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Le livre d’Armelle Solelhac et Christopher Hautbois sur le Management et le Marketing des stations de montagne dans le monde vient de sortir !

La population des 130 millions de pratiquants de sports d’hiver dans le monde est vieillissante et peine à se renouveler. Après les fastes années de l’or blanc, quel est l’avenir des stations de montagne dans le monde, dans un contexte international ultra concurrentiel et avec des changements climatiques qui fragilisent les structures économiques ? Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, et Christopher Hautbois, Maître de conférences-HDR à l’Université Paris-Saclay, sont les auteurs de cet ouvrage paru aux Presses Universitaires du Sport (ed.Territorial). Ils apportent leur vision d’une industrie mondiale qui doit se repenser en profondeur et analysent les perspectives à horizon 2035.

La montagne, un gâteau mondial convoité

Avec plus de 400 millions de journées skieurs dans le monde et un chiffre d’affaires généré rien que pour la France de 20 milliards d’euros annuels en montagne dont 10 milliards pour les seules stations de ski l’hiver, la montagne attise les convoitises. Mais ce marché arrivé à maturité et relativement stable depuis 15 ans, connaît quelques fissures avec des stations qui doivent faire face aux lourds impacts du réchauffement climatique et à la structuration progressive de l’ensemble de l’industrie mondiale du tourisme. Agrémenté de nombreuses études de cas, schémas, photos, contributions et interviews des meilleurs experts mondiaux – tels que Laurent Vanat, Kelly Pawlak, Laurent Reynaud, Greg Blanchard, Dave Amirault, Pierre Ammeloot, Dr Estelle Braillon, Dr Samuel Morin, Patricia Gallot-Lavallée, Gregory Guzzo, Yannick Menneron, Patrick Grand’Eury, Camille Rey-Gorrez, Evan Reece, etc. – nous nous sommes attachés à dresser les principaux repères de ces évolutions, à établir les différents enjeux liés à la gestion des stations de montagne dans le monde en fonction des différents types de business models, et à traiter de leur mise en marché, de leurs stratégies et tactiques. Nous parlons donc de branding, de marketing territorial, de marketing affinitaire, de politiques tarifaires (yield management et dynamic pricing inclus !), de la gestion de la relation client et de tous les autres éléments de motivation pour une dynamisation du tourisme de montagne. La conversion, l’expérience client et le Big Data sont bien entendu au cœur de cette réflexion autour d’un nouveau monde touristique à écrire.

Extrait du Livre Management & Marketing des Stations de Montagne dans le Monde, 2019

Pour ne pas accoucher d’une souris : prospective et tendances pour la montagne du futur

Parce que se borner à faire de simples constats n’est pas dans nos habitudes, nous nous sommes appuyés sur nos 35 années cumulées d’expérience professionnelle dans le secteur du tourisme, notre connaissance du terrain incluant un tour du monde de 280 stations de montagne dans 27 pays sur 5 continents, nos entretiens et nos recherches, pour faire émerger le top 3 des grandes tendances du tourisme en montagne d’ici à 2035 et le top 10 des tendances en digital marketing d’ici à 2025. Avec le passage d’un tourisme de masse à un « tourisme d’espace », l’intégration de technologies et infrastructures qui permettent un monde sans friction et l’ambivalence d’une expérience touristique tour à tour hyper connectée ou hyper déconnectée, les acteurs du monde de la montagne vont devoir revoir leur gouvernance, bousculant 80 ans de pratique, repenser le développement des stations (domaines skiables, immobilier, urbanisme…) pour respecter à la fois l’environnement et les attentes clients.

Pour commander le livre, c’est ici. N’hésitez pas à revenir vers nous pour toute demande de conférence ou tout simplement pour partager votre point de vue sur cet ouvrage.

Bonne lecture !

[Booklub] « J’adooore – Ingrédient n°6 : l’ingrédient secret » de Patricia Gallot-Lavallée

Libérer le mouvement - SWiTCH

Les études sur les comportements des consommateurs montrent que nous avons tendance non pas à choisir les solutions les plus rationnelles, mais celles qui nous permettent de dépenser le moins d’énergie ? Ainsi entre prendre un escalator ou monter un escalier, rares sont les gens qui choisissent de monter à pieds. Cependant, il nous arrive tous, dans certaines circonstances, d’aller contre ce comportement naturel et de nous placer dans des situations très couteuses en énergie pour pouvoir acheter le produits de nos rêves ou vivre une expérience de grande valeur à nos yeux. Quelles sont justement ces circonstances qui nous pousse à agir ainsi ? Quels sont les ingrédients qu’une marque pourrait utiliser pour provoquer de tels comportements chez ses clients ? Qu’est-ce qui nous fait dire « J’adooore ! » ? L’experte en design d’émotion, Patricia Gallot-Lavallée a mené près de six années de recherche et d’expérimentation pour décrypter ces phénomènes.

Après avoir présenté les cinq premiers ingrédients (la beauté, la rareté, le suspense, la surprise et l’humour), nous révélons aujourd’hui l’ultime élément – et probablement le plus important d’entre eux : l’ingrédient secret.

Retour sur le Design Summer Camp 2015

SummerDesignCamp2015

L’édition 2015 du Design Summer Camp, événement dédié au design de produits et de services dans l’industrie outdoor, a eu lieu du 14 au 18 septembre 2015 à Annecy. SWiTCH, par le biais de sa Présidente Armelle Solelhac, était invité à participer au Stand Up du Design aux côtés de 10 jeunes talents et personnalités référentes du Design. Partage d’expérience.

L’objectif de la soirée était de présenter une expérience ou une réflexion en 10 minutes chrono.  Nous avons donc choisi de parler d’un thème qui nous tient à coeur depuis plus de 8 ans : comment créer une expérience, un produit / service ou une marque « Wow ! » ? Très largement inspiré par les travaux de la formidable Patricia Gallot-Lavallée, nous avons donc présenté les 6 ingrédients qui permettent de construire une telle expérience ou marque. Comme nous n’avions qu’une minute et trente secondes par ingrédient, il a fallu faire de grosses coupes dans le discours. C’est naturellement générateur de frustration pour nous comme pour le public. Pour compléter le discours ou pour ceux qui n’auraient pas pu venir, voici la présentation au complet.

Rendez-vous l’année prochaine sur la côte basque pour le Summer Design Camp 2016 !

[Booklub] « J’adooore – Ingrédient n°4 : la surprise » de Patricia Gallot-Lavallée

Avez-vous remarqué comme d’une manière générale nous ne choisissons pas nécessairement les solutions les plus rationnelles, mais celles qui nous permettent de dépenser le moins d’énergie ? L’exemple classique est celui de l’escalator vs. quelques marches d’escaliers : rares sont les gens qui prennent les escaliers. Pourtant, nous sommes parfois capables de faire la queue plusieurs heures devant une boutique pour pouvoir acheter le produits de nos rêves. Qu’est-ce qui nous pousse à agir ainsi ? Qu’est-ce qui nous fait dire « J’adooore !! » ? Qu’est-ce qui fait que l’on devient fan ? L’experte en design d’émotion/enseignante/auteur, Patricia Gallot-Lavallée a mené plusieurs années de recherche et d’expérimentation pour décrypter ces phénomènes.

En mai dernier nous vous avions présenté le cinquième des six livres de la série J’adooore de Patricia Gallot-Lavallée sur l’humour. Aujourd’hui, nous revenons légèrement en arrière avec un résumé du 4ème opus consacré à la surprise.

Nous vous rappelons que l’édition incomplète est sortie il y a quelques mois et que vous pouvez vous la procurer ici. Se faisant, vous ferez d’une pierre deux coups, puisque vous apprendrez comment transformer vos clients en fans de votre marque et vous aiderez une Designer d’émotions pleine de talent à poursuivre ses recherches (pour les partager avec nous tous !) sur la création d’expériences encore plus fortes entre les marques et leurs prospects.

[Booklub] « J’adooore – Ingrédient n°5 : l’humour » de Patricia Gallot-Lavallée

 

Avez-vous remarqué comme d’une manière générale nous ne choisissons pas nécessairement les solutions les plus rationnelles, mais celles qui nous permettent de dépenser le moins d’énergie ? L’exemple classique est celui de l’escalator vs. quelques marches d’escaliers : rares sont les gens qui prennent les escaliers. Pourtant, nous sommes parfois capables de faire la queue plusieurs heures devant une boutique pour pouvoir acheter le produits de nos rêves. Qu’est-ce qui nous pousse à agir ainsi ? Qu’est-ce qui nous fait dire « J’adooore !! » ? Qu’est-ce qui fait que l’on devient fan ? L’experte en design d’émotion/enseignante/auteur, Patricia Gallot-Lavallée a mené plusieurs années de recherche et d’expérimentation pour décrypter ces phénomènes.

En août dernier nous vous avions présenté le troisième des six livres de la série J’adooore de Patricia Gallot-Lavallée sur le suspense. Aujourd’hui, nous continuons avec un résumé du 5ème opus consacré à l’humour. Un livre qui, vous vous en doutez, nous a bien fait rire ! 😉

Nous vous rappelons que l’édition incomplète est sortie il y a quelques mois et que vous pouvez vous la procurer ici. Se faisant, vous ferez d’une pierre deux coups, puisque vous apprendrez comment transformer vos clients en fans de votre marque et vous aiderez une Designer d’émotions de talent a poursuivre ses recherches (pour les partager avec nous tous !) sur la création d’expériences encore plus fortes entre les marques et leurs prospects.

Interview de Patricia Gallot-Lavallée, designer d’émotions et auteur des livres J’Adooore

 

Patricia Gallot-Lavallée est designer d’émotions, enseignante et auteur de plusieurs livres, dont le désormais incontournable ouvrage de référence en la matière : J’Adooore (vous pouvez retrouvez les résumés ici, et encore ici). Elle a mené plusieurs années de recherche et d’expérimentation auprès des plus grandes marques (MyLittleParis, Baccarat, etc.) pour réussir à décrypter les facteurs clés de succès des opérations marketing & communication génératrices de « buzz » et d’émotions. Nous avons eu la chance de la rencontrer. Interview.

 

SWiTCH : Quel est votre parcours académique et professionnel ?
Patricia Gallot-Lavallée : Alors d’abord, il y a quelque chose que je trouve énervant, c’est de toujours demander ce que les gens ont fait comme études, comme si on pouvait baser la crédibilité de quelqu’un sur des choix faits avant l’âge de vingt-cinq ans ! J’ai eu la chance de ne pas faire d’études, de ne pas être mise dans une case, étudier un sujet spécifique pendant des années. Plus jeune, je voulais apprendre l’anglais, alors je suis partie en Angleterre, après j’ai eu envie d’apprendre le russe, donc je suis partie en Russie. Le Japon me tentait mais les Japonais me faisaient peur, alors je n’y suis pas encore allée ! (Rires)

Je suis partie en Angleterre deux ans et deux ans en Russie. En Russie, c’était l’ennui mortel… Heureusement j’avais une bande d’amis, et puis c’était les débuts d’Internet. Alors, j’ai décidé d’apprendre comment faire un site Internet. Je me suis formée toute seule à la création de pages Web. J’avais un ordinateur pourri, même pas Dreamweaver, c’était le Notepad et le système D !

J’ai toujours pensé que tout était logique et que rien n’était magique. C’est un enseignement que je réutilise aujourd’hui, dans mes cours, qui vient de cette période de ma vie et qui a eu un fort impact. Je continue d’appliquer ce mantra, toujours avec curiosité.

Après la Russie, je suis revenue en France avec le désir de créer des sites Internet ; c’était en pleine bulle Internet et tout le monde demandait des sites web. J’ai été embauchée dans l’entreprise de mon frère, paysagiste. Ce furent mes premiers pas, « à tâtons », je touchais un SMIC et mon frère me donnait un peu de travail, mon père aussi… six mois plus tard, je les sentais frileux, je suis donc partie. J’ai envoyé quarante candidatures, dont une au Journal du Net, en pleine expansion à l’époque. Il y avait des journalistes qui arrivaient tous les jours, et en quinze jours, j’étais Responsable Réseaux ! On me demandait de faire des sites dynamiques. Et je demandais : « Des sites dynamiques ? Mais qu’est-ce que c’est ?! ».

J’avais ma dose de stress, mais c’était vecteur de motivation. J’étais à fond tout le temps ! Je me rappelle me réveiller une nuit à trois heures du matin « Oh ! J’ai oublié d’envoyer la mailing liste ! ». Et puis, travailler avec moi c’est terrible car il y a des choses que je comprends mais que je n’arrive pas à expliquer et je ne comprends donc pas que les autres ne puissent pas les comprendre. Alors je m’énervais beaucoup ! Je travaillais avec des graphistes, le directeur de la publication, etc. c’était vraiment motivant et très riche. Un jour, quelqu’un m’a dit : « C’est dingue, quand tu décides d’apprendre un truc, tu es une vraie éponge ». Le directeur financier me voyait souvent arriver avec un nouveau bouquin, et mon chef me disait : « J’ai compris que pour t’épanouir, il faut que je change ton poste tous les six mois, sinon tu t’ennuies trop ».

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser à l’ergonomie dynamique des pages, je suis allée beaucoup plus loin dans l’idée de la fonctionnalité d’un outil. Et au bout de trois ans, je suis partie et j’ai monté ma société, j’étais vraiment portée sur l’ergonomie, avec comme base l’architecture de l’information. Je fais vraiment la différence entre l’ergonomie et l’architecture de l’information. L’architecte, il va penser « base de données », « référencement naturel » ce qu’un ergonome ne fait pas forcément, ou moins naturellement.

Quand je pense au site pluzz.francetv.fr, c’était l’une de mes plus belles réalisations à l’époque, c’était quand même très excitant de sentir que l’on travaille sur un site qui va servir, car là clairement l’utilisateur a un besoin défini et il veut que ce soit efficace, simple, c’était vraiment la recherche de la simplicité. Et c’était tellement « simple » que le mot ne venait plus à l’esprit, le site parlait de lui-même.

Et puis comme d’habitude, au bout de plusieurs années, j’en ai eu marre. Je me suis rendue compte que tout le monde me demandait de régler des problèmes, de rendre les choses plus simples, plus organisées etc. Mais jamais personne ne me demandait de créer du « Waouh ! », du « Coool », de la « Suprise », du « Supeeer ». Cela devenait évident que ce qui manquait c’était de l’émotion positive. Et quand on y réfléchit, c’est évident, j’entends : si tu veux que ton contenu soit viral, il faut créer de l’émotion, et c’est comme ça que je suis devenue naturellement « Designer d’Emotions».

SWiTCH : Comment en êtes-vous venue à l’écriture de livres ?
PGL : À un moment je suis partie au Canada… Ah oui, j’ai oublié de le dire… ! Je suis partie neuf mois, six durant lesquels j’ai travaillé puis trois durant lesquels j’ai voyagé aux Etats-Unis. En fait j’avais dans ma liste de rêves d’aller habiter à New York, alors j’y suis allée. Là-bas je n’avais pas le droit de travailler donc c’est là que j’ai commencé à écrire. J’étais dans la bibliothèque où Carrie Bradshaw (Personnage de la série à succès Sex and The City, ndlr) essaie de se marier, et je me rappelle qu’à l’époque les modes de navigation c’était toujours un bandeau en haut, un bandeau à gauche et en plus c’était mal implémenté ! Alors j’ai décidé de regrouper tout ça pour créer un référentiel, car nous n’avions pas de référentiel. Et j’ai commencé à écrire.

Je me suis dit « un livre c’est un peu comme un Power Point », et des PowerPoint j’en fais tout le temps ! Désacraliser le livre et le fait d’être un auteur m’a permis de me lancer. Psychologiquement, c’est hyper dur d’écrire un livre, c’est une bataille contre lsa petite voix intérieure qui est toujours en train de tout critiquer. Elle est aussi forte que moi, ma critique intérieure !

SWiTCH : Qui sont vos clients ?
PGL : Des marques, des restaurants et des écoles supérieures.

SWiTCH : Quelle est votre plus grande satisfaction dans votre métier ?
PGL : Quand on cherche la simplicité et qu’on voit qu’on l’a. Quand on cherche l’émotion et qu’on la voit sur le visage des gens. Quand on cherche la viralité et qu’on la voit. Typiquement sur pluzz.francetv.fr, on a atteint un niveau de simplicité tel que les gens ne pensent même pas à la phrase « c’est tout simple ». Je trouve ça beau.

SWiTCH : Quelle est votre plus belle réalisation avec vos étudiants ?
PGL : Je pense que ce sont les Buzzies Awards ! Il y a cinq ans que je donne des cours à l’IIM (Institut d’Internet et du Multimédia) et dans cet établissement ils ont la bonne idée de laisser les enseignants indépendants sur leurs modules, c’est plus ou moins cadré.

Je voyais que beaucoup d’étudiants pensaient que pour réussir il fallait travailler dur et longtemps. Et je n’étais pas d’accord. J’ai vu des gens qui en quinze jours ont écrit des best-sellers. Pour illustrer mon point de vue, je leur ai proposé de créer une application, et leur ai demandé en quinze jours de créer du Buzz et du trafic sur celle-ci, si possible au moins 5 000 visites. La première année, seulement une personne a réussi, la deuxième, deux personnes… cela fait plusieurs années maintenant. Cette année, il y en a un qui a eu 250 000 visiteurs uniques sur son site, un autre groupe est passé sur NRJ, alors que le site a été conçu en deux jours ! J’étais assez contente de cette édition là car tout d’abord le Directeur de l’école est rentré dans l’amphi au début pour donner une certaine solennité au lancement du module. Et à la fin de la semaine, j’ai croisé un étudiant dans les couloirs, et il m’a déclaré « De toute façon, les Buzzies Awards c’est une expérience ! », avec les mots qui lui manquaient, les mains qui se tordaient, etc. Le Directeur aussi m’a dit « c’est vrai que c’est une expérience ». Il faut voir aussi les photos des étudiants avec leurs projets : il y en a qui ont honte, d’autres qui sont fiers, d’autres qui se marrent… C’est quelque chose qui montre comme les étudiants sont formés.

SWiTCH : Et avec vos clients ?
PGL : La plus belle et la plus concrète c’est la carte du Vivier, un restaurant de fruits de mer. Les clients sont des gens qui cherchent une émotion calme, des gens qui reviennent… j’ai aussi écrit le menu pour qu’il contienne de l’humour. Et généralement avec l’humour, les gens s’attendent à du graveleux… mais ce n’est pas vrai, il y a pleins de types d’humour dans la publicité, complètement acceptables. Dans la carte on cherchait l’ergonomie et la simplicité. Donc l’été quand il y a énormément de gens, ils lisent juste les plats, mais en septembre-octobre, les couples ont tendance à beaucoup plus lire la carte, et les retours sont toujours les mêmes « ah qu’est-ce qu’elle est sympa cette carte » !

SWiTCH : Quelles sont les plus grandes difficultés que vous rencontrez dans l’exercice de votre métier de designer d’émotions ?
PGL : Pour l’instant, c’est que, pour l’instant dans la tête des gens, le métier n’existe pas. Les gens ne se posent quasiment pas cette question-là. Les gens ne voient pas ce que l’on vend, ça prend du temps de leur expliquer et encore plus pour qu’ils comprennent. J’ai rencontré des difficultés lié au client, car si émotionnellement je ne suis pas dans le camp de mon client, j’ai du mal à me lâcher et à apporter quelque chose.

SWiTCH : Il faut absolument que vous aimiez les produits/services de votre client ?
PGL :
Je vais toujours chercher en quoi je l’aime ou en quoi les gens l’aiment. J’ai quand même besoin de beaucoup de fraîcheur. Si je suis fatiguée, exténuée et stressée, je n’ai pas la force que cela demande. Je ne peux pas me permettre d’en faire trop tout le temps dans mon métier. Dans le mot « expérience » il y a cette notion de quelque chose que l’on n’a jamais fait, donc ça veut dire innover.

SWiTCH : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui aimerait se lancer dans ce métier ?
PGL : Patience et persévérance ! Mais aussi de la méthodologie, car à la base, il y a beaucoup de peur, car il y a une promesse non négligeable : de l’émotion, et ce n’est pas facile.

SWiTCH : Comment voyez-vous votre métier d’ici cinq ou dix ans ?
PGL : Toujours autant un métier de niche. Car l’être humain, depuis des millénaires, met les gens dans des cases. Personnellement, j’espère que dans dix ans je serai là où j’ai envie d’être, à savoir réaliser des choses qui durent et avoir une expertise qui fait faire « waouh » aux gens !

SWiTCH : Selon vous, quelles sont les clés pour un brainstorming réussi, pour qu’un processus créatif s’enclenche ?
PGL : Il faut les bonnes contraintes ! Le cerveau humain a besoin de contraintes. Si l’espace est trop grand, le cerveau humain est perdu. Réussir à poser les bonnes contraintes et poser les bonnes questions. Et ensuite, les gens vont avoir des idées après avoir dormi, ou en marchant… ce n’est pas en un temps donné que les idées viennent. D’ailleurs la tente 2″ de Quechua vient d’une ballade. Un chef de produit qui s’appelle Jean Philipe a décidé d’emmener un groupe d’amoureux de la montagne en ballade, et en plein milieu de la montagne il demande « comment on pourrait rendre la montagne plus confortable ? ». Tout le monde réfléchit, et il y en a un qui sort : « Moi ce que j’aimerais c’est pouvoir lancer ma tente et qu’elle se monte toute seule ». Tout le monde a rigolé, mais le chef de produit a fait le lien avec les tentes Pop-Up des enfants. Apres trois ans de R&D, cette tente est devenu un Best-Seller mondial.

SWiTCH : Est-ce que créer c’est forcément innover ?
PGL : Non, il y a beaucoup de plaisir à copier et créer sa propre version.

SWiTCH : Quel serait votre projet rêvé ?
PGL : Le design expérience des thermes d’Evian… Parce que je suis allée les visiter et c’est vraiment intéressant car ils ont appliqué le branding d’Evian très, très loin. Mais en même temps j’ai vécu la même expérience spa qu’a Belle Ile en Mer. Et vraiment il manque une expérience différenciante. C’est une marque très riche, il y a tellement de quoi appliquer le yin yang à l’espace spa, en termes de marketing et de marché… c’est non négligeable. J’adorerais travailler sur un tel projet ! Sinon j’aimerais travailler avec Robuchon sur un nouveau projet de restaurant végétarien, car le végétarien a vraiment besoin d’être repensé.

SWiTCH : Quelle est l’émotion ou quelle devrait être l’émotion la plus recherchée par les entreprises ?
PGL : Le privilège.

SWiTCH : Est-ce vraiment une émotion ?
PGL : En quelque sorte ! C’est celle qui marche le mieux sur ventesprivees.com, mylittleparis, etc. C’est une émotion qui n’est pas difficile à créer. Ça et l’ingrédient secret (à découvrir dans le 6ème livre de la série J’Adooore, ndlr) bien sûr… 😉

SWiTCH : Est-ce qu’il y a un sujet que nous n’avons pas abordé mais dont vous auriez aimé parler ?
PGL : Créer une profession c’est être pleine de doutes tout le temps… Je cherche à changer de rôle socialement, et ce n’est pas facile.

SWiTCH : Merci Patricia !

 

[Booklub] « J’adooore – Ingrédient n°3 : le suspense » de Patricia Gallot-Lavallée

Suspense-by-Patricia-Gallot-Lavallee-SWiTCH

Avez-vous remarqué comme d’une manière générale nous ne choisissons pas nécessairement les solutions les plus rationnelles, mais celles qui nous permettent de dépenser le moins d’énergie ? L’exemple classique est celui de l’escalator vs. quelques marches d’escaliers : rares sont les gens qui prennent les escaliers. Pourtant, nous sommes parfois capables de faire la queue plusieurs heures devant une boutique pour pouvoir acheter le produits de nos rêves. Qu’est-ce qui nous pousse à agir ainsi ? Qu’est-ce qui nous fait dire « J’adooore !! » ? Qu’est-ce qui fait que l’on devient fan ? L’experte en design d’émotion/enseignante/auteur, Patricia Gallot-Lavallée a mené plusieurs années de recherche et d’expérimentation pour décrypter ces phénomènes.

En mars dernier nous vous avions présenté le deuxième des six livres de la série J’adooore de Patricia Gallot-Lavallée sur la rareté. Aujourd’hui, nous continuons avec un résumé du 3ème opus consacré au suspense.

Nous vous rappelons que l’édition incomplète vient de sortir et que vous pouvez vous la procurer ici. Se faisant, vous ferez d’une pierre deux coups, puisque vous apprendrez comment transformer vos clients en fans de votre marque et vous aiderez une Designer d’émotions de talent a poursuivre ses recherches (pour les partager avec nous tous) sur la création d’expériences encore plus fortes entre les marques et leurs prospects. ;-)

 

[Booklub] « J’adooore – Ingrédient n°2 : la rareté » de Patricia Gallot-Lavallée

Le mois dernier nous vous avions présenté le premier des six livres de la série J’adooore de Patricia Gallot-Lavallée sur la beauté. Aujourd’hui, nous continuons avec un résumé du 2ème opus consacré à la rareté.

Nous vous rappelons que l’édition incomplète vient de sortir et que vous pouvez vous la procurer ici. Se faisant, vous ferez d’une pierre deux coups, puisque vous apprendrez comment transformer vos clients en fans de votre marque et vous aiderez une Designer d’émotions de talent a poursuivre ses recherches (pour les partager avec nous tous) sur la création d’expériences encore plus fortes entre les marques et leurs prospects. 😉

 

[Booklub] « J’adooore – Ingrédient n°1 : la beauté » de Patricia Gallot-Lavallée

Avez-vous remarqué comme d’une manière générale nous ne choisissons pas nécessairement les solutions les plus rationnelles, mais celles qui nous permettent de dépenser le moins d’énergie ? L’exemple classique est celui de l’escalator vs. quelques marches d’escaliers : rares sont les gens qui prennent les escaliers. Pour autant, dans certains cas, nous sommes capables de faire la queue toute la nuit devant une boutique H&M pour acheter (au choix) une paire de chaussures Jimmy Choo / le dernier iGadget d’Apple / le dernier épisode de Star Wars / etc. Qu’est-ce qui nous pousse à agir ainsi ? Qu’est-ce qui nous fait dire « J’adooore !! » telle ou telle chose ? Qu’est-ce qui crée des fans? L’experte en design d’émotion/enseignante/auteur, Patricia Gallot-Lavallée a mené plusieurs années de recherche et d’expérimentation pour expliquer ces phénomènes.

Présenter Patricia Gallot-Lavallée sans utiliser de superlatif est une tâche compliquée à laquelle nous allons tenter de nous atteler. Experte du web, créatrice d’émotions, spécialiste des comportements des consommateurs et auteur de plusieurs ouvrages, a publié au compte-goutte depuis 6 mois les 4 premiers livres d’une oeuvre en 6 volumes intitulée J’adooore! Ces livres expliquent avec de nombreuses illustrations concrètes comment les marques rendent les gens fans de leurs produits/services et de leur image.

Nous avons l’immense privilège de relire les manuscrits de Patricia et nous pouvons vous assurer que ces livres sont particulièrement utiles à tous les marketeurs et communicants. L’édition incomplète vient de sortir et vous pouvez vous la procurer ici. En attendant de tenir ce trésor entre vos mains et d’en découvrir les meilleurs secrets, nous vous dévoilons ici un résumé en quelques slides du premier ingrédient : la beauté.