, quel est l’intérêt pour les utilisateurs et pour les marques ?

A l’écoute d’un morceau de musique à la radio, dans un bar ou un magasin, l’application Shazam qui référence 40 millions de morceaux dans sa base de données vous permet d’obtenir tous les détails dont vous avez toujours rêvés. Les informations relatives au nom du morceau, son auteur ou son année de parution sont disponibles, ainsi qu’un lien pour acheter directement ce morceau en ligne sur différentes plateformes (iTunes, amazon.com, etc.). Cette application gratuite trouve sa principale source de revenus dans les commissions de ventes en ligne. 8% du total des ventes en ligne en 2012 ont été initié par Shazam. Plus de 300 millions d’utilisateurs de Smartphones dans le monde ont déjà été charmés par cette application qui jusqu’à présent ne concernait que la musique.

Quand l’usage des Smartphones permet au téléspectateur de réagir sur ce qu’il est en train de visionner à la télévision, c’est tout un monde nouveau qui s’ouvre pour Shazam. En effet, de plus en plus de personnes regardent la télévision en gardant à portée de main tablettes et téléphones. Avec l’essor de Twitter, les téléspectateurs ont pris l’habitude de commenter en direct les émissions en cours. On a pu ainsi constater des pics d’activités défiants toute concurrence sur Twitter à l’occasion des débats télévisés en période de campagne électorale par exemple. Nous assistons depuis quelques mois à la naissance d’une nouvelle expérience TV permettant l’utilisation d’un deuxième écran pour élargir son champ d’informations à propos de ce qui est en train d’être visionné. Les attentes des utilisateurs quant à ce qu’ils peuvent extraire du « second écran » sont de plus en plus sophistiquées.

Depuis septembre 2012, Shazam for TV est disponible aux USA sur 160 chaines de TV. Fini l’état de passivité devant son téléviseur, l’ère de la télé sociale s’ouvre vers ce que l’on pourrait appeler la « télé double-flux » ! Lorsqu’un signal apparait à l’écran, l’application se synchronise avec l’émission et propose les dernières informations sur les acteurs, les invités ou sur l’émission elle-même. Lors de la diffusion d’un concert en Live, il est possible d’acheter des albums en ligne, de connaitre les prochaines dates de tournée, etc.

C’est la poule aux œufs d’or pour les annonceurs, qui peuvent en profiter pour offrir aux téléspectateurs-internautes des possibilités multiples de vente en ligne immédiate ou l’accès à des promotions exclusives. Place aux publicitaires et aux agences de communications pour leur créativité et innovation à ce sujet. Là où le téléspectateur était passif et pris en otage devant une série de spots publicitaires, il pourra à présent interagir, participer et consommer directement depuis son écran mobile. Comme pour la vente de musique en ligne, c’est grâce à la vente de biens de consommation que Shazam se rémunère.

La télé-connectée, c’est utiliser simultanément Internet et télévision. Shazam se veut être le lien entre les deux médias et s’impose progressivement aux USA. A quand Shazam for TV en Europe ?

Pourquoi les adolescents se désintéressent de Facebook ?

Difficile à croire tant le réseau est synonyme d’image jeune et archi-branché ! Pourtant, une étude réalisée par l’institut Piper Jaffray illustre comment Facebook est nouvellement boudés par les adolescents.

A la question : « Quel est le réseau social le plus important pour vous ? » 42% des adolescents ont répondu Facebook en 2012 contre 33% en 2013.

Cette chute spectaculaire est contrebalancée par une augmentation de la popularité des réseaux tels que Twitter, Instagram ou Tumblr.

Comment expliquer cette tendance ? Les adolescents sont lassés du partage compulsif et systématique, ce qui les a amusés un certain temps les effraye à présent. Trop de mises en garde contre les contenus générant une réputation irréversible les ont éloignés de la plateforme. La pérennité de leurs actes est trop lourde pour ces ados qui sont encore insouciants et spontanés. Ils ont besoin d’une instantanéité sans conséquence. Les réseaux de messagerie ou de partage de photos à utiliser sur Smartphones voient ainsi un succès croissant.

Une application comme Snapchat permet de prendre une photo avec son téléphone portable de l’envoyer à un ami, qui la reçoit, rigole, puis la photo disparait. C’est la beauté de l’instant qui prime, pas la qualité de la photo. Il n’y a pas de trace gênante, juste un moment partagé entre amis.

WhatsApp bat des records de messages échangés par jour. Cette application de messagerie instantanée ayant la même fonction que les sms, mais sans avoir à payer pour le service connaît un succès considérable auprès d’une classe de population a faible pouvoir d’achat.

Twitter gagne également en popularité avec une deuxième place dans le classement de popularité des médias sociaux. 30% des adolescents ont voté pour ce réseau comme étant le plus important à leurs yeux.

Le géant précurseur de l’échange et du partage intensif voit ses limites se dessiner progressivement. La jeune classe a encore une fois voté pour des contraintes quasi nulle et une liberté grandissante.

 

Illustration : http://mcetv.fr

Home : Une nouvelle stratégie sur mobile pour Facebook

L’utilisation des réseaux sociaux sur téléphones mobiles était jusqu’à présent orientée vers les applications. Mark Zuckerberg a récemment indiqué vouloir renverser cette mécanique en intégrant Home dans les téléphones mobiles de façon totale. L’idée d’un téléphone Facebook est ainsi abandonnée au profit d’une interface mobile disponible sur Android. Explications.

La nouvelle interface pour téléphone mobile Home par Facebook est complétement orientée vers les personnes. Amis et relations passent en premier plan, alors que les applications sont reléguées au second. Home s’intègre discrètement dans les téléphones comme une trame sous-jacente pour mieux délivrer le contenu. Facebook s’efface derrière ce qui « compte vraiment », à savoir la communication avec ses amis. Objectif : ne même plus avoir l’impression d’utiliser le réseau social. Etre indispensable sans y penser ! D’ailleurs, on ne parlera plus que de Home et le terme Facebook ne sera pas mentionné.

Alors que l’expérience de Facebook sur mobile était jusqu’à présent laborieuse et médiocre, l’arrivée de Home lui permet enfin de proposer un contenu fluide et pratique dès l’écran d’accueil. SMS, chat et partage deviendront possible depuis toutes les applications, quelque soit l’activité en cours. Ces fonctionnalités sont totalement intégrées et transparentes, accessibles constamment. C’était une véritable nécessité pour le géant américain quand on sait que sur les 1 milliard d’utilisateurs, près de 650 millions utilisent leur Smartphone pour se connecter.

Techniquement, il s’agit d’une évolution du système d’exploitation mobile Android, qui a été conçu dès son origine pour accueillir ce type d’ouverture. L’environnement Home s’infiltre totalement dans l’OS (Operating System = Système d’exploitation) à un niveau très profond. Il sera alors difficile de faire la part des choses entre Android lui-même et l’environnement Home, tant ils seront imbriqués.

Cette manipulation est possible sur Android qui est un système d’exploitation open source et open territory. IOS le système d’exploitation pour mobile d’Apple étant fermé et bloqué,  développer avec Apple un système équivalement impliquerait donc un partenariat que refuse Marc Zuckerberg. Tant qu’une réponse juridique n’obligera pas Apple à plus d’ouverture de son système d’exploitation, Facebook ne développera pas son interface sous IOS.

La nouvelle expérience Home est disponible en téléchargement depuis le 12 avril sur les smartphones compatibles Android. Si vous l’avez testé, dites-nous ce que vous en pensez !

Boutiques 2.0 ou la rencontre du retail on/off-line !

Mutation. Voici le mot clé qui caractérise le mieux le changement de comportement d’achat des consommateurs depuis l’apparition des dernières technologies. S’adapter à la progression rapide du e-commerce (+20% en 2012 du CA total en France par rapport à 2011 – Source : FEVAD) est un enjeu majeur pour les marques face au phénomène de « showrooming » naissant. L’utilisation des smartphones et de l’Internet sur tablette permet maintenant au consommateur une comparaison rapide des offres et une possibilité d’achat en ligne grâce à de multiples applications telles que le scan de code barre, transformant les points de vente physiques en zones d’exposition. Il devient donc clé pour les marques de s’adapter efficacement à cette nouvelle tendance et de mettre le digital au service de la vente en magasin.

Géolocalisation au sein même du magasin, fiches-produits accessibles via mobile ou encore réalité augmentée font partie des nombreux outils à disposition des marques pour faire vivre une expérience marquante au consommateur et valoriser les points de vente traditionnels.

Dans ce cadre, certaines marques de sport telles qu’Adidas ont mis en place un véritable retailing 2.0. Face à l’augmentation des ventes sur Internet, la marque aux trois bandes a parallèlement su valoriser de manière efficace une boutique dédiée à sa gamme NEO grâce aux technologies digitales.


L’opération consiste en une vitrine numérique avec laquelle le consommateur peut interagir via son smartphone. Particularité : aucun téléchargement d’application n’est nécessaire ! Pour se connecter à la vitrine, le « shopper » doit donc se connecter à une adresse URL (ou scanner un QR code) puis rentrer le code pin indiqué. Une fois connecté, l’utilisateur peut manipuler le mannequin virtuel, lui faire essayer les vêtements de son choix et surtout placer ces derniers dans un panier virtuel directement lié au mobile. Il aura par la suite la possibilité d’acheter via m-commerce et partager son expérience sur les réseaux sociaux. Novateur n’est-ce pas ?

m-commerce : Avec Tesco, les courses c’est dans le métro !

Cela fait des mois que cette campagne menée par Tesco – ou plutôt Home plus – en Corée du Sud est sortie, depuis Juillet dernier pour être exact ! Et cela fait des mois que nous aurions dû sortir cet article. Mais voilà, c’est parfois la course à l’Agence et une actualité en chassant une autre, nous n’avions toujours pas relayé cette audacieuse opération de m-commerce. C’est chose faite aujourd’hui !

Le contexte :
La chaîne d’épicerie britannique Tesco souhaitait passer d’une position de challenger à celle de  leader. Facile à dire, mais comment s’y prendre concrètement ?

La solution :
Agrandir sa cible en faisant preuve d’originalité et d’ingéniosité !

La contrainte :
Les habitants de Séoul* n’ont ni le temps, ni l’énergie et encore moins l’envie d’aller au supermarché pour faire leurs courses après le travail.

Le dispositif :
L’agence sud-coréenne Cheil a mis au point pour la marque un système permettant aux personnes prenant le métro de faire leurs courses en attendant le prochain train : un magasin Tesco/Home plus virtuel ! De gigantesques stickers représentant les rayons de produits référencés dans le magasin ont été posés sur les murs des gares. Les passants n’avaient alors plus qu’à scanner les codes avec leurs smartphones pour effectuer leurs achat. Une fois la liste des courses effectuée, le magasin livrait les achats directement à domicile. Très pratique et même ludique, ce système a connu un grand succès, faisant ainsi croître les achats en ligne de 130 % pendant la durée de l’opération.

La vidéo ci-dessous illustre tout ça :

A noter qu’en France, l’e-commerce représente aujourd’hui, selon la FEVAD, un CA de 31 milliards d’euros et de 28 millions d’acheteurs en ligne.

 

* Les saoulés ? Bon, ok, la blague est complètement pourrie ! 😉

Internet en France en 2011 (En une image)

France Info a publié il y a quelques jours une infographie sur Internet en France en 2011. Celle-ci présente des données intéressantes sur sur l’accès au numérique et les pratiques connectés de nos concitoyens d’après des statistiques issues de différentes études publiques (INSEE) et d’instituts privés (Ipsos, Médiamétrie, Nielsen, Comscore, Social Bakers, etc.).

Elle s’articule autour de 3 grande questions :

  • Qui est en ligne ?
  • Que fait-on en ligne ?
  • Les nouveaux modes de connexion (Smartphones, tablettes numériques)

Yakatag : quand le shopping devient social et mobile !

Le e-commerce représente aujourd’hui 31 milliards € en France, soit plus de 4 % de l’ensemble des achats des français*. Il ne cesse de se développer puisqu’il connaît un taux de croissance de près de 24% entre 2009 et 2010*. Pas étonnant donc que le « shopping social » – le nouveau buzzword de l’année 2011 – soit sur toutes les lèvres et que quelques entrepreneurs malins aient vu une brèche dans laquelle s’engouffrer. C’est ce qu’ont fait Laure Lefèvre et Maxime Barbier en créant Yakatag.

* Source : FEVAD

On ne vous fera pas de grand discour, car tout est très bien expliqué dans la vidéo (Durée : 1’20 – français). Mais en résumé, l’idée est que Yakatag est le premier réseau mobile de Social Shopping. En d’autres termes, c’est un réseau de recommandation géolocalisée permettant d’utiliser son mobile (iPhone ou smartphone via une application téléchargeable gratuitement sur l’AppStore et l’Android Market) pour échanger des coups de cœur shopping, traquer les bonnes affaires et les partager en temps réel avec sa communauté.

On vous laisse découvrir à quoi ressemble ce nouveau développement du m-commerce :

Comme ils disent « Yakatag, Ya’ plu’ ka ! » 😉

Ride Society : un projet de création sociale à développer !

On est passé complètement à côté de Ride Society en début d’hiver dernier et on en est vraiment désolés. Cet oubli est désormais corrigé !

Ce projet amorcé par Anders Højmose, un étudiant du Copenhagen Institute of Interaction Design, a été co-créé avec plus de 200 personnalités de la scène du freeski. Il s’agissait de son projet de fin d’étude et celui-ci espère qu’il pourra malgré tout continuer à avoir une vie après son examen. Avis aux éventuels partenaires qui pourraient être intéressés (marque de vêtements techniques, communauté freeski déjà existantes, etc.) !

Il s’agit donc d’une plateforme dédiée aux freeriders qui leur permet de partager leurs exploits en montagne en enregistrant à la fois des images, mais aussi leur vitesse, temps, positions, tricks, etc. et de se lancer des défis entre amis. Le principe n’est pas sans nous rappeler celui de WidiWici, mais dédié uniquement au ski/snowboard. Une application iPhone a été créée et une veste de ski avec une poche située au niveau du torse pour pouvoir y glisser son smartphone est nécessaire pour que le tout fonctionne bien.

On vous laisse découvrir la jolie vidéo explicative (durée : 2’15) :

On peut néanmoins légitimement se poser plusieurs questions :

– La camera de l’iPhone est-elle suffisamment solide pour supporter tous les mouvements parasites et les secousses inhérentes à la pratique de telles activités physiques ? Le risque est en effet d’avoir un rendu peut agréable à regarder.
– Quel est le risque d’altération du signal de son DVA (Détecteur de Victime d’Avalanche) par les ondes émises par le téléphone mobile ? Or, quand on pratique le freeski dans de grosses conditions, il est plus que recommandé d’avoir un tel détecteur en bon état de fonctionnement…

Non, tout le monde n’est pas sur Internet !

Depuis des années, on parle de la fracture numérique dans les médias. Pour autant, nous – c’est-à-dire les marketeurs et les communicants – avons parfois tendance à oublier que tout le monde n’est pas connecté 24h/24 et 7j/7 à Internet via son ordinateur portable ou son smartphone. Les tablettes PC ou iPad seront surement le cadeau de Noël de l’année, mais ça ne signifie pas pour autant que tous les français seront équipés  pour le 1er janvier 2011.

A l’origine on parlait de fracture numérique principalement pour désigner des problèmes de couverture du réseau et désigner ainsi une situation largement subie. L’étude de TNS Sofres que nous publions ici montre que l’accessibilité n’est plus vraiment le problème. En effet, la question porte  désormais sur le matériel et les usages que les français en font.

Aujourd’hui, ce sont 67% des français qui ont une connexion Internet à la maison et 85% qui sont déjà allé sur Internet (pénétration à 99% sur les 15-34 et 94% sur les 35-49). Malgré tout ce que l’on peut dire ou lire sur les smartphones et autre Ipad, on reste sur un taux de 20% de pénétration du marché (autant dire pas grand chose comparé aux 50% de Chinois qui se connectent à Internet par téléphone interposé).

Dans son étude, TNS Sofres distingue 4 typologies de gens pour l’usage multi-écran :

  • Les réfractaire conscients (31%)
  • Les inquiet récalcitrants (24%)
  • Les Natural Users (21%)
  • Les usagers divertis (24%)

Une segmentation en terme d’age mais surtout en terme de CSP se creuse car les usages sont vraiment différents. Il est ainsi important de noter que l’avenir des contenus ne se fera pas par le support, mais bien sur la capacité à passer d’un écran à l’autre sans que l’utilisateur ait à faire la moindre manipulation. Ainsi, si on utilise autant ses e-mails depuis son téléphone c’est parce que si vous supprimez un e-mail depuis votre téléphone, il l’est aussi pour votre PC.

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