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Suisse Mobile : quand les secteurs privés et publics marchent dans le même sens…

Suisse Mobile est un réseau d’itinéraires de vélo, marche, canoë et roller pour des vacances actives dans l’ensemble des cantons du pays : 22 itinéraires nationaux, 147 régionaux pour 20 000 km balisés de manière uniforme ! Les étapes sont découpées en fonction des transports publics, ce qui permet des randonnées journalières accessibles sans avoir à prendre son véhicule pour gagner les points de départ des itinéraires.

Ce projet est aussi un bel exemple de réussite de collaboration de l’ensemble de la chaîne des prestataires. A ces itinéraires reliés par transports publics s’ajoutent des possibilités d’hébergements, de location de matériel et de transport de bagages pour voyager léger.

Rien n’a été laissé au hasard : les supports de communication (site web, guides et cartes du réseau) sont clairs et facile à utiliser. A la journée ou à la semaine, chacun peut facilement construire son itinéraire sur mesure et varier les plaisirs !

On laisse découvrir le petit film de présentation ici.

Et si les américains devenaient végétariens pendant 7 jours…

L’infographie ci-dessous met en évidence quelques abérations sur les émissions de dioxyde de carbone dans le monde. Savez-vous, par exemple, que Westminster et la Banque d’Angleterre émettent 21.356 tonnes de dioxyde de carbone par an. C’est la même quantité de CO2 qui serait émise si une voiture pouvait faire 188 allers-retours jusqu’à la Lune ! Une autre statistique incroyable : si tout le monde aux États-Unis devenait végétarien pendant seulement 7 jours, cela permettrait d’économiser environ 700 mégatonnes d’émissions de gaz à effet de serre…

Source : Infographicsshowcase.com

Les français et la consommation durable (Série « Développement Durable » – 10 )

Dernièrement est sortie l’enquête Ethicity, concernant les habitudes des consommateurs français. Cette étude menée tous les ans depuis 2004 est orientée sur la consommation durable. Celle-ci est administrée à 4 373 individus âgés de 15 à 70 ans. Il en ressort quelques grandes tendances, mais pas de grosses surprises.

54% de la population est méfiante vis-à-vis de ce qu’annoncent les entreprises en termes de développement durable. 43% d’entre eux vont jusqu’à ne plus supporter les messages des marques sur l’environnement. Et ceci est tout particulièrement vrai chez les seniors. En général, ils expriment un sentiment de confusion parmi tous les labels proposés. Ils n’ont pas les outils nécessaires pour décrypter les informations.

Pourtant les français sont très curieux d’en apprendre plus sur les produits qu’ils consomment. Il y a une véritable demande d’information sur les procédés de fabrication, la traçabilité ou l’impact environnemental. ¾ d’entre eux jugent le développement durable comme une nécessité et 60% déclarent avoir changé leur comportement en faveur du développement durable en 2009.

Des données intéressantes pour n’importe quelle entreprise désireuse de se développer durablement. On retrouve une des grandes problématiques du développement durable qu’est la communication des actions engagées par une organisation vers le grand public. Le juste milieu entre une information claire et le greenwashing est un véritable enjeu, cela se confirme.

Crédits illustration : Ethicity

L’écovolontariat a sa vitrine sur le web (Série « Développement Durable » – 9)

S’impliquer dans une action de volontariat environnemental ponctuellement ou sur le long terme vous a toujours tenté ? Vous ne savez pas où vous renseigner sur le sujet ? Vous menez un programme avec votre association et vous cherchez des volontaires ? Allez donc faire un tour sur www.jagispourlanature.org !

Le principe est simple :

  • Si vous êtes un volontaire : vous trouverez les renseignements sur les actions en place dans votre région ou votre ville.
  • Si vous êtes une structure de protection/gestion de l’environnement : vous pouvez proposer une initiative pour recruter des volontaires.

Le panel de missions proposées est large et toujours en lien avec la protection de la nature. Être « vigie-nature » pour une espèce, fabriquer des nichoirs à chouettes, réhabiliter un sentier de randonnées ou bien assister les bergers sur l’alpage… il y en a pour tous les goûts !

Le site web vient tout juste d’être créé mais dispose déjà de nombreuses initiatives. Il est le fruit de la coopération entre la fondation Nicolas Hulot et l’association A Pas de Loup. C’est l’aboutissement d’un projet de mise en réseaux des actions d’écovolontariat en France. On retrouve aussi d’autres associations partenaires telles que la FRAPNA, la LPO, Mountain Riders ou encore les Réserves Naturelles de France.

Vous hésitez encore ? Voilà une petite vidéo qui saura surement vous convaincre :

Le bien être : une activité en plein boom !

Une grande tendance apparaît depuis 3 ans chez les vacanciers : « le bien-être ». « Se ressourcer, se faire du bien et prendre soin de soi »… autant de verbatim de la part des clients qui indiquent pourquoi ces activités sont de plus en plus plébiscitées aujourd’hui, en particulier en montagne.

Et avec l’importance d’une population de seniors tout particulièrement adepte de ces activités, c’est tout un secteur qui bénéficie de cette opportunité de développement. En effet, un massage ou des bains bouillonnants, par exemple, sont accessibles sans effort. C’est un plaisir immédiat où l’âge n’est pas une limite.

Les résidences et hôtels de tourisme à l’étranger l’ont bien compris, comme en Scandinavie, où de nombreux établissements proposent des saunas individuels dans chaque chambre. En France, leurs homologues développent de plus en plus d’infrastructures dédiées. Les offres packagées fleurissent donc, adaptées au profil du client : glisse, visites culturelles, golf ou randonnées la journée, puis accès aux activités thermo-ludiques en soirée. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes en Rhône Alpes :

  • 124 spas créés en 8 ans (entre 2000 et 2008) sous forme de spas séparés ou intégrés à d’autres infrastructures ;
  • 81% des hôtels 4 étoiles luxe possèdent un spa ;
  • Une progression des installations dans les hôtels 3 étoiles.

Enfin, les activités de bien-être attirent une nouvelle clientèle qu’on ne comptait pas forcément parmi les habitués des sommets enneigés. Cette tendance est d’autant plus intéressante qu’elle permet de proposer des activités disponibles toute l’année.

Crédits photos : ORT/MITRA 2008

Chambéry accueille le 1er forum national du tourisme responsable

La ville de Chambéry accueillera pendant trois jours le premier forum national du tourisme responsable. Se déroulant du 11 au 13 juin, cet événement est destiné aux professionnels du tourisme comme au grand public. Lors de ce rassemblement, une trentaine de conférences en lien avec le tourisme durable permettront d’échanger entre acteurs. Elles seront complétées par des ateliers,  des tables-rondes, des projections de films et un espace exposants.

Les thématiques abordées seront les suivantes :

  • Tourisme responsable : Quel état des lieux et perspectives à venir ?
  • Tourisme solidaire et participatif : Comment impliquer les habitants, évaluer les impacts ?
  • Tourisme d’aventure : Quels sont ses enjeux et problématiques ?
  • Sports d’hiver durables : Faut-il aller vers un changement de modèle ?
  • Rôle des médias : Comment valoriser l’offre du tourisme responsable ?
  • Sensibilisation des voyageurs : la rencontre interculturelle est-elle possible ?
  • Territoires responsables : Comment prendre en compte la problématique territoriale ?
  • Labels et certification : Que garantissent-ils ? Quelles sont leurs limites ?
  • Compensation carbone : Où va l’argent des compensations ? à quoi servent les projets ?

Ce forum est organisé par l’Association des Voyageurs et Voyagistes Eco-responsables. De nombreux intervenants, professionnels, chercheurs, écrivains, etc. viendront partager leurs connaissances sur ces thématiques. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur les voyages responsables et leur développement. Une belle initiative, alors si vous n’avez rien de prévu pourquoi ne pas allez y faire un tour ?

Où ? Au centre de congrès le Manège à Chambéry, de 9h à 21H 30 . Toutes les infos ici !

Crédits photos : www.forum-national-tourisme-responsable.com

 

Le développement durable en montagne, ça continue l’été ! (Série « Développement Durable » – 8/10)

Ça fait un petit moment que nous n’avons pas parlé de développement durable sur ce blog, donc nous revenons aujourd’hui sur ce thème qui nous tient à cœur. Avec les beaux jours qui arrivent, la saison hivernale de ski se termine. La neige fond et tout ce qu’elle recouvrait pendant l’hiver apparaît…et ce n’est pas toujours beau à voir, car les déchets laissés par les skieurs se sont accumulés !

C’est là qu’intervient l’association Mountain Riders. Ils étaient présents en stations cet hiver pour sensibiliser les vacanciers à  l’impact des déchets jetés sur les pistes de ski. Ils sont de retour au printemps pour ramasser ceux qui, malgré cette sensibilisation, ont été « oubliés ». Aidés de 3 500 bénévoles, ils sillonnent les domaines skiables. L’an passé près de 30 tonnes de déchets de toutes sortes ont été retrouvés !

En parallèle de ces actions sur le terrain, les initiatives des communes pour un développement plus durable se poursuivent. Dans le cadre de la Charte Nationale en faveur du développement durable (51 stations l’ont signée), 10 stations ont établies leur Bilan Carbone™ l’an passé. Celui-ci permet de mettre en évidence les pôles d’émissions de gaz à effet de serre en station. Et donc de cibler les actions. Celles-ci touchent divers domaines : le transport, la gestion des déchets, ou encore l’optimisation énergétique. Un vaste programme, décliné en 8 plans d’actions depuis 2007.

Si vous voulez participer aux ramassages en station près de chez vous, le programme est disponible ici !

Crédits photos : Mountain Riders

Le SAM en différé : le séminaire de l’OITAF

Lors du SAM 2010, nous avons pu suivre le séminaire organisé par l’OITAF sur le thème «Management environnemental dans le domaine des installations à câbles». Les intervenants ont transmis leur expérience et leur savoir-faire sur les thématiques du développement durable à travers les thématiques de la gestion de l’eau, de l’énergie et des transports en montagne. Petit aperçu des sujets abordés lors de cette journée…

  • Ulrike Pröbstl, de l’université pour la culture du sol de Vienne a présenté l’audit écologique appliqué aux domaines skiables. Les objectifs finaux de cet audit sont la limitation des risques,  la diminution des coûts de fonctionnement et l’amélioration de l’organisation interne de l’entreprise.
  • Jean-Marc Hassid, chercheur, est intervenu sur la nouvelle directive cadre sur l’eau déclinée aux domaines skiables. Cette directive vise à harmoniser les textes sur la gestion de l’eau. Et ce, dans le but d’augmenter sa qualité (eau potable ou de baignade) dans l’union européenne. Cette application au domaine de la montagne intervient suite à l’évolution des usages de l’eau en stations. L’objectif de cette application est le maintien d’un débit minimum dans les rivières en hiver ainsi que la préservation des zones humides.
  • Gunther Suette, du service du gouvernement régional de la Styrie, est intervenu sur le monitoring de la gestion de l’eau pour la neige de culture. La gestion des données passées permet d’effectuer un suivi et de mesurer l’état de l’eau. Le but de ce monitoring est d’optimiser la production et la qualité de la neige de culture.
  • Michael Manhart a présenté le système de management environnemental de la station de Lech am Arlberg (Autriche). Ce management est global puisqu’il va de l’utilisation de panneaux solaires thermiques à la réinsertion de vaches sur les pâturages, pour entretenir les pistes en été. Lech se distingue en ayant imposé une limite de visiteurs. Au-delà de 14 000 skieurs, les forfaits ne sont plus vendus, car les impacts sur l’environnement seraient trop importants.
  • Martin Hug, a pour sa part présenté l’engagement de la station de Laax (Suisse). Il a prouvé qu’une station non certifiée pouvait être engagée dans une démarche durable. Il a particulièrement insisté sur l’importance d’une gestion optimale de l’énergie.
  • Enfin, Andreas Dorfmann a présenté le projet de liaison ferroviaire dans la vallée du Pustertal (Italie). Ce projet promet de relier toute la vallée par le train, soient les stations de Gitsberg, Kronplatz et Hochhorse. Le visiteur, acheminé en train jusqu’à la vallée, pourra prendre une télécabine depuis les gares ferroviaires pour rallier les domaines skiables. Ce projet visionnaire vise à réduire les flux de véhicules dans la vallée, pour les touristes comme pour les habitants. Faciliter les liaisons et rendre le ski plus libre, voilà les concepts développés ici !

Ces conférences ont été présentées par des intervenants impliqués concrètement dans le développement durable et venant d’horizons divers. Ils ont eu le mérite de montrer que réunir les acteurs de la montagne pour un développement plus durable est possible. Ces exemples sont loin d’être des modèles reproductibles à l’identique ailleurs et chaque station doit trouver comment combiner ses spécificités et ses opportunités. Beau challenge !