Articles

Facebook et la baisse du « reach », que faire ?

Depuis que Facebook a fait baisser la portée de leur page, les marques sont inquiètes pour le devenir de leur visibilité sur le réseau social. Régulièrement, les agences de communication font face à la question logique de leurs clients : « que devons nous faire pour Facebook ? ». Afin de dépasser l’image de Facebook montrée comme une entreprise cupide, cherchant à faire payer les marques pour assurer leur visibilité, Brad Blake et Noah King, spécialistes en stratégie sur les médias sociaux au sein de l’agence Hill Hollidays de Boston, ont réalisé une étude pour essayer de comprendre le réel impact des changements opérés par Facebook. Cette étude est basée sur des données récoltées entre octobre 2013 et avril 2014 sur les pages de quinze marques appartenant à des domaines différents et ont analysé plus de 6600 posts Facebook. Résumé.

Le constat est bien là : la portée organique a diminué pour la plupart des marques.

Cependant, dans le même temps, le taux d’engagement et le taux d’impressions virales ont augmenté pour ces marques.

 

En réalité, Facebook montre donc le contenu des marques à un plus petit nombre de personnes, mais un pourcentage plus important des personnes atteintes est intéressé par le contenu. Grâce à son nouvel algorithme, Facebook tend vers un meilleur ciblage du public. Pour les marques, la communication est donc plus qualitative et pour l’utilisateur du réseau social, l’expérience est plus enrichissante.

Il faut donc apprendre à travailler avec cet algorithme plutôt que d’essayer d’aller à son encontre en se focalisant sur la quantité de personnes touchées. Dans un premier temps la stratégie des marques a été de conquérir un maximum de fans pour avoir le plus d’ampleur possible. Cependant, avec cette nouvelle donne de Facebook, il est désormais plus intéressant d’accroitre la qualité des fans plutôt que la quantité et d’orienter le contenu mis en ligne en fonction des intérêts des fans. Créer des groupes par intérêt peut être une bonne option. Il faut en effet se rendre à l’évidence, comme le disent très justement les deux auteurs de l’étude, « les seules personnes qui s’intéressent à tout ce qu’une marque a à dire, sont les personnes qui travaillent au département marketing de cette marque » !

Amplifier par des posts sponsorisés le contenu qui a déjà fait ses preuves auprès des fans s’avère donc bien plus efficace pour toucher sa communauté que de chercher à augmenter le nombre de fans. Il vaut mieux se concentrer sur le taux d’engagement et la quantité suivra la qualité. Cela nécessite cependant de passer plus de temps à analyser les réactions de la communauté au contenu que l’on publie.

Plutôt que de blâmer Facebook pour les changements qu’elle opère sur les pages des marques, mieux vaut tirer le maximum de l’algorithme tel qu’il est aujourd’hui et d’en profiter pour tisser une relation de qualité avec sa communauté.

Comment apprivoiser l’Edgerank de Facebook ?

Si les marques accordent de plus en plus d’importance aux stratégies digitales, la problématique du retour sur investissement reste prégnante. Bon nombre d’entre elles ont choisi de créer une page Facebook et s’appuient sur la taille de leur communauté comme boussole. Toutefois, 96% de leurs fans ont liké leur page mais n’y reviennent jamais. Face à cette statistique non négligeable, comment les marques peuvent-elles s’assurer de toucher leur communauté online ?

Aux Etats-Unis, par exemple, le temps consacré à la consultation du fil d’actualité Facebook (ou « newsfeed ») est supérieur à la fréquentation combinée des six plus grands sites d’information du pays. La solution est donc trouvée ! Si les fans ne viennent pas aux marques, elles viendront à eux. Or, apparaître sur le fil d’actualité de sa communauté n’est pas chose facile…

C’est ici qu’intervient l’Edgerank de Facebook, algorithme qui privilégie certaines publications. Afin de maximiser ses chances de visibilité, trois critères sont à prendre en compte :

  • Les affinités
  • Le type des publications
  • La durée de vie des publications

L’infographie qui suit permet de mieux comprendre et de mieux apprivoiser ce fameux algorithme qui régit la visibilité sur Facebook.

 

L’Edge Rank Facebook : la nouvelle polémique

 

Depuis le 21 septembre 2012 votre fil d’actualité Facebook est plus léger ? C’est normal, le réseau social a modifié son algorithme, l’Edge Rank, afin d’inciter les annonceurs à investir dans la publicité Facebook. Analysons cette nouveauté qui fait déjà polémique…

 

Les faits
Pour revenir sur les faits, depuis cet automne, Facebook a modifié son algorithme qui détermine les informations visibles dans le fil d’actualité des internautes. Ainsi, les publications des marques sont vues par 45% de fans en moins en moyenne. Déjà peu transparente sur le calcul de l’Edge Rank, Facebook souhaitait par ce procédé, inciter les annonceurs à acheter de la publicité pour gagner de nouveaux fans.

Privant les marques d’une audience qualifiée, la nouvelle n’a évidemment pas fait des heureux… Pour se défendre, Facebook met en avant l’argument de l’engagement. L’entreprise assurerait un meilleur ciblage des posts, d’où la réduction du nombre de personnes touchées par le flux d’une marque. Les personnes les plus engagées sur le sujet recevraient ainsi l’information. Si l’argument reste audible, les entreprises assurent qu’il est difficile de déterminer à l’avance le réel intérêt de leurs abonnés.

Cette mesure relance le débat sur les effets pervers d’Internet dont, entre autres, l’hyper individualisme. L’utilisateur serait enfermé dans une bulle digitale dans laquelle il ne recevrait que les informations qui lui correspondraient et ne serait plus confronter à un échange d’idées.

Si l’on reprend donc la logique de Facebook, les marques devront générer un contenu engageant et à forte valeur ajoutée afin d’obtenir davantage de visibilité. Logique, me direz-vous…

 

Un business model fragilisé
Or, selon ce nouvel algorithme, une publication engageante n’est pas systématiquement synonyme de qualité. Parfois ces deux concepts sont même antinomiques, si bien qu’aujourd’hui les marques préfèrent publier des photos insolites pour faire le buzz plutôt qu’un contenu de marque original et pertinent, le tout au détriment de la relation avec la communauté. L’argument « Publiez un meilleur contenu et vous serez récompensé » n’est donc pas viable.

Dans un contexte, certes peu avantageux, Facebook cède à la course à la rentabilité. Son entrée en bourse en mai 2012 a poussé l’entreprise sur une pente glissante et l’oblige aujourd’hui à solliciter ses utilisateurs. Certains y voient même la crise de son business model. Quoiqu’il en soit, cette tentative de vendre plus de publicités Facebook risque de semer le trouble chez les marques qui seront confrontées au choix suivant : investir dans ces publicités et céder à cette course effrénée au « like », ou refuser de payer et se priver potentiellement de plus d’un milliards de consommateurs.

Restons donc attentifs !

Comment optimiser sa visibilité sur Facebook ?

De multiples outils, plus ou moins fiables, se sont développés et permettent aujourd’hui de « quantifier » via des KPI (indicateurs clés de performance) la visibilité d’une marque sur les média sociaux. L’ « Edgerank » est un algorithme qui détermine la visibilité des statuts Facebook dans le fil d’actualité des utilisateurs. En moyenne, 16% des statuts sont lus. En optimisant leur contenu, certaines marques affichent des taux d’engagement plus importants, parfois au-delà de 40%… Quel est leur secret ?

La méthode infaillible est sans nul doute l’interaction. Mais il est parfois difficile de générer un échange constant avec sa communauté. Une stratégie digitale efficiente sera alors synonyme de visibilité et de viralité. Pour optimiser la visibilité de leur brand content, les marques doivent tenir compte de la hiérarchie Facebook suivante :

  1. Photos et vidéos
  2. Liens
  3. Statuts

Quant à la viralité, Facebook privilégie (dans l’ordre décroissant) ces trois caisses de résonance :

  1. « Shares »
  2. Commentaires
  3. « Likes »

Pour toucher pleinement leur communauté et séduire de nouveaux fans sur Facebook, les marques doivent donc miser sur les contenus photos et vidéos et sur leur propension au partage. En somme, en utilisant judicieusement ces outils, le web social dispose d’un meilleur R.O.I. (retour sur investissement) que les média classiques dans la mesure où il permet d’améliorer la réputation et l’image de la marque sur le long terme.

 

Crédit photo : http://www.edgerank.net/