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Ecodesign : les tendances majeures (Série « Développement Durable » – 7/10)

Aujourd’hui, nous vous faisons partager une présentation très instructive sur l’écodesign. Mais au fait, qu’est-ce que c’est l’écodesign ?

Il vise un développement plus raisonné en connectant le design (concept alliant une intention à sa réalisation matérielle) et les enjeux du développement durable. Ce principe est intéressant, car il laisse place à l’innovation afin de développer des solutions viables et correspondants à une nouvelle façon plus humaine de voir les choses.

En écodesign, 4 grandes tendances se distinguent :

– le design sensé, où la priorité est donnée à l’intention ;

– le design économique qui consiste à faire mieux avec moins ;

– le design positif avec une optimisation de gestion des cycles ;

– et le design de système, porteur de solutions plus globales.

Les concepts abordés (l’écologie industrielle, l’économie de fonctionnalité ou encore la désintermédiation) sont autant de solutions en totale cohérence avec une vision plus durable des systèmes. Actuellement ces modèles sont en train de se développer un peu partout dans le monde, preuve de leur efficacité. L’écodesign touche toutes les sphères, que ce soit notre vie professionnelle ou personnelle et tous les secteurs d’activités. Il passe avant tout par une très bonne observation de notre environnement. Et ce, afin de détecter nos incohérences et voies de progrès.  Bonne lecture!

Présentation issue du cercle d’innovation Courts-Circuits, à l’initiative de Pourquoi tu cours, encadré par les planneurs stratégiques Jérémy Dumont et Nicolas Marronnier.

Aperçu du tourisme de montagne en hiver et de ses impacts

Vous le savez sans doute, le tourisme de montagne en France est essentiellement hivernal et estival. Les sports d’hiver sont la principale source de fréquentation et engendrent donc une modification du paysage par la construction d’infrastructures. Ce sont plus de 120 millions de personnes qui séjournent dans les Alpes chaque année ! La France compte le plus grand domaine skiable d’Europe, avec 1 618 km², contre 840 pour la Suisse, 790 pour l’Autriche et 750 pour l’Italie.

Cependant, le ski alpin est à l’origine de nombreux impacts sur l’environnement :

l’eau prélevée pour la production de neige de culture : un peu plus de la moitié de l’eau utilisée provient de retenues collinaires, 30% des cours d’eau et 10% des réseaux d’eau potable. Les additifs ont été utilisés de 1992 à 2005. Les professionnels du secteur ont désormais arrêté l’utilisation de ces produits, afin de limiter l’impact négatif sur l’environnement.

l’énergie utilisée pour les remontées mécaniques et les enneigeurs : depuis 1980, la puissance électrique totale installée a triplé comme nous l’indique le graphique ci-dessus ;

le dérangement de la faune et la destruction de la végétation : diminution de certaines populations comme celle du Tétra Lyre, qui subissent l’impact des installations jusqu’à une distance d’au moins 1500 m.  D’où la création de zones refuges afin de les protéger de toutes les perturbations possibles ;

les phénomènes d’érosion et de mouvements de terrain; le remodelage du paysage pour créer des pistes plus ou moins faciles, adaptées à la demande des clients.

En moyenne, 1,4% de l’étendue des montagnes françaises sont recouverts par un domaine skiable. Cette proportion est plus forte dans les Alpes du Nord (5,1%) et plus faible dans le Jura, les Vosges et le Massif central.

La montagne et le tourisme sont intimement liés : apports économiques et maintien d’une population permanente sont des avantages non négligeables. Le juste milieu entre préservation d’un environnement naturel et attractivité touristique est parfois difficile à trouver. Soulignons au passage le travail des associations locales, dans les vallées, ou plus larges, comme Mountain Riders, qui agissent pour une prise de conscience. « Pour que la montagne reste un plaisir »…

Crédits photos: Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG) et ODIT France.

Vosges, Massif

Puma ou comment transformer une boite en sac

Il y a des bonnes idées qui font plaisir ! L’équipementier sportif Puma a fait appel à Yves Béhar pour travailler sur une boîte à chaussure pratique et surtout réutilisable. Après des mois de recherche, le résultat est déconcertant de simplicité et d’évidence. Une petite vidéo bien ficelée a même été réalisée pour comprendre les tenants et les aboutissants du projet :

En direct du SAM 2010 : J -1

On vous en parle depuis un moment, ce n’est donc pas vous laisser en plan alors que LE salon des professionnels de la montagne est sur le point d’ouvrir ses portes. Après l’histoire de la brochure, nous avons décidé de partager en direct avec vous nos « brèves » du SAM 2010 !

Aujourd’hui, c’était le « montage ». On a découvert nos nouveaux meubles en carton. Et oui, c’est le salon de l’aménagement DURABLE en montagne et les membres de Made in Isère ont décidé de jouer le concept à fond. En plus, ça se monte exactement comme les meubles d’un certain géant suédois : on tape un bon coup dessus et ça tient… ou pas !

L’ambiance est particulière. Les standistes s’agitent dans tous les sens, on court après les branchements électriques, pendant que d’autres déchargent des camions ou posent de la moquette. Tout le monde observe le stand de ses concurrents et y va de son petit commentaire : « Sympa les stands en bois de l’espace VTT » (h.o.5. Park); « Rhôoo, ils ont apporté en avant-première la cabine du futur téléphérique de New-York ! » (entendu sur le stand de POMA) ; « T’as vu, l’armée a exposé un char d’assaut. Mais, au fait, pourquoi est-ce que les militaires sont ici ? » ; « C’est dingue, ils vont produire de la neige de culture alors qu’il fait 20°C et que tout le monde est en tongues… » (entendu sur le stand de Snowstar) ; « Bon, puisqu’il y a des jacuzzis sur les stands « Spa & bien être », j’apporte mon maillot de bain demain » (entendu au niveau du Grand Spa des Alpes) ; « Boooh, nos concurrents nous ont copié : ils ont pris la même charte graphique, le même mobilier et les mêmes accessoires » (Pas la peine d’insister, on ne dira pas qui a balancé ça !)


Au programme pour demain : nos premières impressions de la journée d’ouverture et un rapide compte-rendu de la conférence de l’OITAF.

Le greenwashing, un piège pour les clients (Série « Développement Durable » – 6/10)

À l’heure du développement durable, il est de bon ton de se prétendre « vert ». Pour autant toutes les organisations qui se prétendent écologiquement et socialement responsables ne le sont pas. On parle donc de Greenwashing.

Le Greenwashing est un terme anglophone pouvant être traduit par « verdissement d’image ». Il consiste à mettre en avant les efforts d’une organisation en termes de développement durable. Le hic, c’est lorsque ces efforts ne sont pas réels, ou moindres que ce qui est prétendu à travers sa communication.

D’une manière générale le client peut être sceptique si une organisation investit plus dans une communication « verte » que dans l’amélioration de ses méthodes. Les écolabels et les certifications restent des valeurs sûres quand à l’engagement réel d’une entreprise.

Dans cette optique, le bureau de vérification de la publicité encadre fortement les pratiques en la matière. Sont ainsi refusées par exemple :

– les publicités représentant un comportement contraire à la protection de l’environnement

– les utilisations d’arguments écologiques de nature à induire en erreur.

Enfin, voici un petit dessin qui vous aidera à déterminer les cas de greenwashing si vous avez des doutes…

Bilan : Les jeux olympiques de Vancou-vert ?

Les jeux olympiques d’hiver de Vancouver sont terminés (mais les jeux paralympiques se déroulent encore jusqu’au 21 mars !), la plupart des athlètes et des visiteurs rentrés chez eux, l’heure est au bilan économique et …écologique !

Depuis 1994, le Comité International Olympique a rajouté officiellement l’environnement dans ses piliers. Il essaie aussi de prendre en compte les problématiques de développement durable à chaque étape du projet, de la candidature jusqu’à la clôture et au-delà. Zoom sur Vancou-vert…

Comme pour chaque ville olympique le dilemme est de savoir comment concilier une superbe image de modernité : « la vitrine que le monde entier verra », tout en respectant l’environnement local qui sera toujours présent après les jeux. Bref, il faut avoir une vision à long terme !

Vancouver s’est prise au « jeu » : bus fonctionnant grâce à des piles à combustibles, création d’un métro, incitation au covoiturage en entreprise… et après l’événement, la ville compense ses émissions de CO2 dans des projets locaux d’efficacité énergétique et d’énergie renouvelable.

Et il y en a des choses à compenser : importation de neige par camions et par hélicoptères, venue de milliers de visiteurs par avion, chauffage inhérent à ces activités, construction d’hôtels et de routes sur des sites naturels, etc. la liste est longue, hélas.

Pour autant, restons positifs car le CIO tient de plus en plus compte des problématiques de durabilité dans ses projets. C’est un processus long et beaucoup d’enjeux sont à concilier. Rendez-vous est donc pris en 2014 à Sotchi en Russie et, pourquoi pas en 2018 à Annecy !

On en profite pour remercier Julien M. de nous avoir signalé cet article sur le sujet !

Crédits photo: Vancouver2010.com

Des remontées mécaniques qui fonctionnent aux énergies « vertes » (Série « Développement durable » – 5/10)

Récemment 10 stations de ski françaises ont réalisé leur bilan carbone. Un premier pas pour analyser les sources majeures d’émissions de gaz à effet de serre. Sans surprise, le premier pôle d’émissions est le transport, un thème déjà abordé précédemment. Les sociétés de remontées mécaniques quand à elles, ne sont à l’origine que de 2% des émissions. Ce n’est cependant pas une raison pour s’en laver les mains et certaines sociétés l’ont bien compris.

Vous pensez que faire fonctionner une remontée au solaire ou à l’éolien c’est utopique ? Certains l’ont pourtant déjà fait…

Dans la station de Wilder Kaiser-Brixenta dans le Tyrol autrichien, un téléski fonctionnant entièrement à l’énergie solaire a été construit fin 2008. L’installation de panneaux photovoltaïques sur une surface de 105m² fournit 12.000 KW par hiver.

Direction le Canada pour une autre initiative renouvelable : à Grouse Mountain, près de Vancouver, une éolienne géante vient d’être inaugurée. Non seulement elle fournira 25% de l’énergie nécessaire aux remontées mécaniques du site mais elle dispose aussi d’une plateforme panoramique à 64 m de haut  accessible aux touristes.

Plus proche de nous et à moindre échelle, Vallorcine a adopté le téléski « écologique » pour les 3-5 ans : les parents pédalent pour que leurs bambins puissent remonter les 20 m de pente douce du fil à neige. « Tout a été créé à partir d’un vélo monté à l’envers. La roue arrière est fixée sur la plateforme de départ et la roue avant, c’est la poulie de retour » explique Paolo Bouissa, le directeur de l’ESF.

Certes, cela peut sembler être des gouttes d’eau dans l’océan, cependant ces projets novateurs montrent qu’un autre développement est possible avec des entrepreneurs qui ne manquent pas d’énergie !

Crédits photo : sigma composite et Dauphiné Libéré

Aspen Snowmass, or blanc ou station verte ? (Série « développement durable »- 3/10)

Après un petit tour à Montréal la semaine dernière, nous partons aujourd’hui pour le Colorado !

Alors que fut créée en 2007 en  France la charte de développement durable en station, les stations des États-Unis se sont lancées depuis l’an 2000 dans un programme de développement durable, dont nous parlerons dans un prochain article, le « sustainable slopes program ».

Penchons-nous sur l’une de ses station signataire : Aspen Snowmass. Moins connue pour sa démarche « verte » que pour sa clientèle huppée… La station annonce être l’une des plus engagées dans le développement durable aux États-Unis. Elle mène des actions concrètes comme l’utilisation massive des énergies renouvelables, une politique active de construction de bâtiments « verts » ou encore en encourageant le covoiturage. Cet engagement est certifié tous les ans par un audit externe et indépendant. Snowmass est ainsi certifiée ISO 14001 depuis 2004, ce qui l’entraîne dans une démarche d’amélioration continue.  Par ailleurs, elle est une des rares stations à publier un rapport de durabilité depuis 1999 ou encore à communiquer son empreinte écologique sur son site Internet. En France, la publication d’un rapport de développement durable n’est obligatoire que pour les entreprises cotées en bourse (loi NRE de 2001). L’objectif de Snowmass : mobiliser tous les acteurs de ce projet à travers la campagne « save snow ».

Pour avoir été à Aspen, nous restons assez sceptiques devant ces actions qui sont de probables effets d’annonces de la station. Comment se revendiquer « vert » sans faire du « greenwashing », quand on sait que le site est survolé toutes les dix minutes, en pleine saison d’hiver, par des jet privés amenant leur cortège de richissimes clients ? La véritable question de fond ici reste de savoir s’il est pertinent de communiquer sur les efforts de préservation de l’environnement faits par un site touristique lorsque l’ensemble des acteurs ne jouent pas le jeu ? Le risque d’avoir un « effet boomerang » est important.

Texte : Julia Cattoen et Armelle Solelhac – Image : Savesnow.com

Et vous ? Vous y allez comment en station? (Série «Développement Durable» – 2/10)

Nous ne pouvions décemment pas créer une série « développement durable » sans aborder la question du transport, qui est à l’origine de 75% des émissions de gaz à effet de serre en montagne. Si malgré toutes vos convictions écologiques vous ne vous voyez pas monter en station à vélo, tout n’est pas perdu ! Des initiatives existent. Petit aperçu non exhaustif…

Preuve que les stations réagissent, des partenariats station/compagnie de cars existent permettant d’obtenir des tarifs réduits sur les forfaits si vous venez en transport en commun. Autre démarche dans les Alpes-Maritimes, le conseil général a instauré un tarif unique de 1 euro pour tous ses bus, quelle que soit la distance !

Malheureusement, seulement 25%  des stations sont facilement accessibles en transport en commun. C’est pourquoi des plateformes de covoiturage voient le jour sur le web, à l’image de coriding.com ou de envoituresimone.com. Là aussi, certaines stations telles l’Alpe d’Huez ou la Plagne proposent des forfaits réduits s’il y a plus de 3 personnes dans la voiture.

Même nos amis anglais s’y mettent, avec l’ouverture dernièrement du site snowcarbon ! L’outil facilite la recherche d’itinéraire et la réservation jusqu’à la station finale en coordonnant les horaires des différentes plateformes de bus et de train. Quant à la page « why go by train ? », elle expliquent tous les avantages du train par rapport à l’avion pour les derniers réticents !

Crédit photo: Armelle Solelhac / Riders Around The World

Pensez-vous éco-événements ? (Série «Développement Durable» – 1/10)

À l’heure du « durable », mettre en place une structure pour seulement quelques heures ou quelques jours semble paradoxal. Pourtant l’organisation d’événements rend le site attractif pour les touristes. L’enjeu est donc de faire de ce challenge une opportunité pour tous : c’est là qu’intervient l’éco-événement !

Installés depuis quelques années, les éco-événements, tels que le festival Brel à St Pierre de Chartreuse ou le respect festival,  ont le vent en poupe. Mais c’est lors de leur organisation que tout doit être étudié afin de limiter l’impact sur le site. Quelles sont donc les questions à se poser ?

Le choix de l’emplacement est important, si possible proche des transports en communs. Des package « transport + entrée » peuvent être une incitation à les utiliser. Le covoiturage est facilité par la mise en place de points d’arrêts précis ou via une plateforme internet.

L’infrastructure du site est le meilleur moyen de faire passer le message au public. L’utilisation de toilettes sèches, la possibilité de pouvoir trier ses déchets, l’utilisation de gobelets consignés sont autant d’idées à décliner selon les possibilités.

Un éco-événement se démarque aussi par sa volonté de sensibilisation du public. C’est l’occasion de montrer que décliner le durable à grande échelle est possible. Mais les visiteurs ont souvent besoin qu’on leur explique le fonctionnement. C’est là qu’interviennent les stands et panneaux d’information. De préférence sous forme ludique pour plus d’efficacité !

Enfin, « think global, act local » : faites participer au maximum la population locale. Elle sera flattée que vous l’intégriez au projet et les visiteurs ne seront que plus heureux de pouvoir découvrir et déguster des produits locaux de qualité. Bref, une opportunité idéale pour proposer un marché bio ou artisanal et mettre un coup de projecteur sur les artisans et producteurs du cru.

Plus d’info sur : www.eco-evenement.org

Crédit image :  Garden Obsessions