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Recycler, c’est bien ! Mais est-ce vraiment la meilleure façon de réduire l’impact environnemental d’un produit ?

Qu’est qu’une Analyse de Cycle de Vie (ACV) ? A quoi ça sert ? Pourquoi est-ce qu’une marque en ferait une ? Cette petite vidéo, réalisée par GORE-TEX, présente les résultats de l’ACV d’une chaussure de randonnée, répondra à toutes ces questions existentielles que vous vous posez surement…

Les résultats, 27,1kg de CO2 eq. pour une durée de vie de 3 ans ½, montrent que la plus grande partie de l’impact de ces chaussures provient de la production et de la distribution. L’autre information à retenir est que la fin de vie du produit représente moins de 2% des émissions de CO2 eq. liées à sa production et son utilisation. En clair, recycler c’est bien, mais ce n’est pas la meilleure façon de réduire l’impact de ce type de produit. Il vaut mieux se concentrer sur les impacts liés à sa production et sa distribution.


Stewart Sheppard

A quoi ressembleront les stations de ski en 2025 ? – Stewart Sheppard

A priori a celles d’aujourd’hui. Mais en réalité, nous n’en avons aucune idée, car les « black swan events* », sont par définition imprévisibles. A vrai dire autant regarder dans une boule de cristal… ou pas !

Certains facteurs qui vont influencer les stations existent déjà et vont s’amplifier au cours de la prochaine décennie. On y retrouve (sans ordre d’importance) des facteurs environnementaux comme les effets de l’accélération du changement climatique, des facteurs « business » comme l’augmentation du prix de l’énergie et la question de sa disponibilité et enfin des facteurs sociologiques tels que les changements dans les demandes des consommateurs, de nouveaux profils de consommateurs et le développement de nouvelles formes de concurrences et/ou de nouvelles destinations.

Cette infographie sur le futur des stations tente de caractériser ces facteurs et de les mettre en lumière. Non pas pour apporter des solutions, car chaque station devra trouver des réponses qui lui sont propres, adaptées à l’expression locale de ces mêmes contraintes pourtant d’ordre global. Mais plutôt pour amener chacun à identifier ses faiblesses. Le point névralgique ou l’une ou l’autre de ces contraintes va mettre en danger son modèle économique, afin de pouvoir prévenir les problèmes et réagir de façon adéquate.

  • Quels sont les risques les plus importants pour votre station, pour votre entreprise ?
  • Est-il possible d’influencer ces facteurs de risque ?
  • Si oui, quels sont les moyens qui vous permettent d’agir dessus : investissements, lobbying, veille concurrentielle, nouveau business model, nouveaux produits, etc.

En définitive il s’agit de considérer l’idée de « Darwinisme économique » : comme pour les dinosaures, ce ne sont pas les plus grosses entreprises qui survivent mais bien celles qui s’adaptent à leur environnement.



* Taïeb Nicolas N., The Black swan, the impact of the highly improbable, Random house publishing group, 2007

Stewart Sheppard

La station de Trysil en Norvège confie deux missions à SWiTCH !


Nous avons le plaisir de partager avec vous la bonne nouvelle du jour : la station de Trysil en Norvège vient de confier deux missions à SWiTCH ! Nous interviendrons donc dans les semaines à venir sur deux thématiques :

  • La création d’un business model permettant un développement « 4 saisons » de cette station de montagne ;
  • Comment adapter les bonnes pratiques du développement durable observées dans les stations de montagne dans le monde à Trysil ?

Les scandinaves ont en effet bien compris tous les enjeux de la mise en oeuvre de telles pratiques pour assurer le bon développement et le maintien de l’attractivité de leur destination dans un contexte de réchauffement climatique et de changement de comportement des touristes.

 

 

Le Carnet de route de la montagne 2011

Dix ans après la première édition du Carnet de Route de la Montagne, ATOUT FRANCE publie un nouveau document sur l’évolution de la montagne française, en partenariat avec Rhône-Alpes Tourisme, Savoie Mont-Blanc et la DATAR. Cette publication consiste en une analyse détaillée du degré d’attirance des clientèles touristiques pour la destination montagne en hiver et en été, et en analyse les évolutions. SWiTCH a été sollicité, aux côtés de nombreux cabinets spécialisés, pour contribuer à l’élaboration du deuxième chapitre de cet ouvrage. Vous pourrez donc retrouver une partie de nos messages clés sur la qualité de service, les bonnes pratiques en matière d’accueil du client et le marketing expérientiel en station de montagne à partir de la page 45.

Ce que vous trouverez dans le Carnet de Route de la Montagne :
Toujours attractive pour 2/3 des clientèles interrogées en France et sur 6 marchés européens (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Espagne), la montagne française, fortement concurrencée par les destinations urbaines, littorales ou de campagne, souffre d’un taux de concrétisation faible malgré un potentiel d’attirance indéniable.

Cette tendance est particulièrement notable en été, période de l’année où l’on constate une incapacité à transformer un potentiel en volume d’activités, et un positionnement des stations ne correspondant pas à toutes les attentes exprimées.
La montagne française est aussi particulièrement concurrencée par ses concurrents étrangers, même si elle maintient en saison hivernale sa position de leadership mondial avec les Etats-Unis en termes de journées skieurs, avec plus de 50 millions/an et 70 millions de nuitées.

Cet ouvrage définit les marges de progression par massif en s’appuyant sur une triple démarche :

  • élargir les clientèles à travailler, en capitalisant sur une identité montagne forte et plurielle
  • renforcer le rythme d’investissement dans la qualité et l’innovation, notamment dans le secteur hébergement
  • intégrer pleinement les nouveaux modes de consommation et de distribution ainsi que la sensibilité renforcée par rapport au prix.

Il s’intéresse, en outre, aux segments paneuropéens à fort potentiel : clientèles CSP +, et cibles jeunes, en donnant les clés d’un marketing spécifique adapté.

Pour le commander en version papier ou électronique, c’est ici !

Bonne lecture !

European Outdoor Forum 2010 – 1ère journée

Comme annoncé il y a quelques semaines, Le European Outdoor Forum (EOF) se déroule en ce moment même à Annecy du 11 au 13 octobre. SWiTCH y participe et vous propose ici un résumé de l’évènement.

Les festivités ont donc été lancées hier soir à bord du MS Libellule lors du diner d’ouverture sur le lac d’Annecy, sponsorisé par ISPO. Pas de long discours, ni de grandes déclarations politiques, mais un moment sympathique et surtout très convivial pour rencontrer les « speakers », retrouver quelques « piliers » de l’industrie Outdoor et faire de nouvelles rencontres. Le point d’orgue fut l’intervention de Paul Petzl sur les temps forts de sa carrière d’entrepreneur dans le business de l’outdoor, les core values et les 3 piliers de la réussite de son entreprise éponyme. Nous l’avions déjà rencontré l’année dernière, mais son discours cette fois beaucoup plus personnel nous a d’autant plus touchés que c’est un exercice dans lequel il n’est pas forcément très à l’aise. Les quelques conseils qu’il nous a ensuite transmis personnellement sont autant d’encouragements à faire toujours mieux et à donner davantage à notre communauté.

Ce matin, la séance a été ouverte par un discours d’accueil de Jean-Luc Rigaut (Maire d’Annecy) avec un accent franglais tout à fait charmant devant pas moins de 220 participants et représentants de 18 entreprises et organisations différentes venant de France, Italie, Allemagne, Espagne, Scandinavie, Grande-Bretagne, Suisse, Canada, USA. David Udberg (de EOG) a ensuite pris le relais en lançant un appel fort : le marché de l’outdoor augmente tous les ans depuis plusieurs années, mais il y a un très grand manque de données marketing. La filière doit donc s’organiser pour collecter ces données et dégager des tendances utiles à tous. Jean-Luc Diard a poursuivi en nous insuflant l’esprit de cet événement : « Learn, Share, Network, Sustain ». On pourrait presque dire que cet événement se veut comme le TED de l’outdoor !

Elizabeth Laville (fondatrice et directrice d’UTOPIES) a commencé la série de conférences de la matinée avec une présentation sur le thème de « la responsabilité sociale des entreprises 2.0 : la prochaine étape ». On en retient notamment que :
– L’appel à l’action et à la mobilisation pour la préservation de l’environnement vient désormais de toutes les directions et d’une manière qui n’a connu aucun précédent ;
– Les écologiques et les capitalistes se rejoignent (au moins en matière de communication !) ;
– Le « durable » est vecteur de nouveaux challenges ;
– La « menace verte » est désormais aussi devenue une « opportunité verte », qui crée déjà des emplois et permet de gérer les ressources naturelles d’une autre manière (en particulier les ressources en eau) ;
– Le changement est dans l’air du temps : on le retrouve partout dans les médias, dans les messages publicitaires et peu à peu dans les moeurs. Mais aussi dans les petites entreprises (comme SWiTCH ou nos amis d’Azimut Innovation) comme dans les grandes (Ben & Jerry’s, Petzl, The Body Shop, Patagonia, Nature & Découvertes, Toyota, etc.) ;
– Le CSR est proactivement intégré dans les innovations de produits et dans les business models des entreprises, avec des répercutions dans les stratégies marketing et dans les messages publicitaires ;
– Les représentations du Pouvoir ne passe plus par ce qui est grand, cher et bling-bling, mais par ce qui a une faible empreinte environnementale et une bonne efficience énergétique ;
– « Dire la vérité est un acte révolutionnaire » (George Orwell) ;
– Le développement durable est désormais une question d’argent, pas uniquement d’image et de perception d’une marque ou d’une entreprise ;
– La durabilité n’est plus une option et qu’il y a de nouvelles règles à respecter : elle doit être proactivement intégrée, proactivement innovante et proactivement enseignée (aux salariés, aux fournisseurs, aux clients, etc.).

Michel Desbordes (Directeur de publication du Journal International du Sport Marketing et du Sponsoring, professeur de marketing sportif, Université Paris Sud XI) a enchaîné sur une présentation relative au « marketing sportif, quoi de neuf à l’horizon ? » En substance, si vous suivez régulièrement ce blog, rien de neuf à l’horizon que vous auriez pu apprendre de cette intervention. Pour nos lecteurs les moins fidèles, voici néanmoins les 6 tendances du néo-marketing relevées par M. Desbordes :

– Le marketing expérientiel
– Le CRM
– Le one-to-one Marketing
– Le Yield Management
– Le Géomarketing
– L’Ambush Marketing

Après une pause déjeuner dans l’un des restaurant de l’Impérial Palace, nous avons poursuivi par une présentation de Pierre Jarniat (Directeur du développement PeaK à Thésame) sur « l’innovation collaborative : une nouvelle façon de penser ». Nous sommes ici bien obligés de reconnaître que nous ne pourrons vous faire un résumé de cette intervention pour cause de sieste digestive d’urgences au bureau à traiter.

Ed Stevens (Président de Shopatron Inc) a bien réveillé l’auditoire en commençant sa présentation sur « l’avenir du commerce électronique pour les marques de la «nouvelle économie ». » en faisant un jeu assez drôle où l’on pouvait gagner 50 euros. Là encore, si vous suivez régulièrement le blog de SWiTCH vous n’auriez rien appris de nouveau…

Au programme pour demain :
– Prof. Eckehard Fozzy Moritz (directeur de SportKreativWerkstatt)
– Eugenio di Maria (fondateur et PDG de SGI-Europe)
– Cortney McDermott (directrice CSR et développement durable à The North Face (VF Corp), présidente du groupe de travail développement durable au sein de European Outdoor Group)
– Antonia McCahon (associé gérant de Fullsix)

Stay tuned !

Crédit photo Paul Petzl et Ed Stevens : J-M FavreEuropean Outdoor Forum
Crédit photo Conférence : Armelle Solelhac – SWiTCH (réalisé avec un BlackBerry, désolée pour la piètre qualité !)

« Nous sommes les histoires que nous nous racontons » – Roz Savage

La désormais traditionnelle « leçon de vie » du mois vous est offerte par Roz Savage.

Cette britannique de 43 ans est devenue une aventurière sur le tard. Elle a d’abord travaillé comme consultante en gestion pendant 11 ans à Londres, a eu une superbe maison, un mari et même une petite voiture de sport rouge ! En théorie, elle avait tout pour être heureuse. Mais un jour elle a décidé de donner une nouvelle direction à sa vie et de quitter « sa zone de confort » pour traverser l’Atlantique à la rame en solitaire. Bien sûr, on lui a dit qu’elle était folle, qu’elle n’était pas assez grande et pas assez costaud pour y arriver.  3000 miles marins et 103 jours de mer plus tard, elle devenait la preuve que n’importe qui peut atteindre l’extraordinaire, pour un peu qu’il/elle ait du cran et de la détermination.

Depuis, elle tente de devenir la première femme au monde a traverser l’océan Pacifique à la rame. Elle nous explique lors de cette conférence TED, filmée aux Galápagos en Avril dernier, pourquoi elle fait cela et les quelques leçons qu’elle a tiré de ces longues heures passées à ramer. Ces motivations personnelles et son engagement « éco-héroïque » (où par nos choix et nos actes quotidiens – c’est aussi simple que de refuser un sac en plastique ! – nous devenons tous des héros de l’environnement que l’on peut suivre et célébrer) visent, entre autres, à démontrer que « M. et Mme Tout le Monde peuvent réaliser tous leurs rêves à condition d’y mettre tout leur coeur, leur esprit et leur âme. »

 

Un extrait (in english please !) de quelques autres leçons de vie qu’elle a appris lors de ses traversées :

  •  
    • Don’t waste mental energy asking yourself if you CAN do something. Just do it. You’ll surprise yourself. I did.
    • Be clear about your objectives. Ignore others, stay true to yourself and measure success only against your own criteria. I was last to finish the race – big deal. I went out there to learn about myself, and I did.
    • The only constant in life is change. So don’t get depressed by the bad times, and don’t get over-excited by good ones. Accept that things are exactly as they are, and even bad times have something to teach us.
    • Life can be magical, but magic only gets you so far. Then you need discipline, determination and dedication to see it through.
    • Hope can hurt. The danger is that you hope for too much and set yourself up for disappointment. Be optimistic but realistic. Nothing is ever as good or as bad as you expect it to be.
    • Be mindful of the link between present action and desired future outcome. Ask yourself: if I repeat today’s actions 365 times, will I be where I want to be in a year?
    • Decision-making: act in faith, not fear, and don’t worry about making a ‘wrong’ decision – the way you implement it is more important than the decision itself.
    • Be your own best friend. The more you rely on other people, the less control you have over your destiny.
    • Be proud of your own obituary: a few years ago I wrote two versions of my obituary, the one I wanted and the one I was heading for. They were very different. I realized I needed to make some big changes if I was going to look back and be proud of my life. I am making those changes, and now I have a life worth living.

Et si les américains devenaient végétariens pendant 7 jours…

L’infographie ci-dessous met en évidence quelques abérations sur les émissions de dioxyde de carbone dans le monde. Savez-vous, par exemple, que Westminster et la Banque d’Angleterre émettent 21.356 tonnes de dioxyde de carbone par an. C’est la même quantité de CO2 qui serait émise si une voiture pouvait faire 188 allers-retours jusqu’à la Lune ! Une autre statistique incroyable : si tout le monde aux États-Unis devenait végétarien pendant seulement 7 jours, cela permettrait d’économiser environ 700 mégatonnes d’émissions de gaz à effet de serre…

Source : Infographicsshowcase.com

Les français et la consommation durable (Série « Développement Durable » – 10 )

Dernièrement est sortie l’enquête Ethicity, concernant les habitudes des consommateurs français. Cette étude menée tous les ans depuis 2004 est orientée sur la consommation durable. Celle-ci est administrée à 4 373 individus âgés de 15 à 70 ans. Il en ressort quelques grandes tendances, mais pas de grosses surprises.

54% de la population est méfiante vis-à-vis de ce qu’annoncent les entreprises en termes de développement durable. 43% d’entre eux vont jusqu’à ne plus supporter les messages des marques sur l’environnement. Et ceci est tout particulièrement vrai chez les seniors. En général, ils expriment un sentiment de confusion parmi tous les labels proposés. Ils n’ont pas les outils nécessaires pour décrypter les informations.

Pourtant les français sont très curieux d’en apprendre plus sur les produits qu’ils consomment. Il y a une véritable demande d’information sur les procédés de fabrication, la traçabilité ou l’impact environnemental. ¾ d’entre eux jugent le développement durable comme une nécessité et 60% déclarent avoir changé leur comportement en faveur du développement durable en 2009.

Des données intéressantes pour n’importe quelle entreprise désireuse de se développer durablement. On retrouve une des grandes problématiques du développement durable qu’est la communication des actions engagées par une organisation vers le grand public. Le juste milieu entre une information claire et le greenwashing est un véritable enjeu, cela se confirme.

Crédits illustration : Ethicity

L’écovolontariat a sa vitrine sur le web (Série « Développement Durable » – 9)

S’impliquer dans une action de volontariat environnemental ponctuellement ou sur le long terme vous a toujours tenté ? Vous ne savez pas où vous renseigner sur le sujet ? Vous menez un programme avec votre association et vous cherchez des volontaires ? Allez donc faire un tour sur www.jagispourlanature.org !

Le principe est simple :

  • Si vous êtes un volontaire : vous trouverez les renseignements sur les actions en place dans votre région ou votre ville.
  • Si vous êtes une structure de protection/gestion de l’environnement : vous pouvez proposer une initiative pour recruter des volontaires.

Le panel de missions proposées est large et toujours en lien avec la protection de la nature. Être « vigie-nature » pour une espèce, fabriquer des nichoirs à chouettes, réhabiliter un sentier de randonnées ou bien assister les bergers sur l’alpage… il y en a pour tous les goûts !

Le site web vient tout juste d’être créé mais dispose déjà de nombreuses initiatives. Il est le fruit de la coopération entre la fondation Nicolas Hulot et l’association A Pas de Loup. C’est l’aboutissement d’un projet de mise en réseaux des actions d’écovolontariat en France. On retrouve aussi d’autres associations partenaires telles que la FRAPNA, la LPO, Mountain Riders ou encore les Réserves Naturelles de France.

Vous hésitez encore ? Voilà une petite vidéo qui saura surement vous convaincre :