L’Edge Rank Facebook : la nouvelle polémique

 

Depuis le 21 septembre 2012 votre fil d’actualité Facebook est plus léger ? C’est normal, le réseau social a modifié son algorithme, l’Edge Rank, afin d’inciter les annonceurs à investir dans la publicité Facebook. Analysons cette nouveauté qui fait déjà polémique…

 

Les faits
Pour revenir sur les faits, depuis cet automne, Facebook a modifié son algorithme qui détermine les informations visibles dans le fil d’actualité des internautes. Ainsi, les publications des marques sont vues par 45% de fans en moins en moyenne. Déjà peu transparente sur le calcul de l’Edge Rank, Facebook souhaitait par ce procédé, inciter les annonceurs à acheter de la publicité pour gagner de nouveaux fans.

Privant les marques d’une audience qualifiée, la nouvelle n’a évidemment pas fait des heureux… Pour se défendre, Facebook met en avant l’argument de l’engagement. L’entreprise assurerait un meilleur ciblage des posts, d’où la réduction du nombre de personnes touchées par le flux d’une marque. Les personnes les plus engagées sur le sujet recevraient ainsi l’information. Si l’argument reste audible, les entreprises assurent qu’il est difficile de déterminer à l’avance le réel intérêt de leurs abonnés.

Cette mesure relance le débat sur les effets pervers d’Internet dont, entre autres, l’hyper individualisme. L’utilisateur serait enfermé dans une bulle digitale dans laquelle il ne recevrait que les informations qui lui correspondraient et ne serait plus confronter à un échange d’idées.

Si l’on reprend donc la logique de Facebook, les marques devront générer un contenu engageant et à forte valeur ajoutée afin d’obtenir davantage de visibilité. Logique, me direz-vous…

 

Un business model fragilisé
Or, selon ce nouvel algorithme, une publication engageante n’est pas systématiquement synonyme de qualité. Parfois ces deux concepts sont même antinomiques, si bien qu’aujourd’hui les marques préfèrent publier des photos insolites pour faire le buzz plutôt qu’un contenu de marque original et pertinent, le tout au détriment de la relation avec la communauté. L’argument « Publiez un meilleur contenu et vous serez récompensé » n’est donc pas viable.

Dans un contexte, certes peu avantageux, Facebook cède à la course à la rentabilité. Son entrée en bourse en mai 2012 a poussé l’entreprise sur une pente glissante et l’oblige aujourd’hui à solliciter ses utilisateurs. Certains y voient même la crise de son business model. Quoiqu’il en soit, cette tentative de vendre plus de publicités Facebook risque de semer le trouble chez les marques qui seront confrontées au choix suivant : investir dans ces publicités et céder à cette course effrénée au « like », ou refuser de payer et se priver potentiellement de plus d’un milliards de consommateurs.

Restons donc attentifs !

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