Articles

La station de Las Leñas ajoutée à l’Epic Pass

Le groupe Vail Resorts aux États-Unis vient d’annoncer l’ajout du domaine skiable de Las Leñas à l’Epic Pass, son forfait multi-station. Cette annonce permet aux possesseurs du précieux (600 US$) césame de continuer leur saison de ski dans l’hémisphère sud. Las Leñas étant un des plus importants domaines skiable en Argentine.

« Le forfait saison Epic Pass offre déjà aux skieurs et snowboarders un accès illimité aux domaines de renommée mondiale que sont Vail, Beaver Creek, Breckenridge, Keystone, Heavenly et Arapahoe Basin ; mais nous voulions en donner toujours plus aux possesseurs du forfait en leur offrant la possibilité de skier toute l’année », déclare Heidi Kercher-Pratt, vice-présidente et responsable marketing de Vail. Et d’ajouter que « nous sommes enchantés de travailler avec Las Leñas, une station légendaire en Argentine, afin de donner la chance à nos clients d’avoir une saison de ski ininterrompue ». Cette offre étant valable si les skieurs séjournent dans certains hôtels prédéfinis de Las Leñas.

L’Epic Pass est de retour pour sa troisième saison et il combine avec succès un domaine skiable étranger au groupe Vail Resorts. En France, certains groupes ont tenté l’expérience avec leurs stations : Myaltiski pour Altiservice, Ski à la Carte by Holiski pour la Compagnie des Alpes ou encore N’PY dans les Pyrénées. Toutes n’ont eu qu’un succès mitigé, alors que les domaines skiables liés à ces cartes appartiennent à un seul groupe à chaque fois. A priori la coordination d’une stratégie marketing devrait donc être facilitée. Plutôt étrange ce faible succès des forfaits multi-stations français, non ?

En bonus, on vous propose la vidéo promotionnelle (hilarante !) de l’Epic Pass, avec Colby West :

Aperçu du tourisme de montagne en hiver et de ses impacts

Vous le savez sans doute, le tourisme de montagne en France est essentiellement hivernal et estival. Les sports d’hiver sont la principale source de fréquentation et engendrent donc une modification du paysage par la construction d’infrastructures. Ce sont plus de 120 millions de personnes qui séjournent dans les Alpes chaque année ! La France compte le plus grand domaine skiable d’Europe, avec 1 618 km², contre 840 pour la Suisse, 790 pour l’Autriche et 750 pour l’Italie.

Cependant, le ski alpin est à l’origine de nombreux impacts sur l’environnement :

l’eau prélevée pour la production de neige de culture : un peu plus de la moitié de l’eau utilisée provient de retenues collinaires, 30% des cours d’eau et 10% des réseaux d’eau potable. Les additifs ont été utilisés de 1992 à 2005. Les professionnels du secteur ont désormais arrêté l’utilisation de ces produits, afin de limiter l’impact négatif sur l’environnement.

l’énergie utilisée pour les remontées mécaniques et les enneigeurs : depuis 1980, la puissance électrique totale installée a triplé comme nous l’indique le graphique ci-dessus ;

le dérangement de la faune et la destruction de la végétation : diminution de certaines populations comme celle du Tétra Lyre, qui subissent l’impact des installations jusqu’à une distance d’au moins 1500 m.  D’où la création de zones refuges afin de les protéger de toutes les perturbations possibles ;

les phénomènes d’érosion et de mouvements de terrain; le remodelage du paysage pour créer des pistes plus ou moins faciles, adaptées à la demande des clients.

En moyenne, 1,4% de l’étendue des montagnes françaises sont recouverts par un domaine skiable. Cette proportion est plus forte dans les Alpes du Nord (5,1%) et plus faible dans le Jura, les Vosges et le Massif central.

La montagne et le tourisme sont intimement liés : apports économiques et maintien d’une population permanente sont des avantages non négligeables. Le juste milieu entre préservation d’un environnement naturel et attractivité touristique est parfois difficile à trouver. Soulignons au passage le travail des associations locales, dans les vallées, ou plus larges, comme Mountain Riders, qui agissent pour une prise de conscience. « Pour que la montagne reste un plaisir »…

Crédits photos: Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG) et ODIT France.

Vosges, Massif

Le casque de ski de plus en plus plébiscité

Coloré, sobre, High-tech avec les écouteurs intégrés ou basique, le casque de ski se décline sous toutes ses formes. Son port est obligatoire chez tous les enfants dans les écoles de ski en France. Il est de plus en plus porté par les adultes sur les pistes, surtout à l’étranger. Et c’est une bonne tendance, car il divise par 2 le risque de lésion grave à la tête en cas d’accident.

 Une étude réalisée aux États-Unis par Leisure Trends Group indique que 51% des interrogés portent un casque. La principale raison est la sécurité apportée en cas de choc (48%). Les autres raisons évoquées sont de montrer le bon exemple (19%) et le fait que le casque tienne chaud (19%).

Ceux qui ne veulent pas porter de casque indiquent que c’est à cause du manque de confort ou de praticité, voire du prix élevé. Enfin 76% des interrogés pensent que le port du casque devrait être obligatoire pour les enfants. Et seulement 51% le rendraient obligatoire pour les adultes.

A titre d’information, en Italie le port du casque est désormais obligatoire pour tous. En Autriche, dans le Vorarlberg, il existe des patrouilles chargées d’infliger des amendes en cas de non port du casque pour les enfants. Est-ce la bonne méthode ? En tout état de cause, une prise de conscience est en court et c’est déjà ça…

Crédits photo: Salomon

Skiset forme ses employés face au rush des touristes (Série « Accueil et parcours client » – 6/10)

C’est la même épreuve chaque saison chez les loueurs de matériel en station : le rush des touristes tous les samedis. Les clients arrivent fatigués de leur trajet et tous à la même heure. Conséquence : une première situation de stress et d’attente pour commencer les vacances. Face à cette situation bien connue, le numéro 1 de la location de ski, Skiset, a décidé d’optimiser le passage des clients dans ses enseignes.

Skiset réalise 70% de son activité par la location de matériel,  et non par la vente de textile ou d’accessoires. « Nous sommes sur un marché très concurrentiel où l’offre est supérieure à la demande, et les gens ne font pas vraiment la différence entre les skis proposés » raconte Philippe Koiransky, directeur général de Skiset. Le groupe a donc misé sur la qualité et la rapidité du service proposé pour se différencier.

Tous les gérants de magasin ont été conviés à une formation en début de saison. Celle-ci est entièrement basée sur des mises en situations réelles. Les managers y apprennent à organiser le parcours du client dans le magasin pour réduire son temps d’attente. À poser des questions précises pour servir au mieux le client (pas trop vagues mais pas trop techniques). À rassurer le client venant skier pour la première fois, tout en le servant. Avec pour objectif final de savoir servir une famille de 4 personnes en 15 minutes !

Les gérants transmettent ensuite ces méthodes à leurs employés en boutique. Et dernière innovation pour gagner du temps : la possibilité de réserver son matériel par Internet. Le matériel est préparé à l’avance et les clients bénéficient d’une file d’attente prioritaire pour venir le retirer en magasin.

Crédits photos: skiset.com

Événement : 6ème congrès Mondial de tourisme de neige et de montagne

Dans quelques jours commencera le 6ème Congrès Mondial de Tourisme de Neige et de Montagne, intitulé : Réinventer le Tourisme de Neige et de Montagne pour attirer de nouveaux clients.

Ce congrès aura lieu  les 13 et 14 avril, dans la Principauté d’Andorre, à Ordino. Le but de l’événement est l’échange entre professionnels des stations de montagne sur la situation actuelle. Au-delà de ces échanges, les représentants internationaux viennent réfléchir sur les perspectives futures des stations. C’est pourquoi les thématiques  couvertes seront : le sport, l’économie, l’environnement,  la société et les nouvelles technologies. (Un premier bilan du tourisme de montagne en 2010 avait déjà été fait par notre confrère Laurent Vanat ici).

Ces thèmes d’intérêt touristique seront abordés avec quelques-uns des meilleurs professionnels du secteur, au niveau international. « C’est l’heure de parler d’attraits uniques et inoubliables qui suscitent de la fascination pour la montagne et le désir de protéger notre patrimoine naturel et culturel et d’en faire profiter nos visiteurs. » a déclaré M. Pere López Agràs, Ministre de l’Économie et des Finances du Gouvernement d’Andorre.

Le programme complet de ces deux jours est disponible ici.

Crédits photo: www.congresdeneu.ad


Qui sont les saisonniers en station de ski ?

Le Syndicat National des Téléphériques de France a réalisé l’hiver dernier une étude pour mieux connaître les saisonniers. Et surprise, on y découvre notamment que les saisonniers des remontées mécaniques sont loin des clichés du job précaire !

Dans le secteur, les saisonniers ont en majorité entre 26 et 45 ans (60% d’entre eux). Les jeunes de moins de 26 ans ne représentent que 18%. Côté ancienneté, la moyenne est de 8 ans dans la même entreprise. Cette moyenne est plus élevée (16 ans) pour les saisonniers de plus de 45 ans, ce qui semble plutôt logique.

Plus surprenant, et encore plus loin de l’image de précarité, 60% des saisonniers des remontées mécaniques sont propriétaires de leur logement. Pour ceux qui sont en location, des solutions – même si elles sont perfectibles – sont mises en place par les collectivités locales, afin de les loger à moindre coût (ex : les foyers de travailleurs). La saisonnalité est aussi une affaire de famille, puisque 58% d’entre eux sont en couple.

Tout comme leur nom l’indique, les saisonniers sont en station pour la saison. Pour autant, ils sont souvent pluriactifs toute l’année. Le printemps et l’automne restent cependant des périodes où il est plus dur de trouver un emploi. Et ce, notamment pour les femmes.

Enfin, loin de toutes ces données statistiques, les métiers des saisonniers des remontées mécaniques sont en constante évolution. C’est pourquoi les salariés bénéficient de formations continues et sont fidélisés d’une année sur l’autre. Être saisonnier en 2010, c’est avoir une réelle qualification professionnelle. Et heureusement, car sur les 18 000 salariés des remontées mécaniques que comptent nos domaines skiables français, 15 000 sont des saisonniers!

Crédits photo: SNTF

 

Tremblement de terre au Chili : des nouvelles des stations de ski

Suite au récent tremblement de terre en Amérique du Sud, nous faisons un focus sur plusieurs stations de ski chiliennes. La plus grosse secousse a eu lieu le 27 février dernier avec une magnitude de 8,8. L’épicentre a été localisé près de Concepción au centre du Chili.

Côté stations, celles du centre du Chili n’ont pas essuyé trop de dégâts. Ski Portillo et Tierra Atacama notamment, s’en sortent avec très peu de dommages. Un peu de peinture à refaire et quelques fissures superficielles. Les accès restent dégagés et les remontées sont en état de marche.

Portillo devrait donc ouvrir ses pentes aux skieurs comme à l’accoutumée entre mi-juin et début octobre. Quand à Tierra Atacama, ouverte toute l’année, son activité normale devrait reprendre une fois les liaisons avec l’aéroport réglées, dans le courant de la semaine prochaine.

Quant à La Parva, Farellones, El Colorado et  Valle Nevado, pas de dégâts importants non plus. La saison de ski devrait commencer comme prévu en juin.

Même si les responsables de ces stations sont heureux de s’en être sortis sans dégâts majeurs, ils sont aux côtés des chiliens de Concepción, ayant subit les plus grosses pertes.

Crédits photos : Matthieu Gaurin – Riders Around The World

Des remontées mécaniques qui fonctionnent aux énergies « vertes » (Série « Développement durable » – 5/10)

Récemment 10 stations de ski françaises ont réalisé leur bilan carbone. Un premier pas pour analyser les sources majeures d’émissions de gaz à effet de serre. Sans surprise, le premier pôle d’émissions est le transport, un thème déjà abordé précédemment. Les sociétés de remontées mécaniques quand à elles, ne sont à l’origine que de 2% des émissions. Ce n’est cependant pas une raison pour s’en laver les mains et certaines sociétés l’ont bien compris.

Vous pensez que faire fonctionner une remontée au solaire ou à l’éolien c’est utopique ? Certains l’ont pourtant déjà fait…

Dans la station de Wilder Kaiser-Brixenta dans le Tyrol autrichien, un téléski fonctionnant entièrement à l’énergie solaire a été construit fin 2008. L’installation de panneaux photovoltaïques sur une surface de 105m² fournit 12.000 KW par hiver.

Direction le Canada pour une autre initiative renouvelable : à Grouse Mountain, près de Vancouver, une éolienne géante vient d’être inaugurée. Non seulement elle fournira 25% de l’énergie nécessaire aux remontées mécaniques du site mais elle dispose aussi d’une plateforme panoramique à 64 m de haut  accessible aux touristes.

Plus proche de nous et à moindre échelle, Vallorcine a adopté le téléski « écologique » pour les 3-5 ans : les parents pédalent pour que leurs bambins puissent remonter les 20 m de pente douce du fil à neige. « Tout a été créé à partir d’un vélo monté à l’envers. La roue arrière est fixée sur la plateforme de départ et la roue avant, c’est la poulie de retour » explique Paolo Bouissa, le directeur de l’ESF.

Certes, cela peut sembler être des gouttes d’eau dans l’océan, cependant ces projets novateurs montrent qu’un autre développement est possible avec des entrepreneurs qui ne manquent pas d’énergie !

Crédits photo : sigma composite et Dauphiné Libéré

EasyJet dévoile le top ten des destinations de ski de ses clients

Récemment la compagnie aérienne easyJet a dévoilé ses statistiques concernant les destinations privilégiées des skieurs pour cet hiver. Et cocorico, puisque 50% de ses clients anglais privilégient une destination française ! Les vols easyJet au départ de 13 aéroports au Royaume-Uni acheminent le reste des touristes vers l’Autriche ou l’Andorre. Le top ten des destinations de ski est donc le suivant : 

1. Chamonix, France 

2. Avoriaz, France 

3. Meribel, France 

4. Les Arcs 1800, France 

5. Pas de la Casa, Andorre 

6. Val d’Isère, France 

7. Kitzbühel, Autriche 

8. Innsbruck, Autriche 

9. Söll, Autriche 

10. Arinsal, Andorre 

Les clients recherchent autre chose que le traditionnel séjour du « samedi au samedi » et ils se laissent séduire par les séjours en semaine et leurs petits prix. 

Le point commun entre ces stations ? Leur aéroport tout proche et les facilités de transfert. Chamonix et Avoriaz sont proches de Genève, de même Kitzbühel et Söll sont proches d’Innsbruck. Les voyageurs privilégient la facilité d’accès : les transferts aéroport-station réguliers, courts et bons marchés ont la côte ! 

L’Andorre, pourtant à 3h de Barcelone, tire son épingle du jeu. Le Pas de la Case et Arinsal sont réputées pour leur ambiance  « après-ski », plébiscitée par les britanniques. Par ailleurs, certains investissements récents dans les remontées mécaniques apportent confort et modernité aux skieurs. 

Une autre raison expliquant la côte de ces destinations tient dans la nouvelle offre d’easyJet. Au départ de 13 aéroports en Europe, elle achemine les skieurs vers 9 destinations dans 6 pays, notamment ceux de l’Est. Depuis cette année, la compagnie aérienne a ouvert un site web dédié appelé easyJet Ski en partenariat avec B2Bski.com permettant de réserver son séjour à la montagne au moindre coût. Des petits prix, un accès facile, une réservation rapide, des packs tout compris…easyJet aurait-elle trouvée la recette gagnante pour garder sa clientèle de skieurs anglophones malgré la crise ? 

Crédits photo: easyJet

L’accueil bénévole: nouvelle forme de découverte d’un site touristique (série « Accueil et parcours client » 4/10)


Nancy Greene, Mountain Host à Sun Peaks, avec les frenchies de RATW

Parmi les bonnes pratiques découvertes lors de notre tour du monde des domaines skiables, celle des « greeters » ou des « mountain hosts » fait partie de nos préférées . Quand on a commencé à en parler à notre retour en France, nous nous sommes d’abord fait taper sur les doigts (à commencer par un certain syndicat de bonhommes en rouge, mais on ne nommera personne), pour ne pas dire insulter (par les responsables du « plus grand domaine skiable du monde », là aussi, pas de nom s’il vous plaît ), avant de constater que ces derniers ont été parmi les premiers à mettre en place ces bonnes pratiques sur nos conseils… Bref, ces noms ne vous disent peut-être rien, mais ce sont deux réseaux de bénévoles accueillant les touristes pour des visites à thèmes.

Le principe est simple : une rencontre volontaire entre la population locale et les visiteurs cherchant une autre expérience de visite. Côté pratique, les visites durent 2h environ et le groupe ne comprend pas plus de 6 personnes. Le Greeter créé lui-même son itinéraire, selon ses connaissances, ses envies et celles des touristes. Cela peut donc aller de la visite culturelle à la séance de shopping !

Ils proposent un type de visite bien différent de celui des traditionnels guides touristiques, c’est pourquoi ils sont totalement indépendants des offices de tourisme. Ce type d’offre correspond à une volonté des habitants de faire découvrir leur ville, mais aussi à celle des touristes désireux de sortir des sentiers battus, afin de vivre une autre expérience.

Décliné aux stations de ski, le système se développe au Canada à travers les « mountain hosts ». Selon le même principe, un habitant de la station accompagne les visiteurs, afin de leur faire découvrir le domaine skiable à travers ses pistes favorites ou encore ses anecdotes.

Dans les deux cas, la clé du succès est la saveur locale apportée par la rencontre avec les habitants, peut-être plus difficile à retrouver lors des visites payantes classiques dans un circuit hyper touristique. Les Greeters sont donc un complément aux guides professionnels, mais ils ne s’y substituent pas, ils proposent simplement leurs connaissances pour découvrir un site différemment.

Crédit photo : Riders Around The World