Retour sur l’International Snow Science Workshop 2013 (2ème partie)

Après un début de semaine riche en rencontres et en conférences (Lisez notre premier article sur le sujet ici), retour sur la fin de la semaine à l’ISSW 2013…

Une journée « terrain » à Chamonix

Au cœur de cette semaine intense en présentations et en conférences scientifiques, une journée sur le terrain à Chamonix a permis d’oxygéner tous les cerveaux ! La météo peu clémente et peu propice aux excursions initialement programmées a favorisé une convergence de tous les groupes vers l’Aiguille du Midi. Les congressistes venus du monde entier, visitant Chamonix pour la première fois pour la plupart, ont pu traverser la mer de nuage et profiter d’une vue époustouflante à 360 degrés sur les sommets environnants. La journée était gagnée !

À cette occasion, les problématiques locales de fréquentation des grands itinéraires classiques d’alpinisme et des principaux couloirs d’avalanche de la vallée de Chamonix ont été abordées par les responsables du secours en montagne (PGHM).

Le retour à Grenoble

Après cette coupure du mercredi, les journées du jeudi et vendredi ont repris le même rythme soutenu qu’au début de la semaine avec l’alternance de conférences et de présentations de posters scientifiques. Les séances plénières avaient cette fois-ci une orientation un peu plus pratique, tournée vers le terrain.

Jurg Schweizer, chef de l’Institut WSL pour l’étude de la neige et des avalanches de Davos a fait un lien immédiat entre l’aspect scientifique et l’aspect pratique. Selon lui, « le but de toutes ces recherches est de mieux prévoir les avalanches. Certaines avancées en laboratoires sur les propriétés de la neige sont par exemple quasi-immédiatement transposables sur le terrain ».

Nous avons également assisté à d’autres colloques tels que :

  • Les propriétés micromécaniques  des couches fragiles du manteau neigeux.
  • L’effet des plantations forestières sur la stabilité de la neige
  • L’échelle du risque d’avalanche
  • Le positionnement légal de la sécurité des avalanches sur les pistes de ski en Autriche
  • La traumatologie des victimes d’avalanches
  • La neige soufflée en Antarctique
  • Les avalanches de plaques à départ provoqué dans les Pyrénées Catalanes
  • La modélisation du givre de surface
  • Les caractéristiques physiques et isotopiques du manteau neigeux en Slovénie
  • La prévention du risque d’avalanche dans la vallée de Chamonix
  • L’enseignement de la gestion du risque dans la formation des guides de Haute-Montagne
  • Le futur des stations de ski en fonction des changements climatiques
  • Le processus de décision dans la gestion du risque d’avalanche, la méthode 3*3
  • Et bien d’autres encore !

Nous avons aimé la présentation de Christian Reverbel, vice président de l’ADSP (Association Nationale des Directeurs de Pistes et de la Sécurité de Stations de Sports d’hivers) et chef des pistes à l’Alpe d’Huez, sur l’utilisation de la mémoire des observations nivo-météo, réduisant les risques des acteurs intervenant sur le domaine skiable.

Nous avons particulièrement apprécié le poster de Stewart Sheppard de S2 Consulting sur les futurs changements dans les stations de ski.

En parallèle, des ateliers en petits comités ont permis d’aborder la problématique avec un aspect plus concret sur des thèmes différents tel que « Neige et avalanche : imaginons ensemble l’application informatique de demain ». Une table ronde s’est aussi réunie sur le thème «  Freeski et communication sécurité : un challenge nécessaire ».

Les réunions de professionnels

Par ailleurs, des rencontres franco-françaises réunissant des professionnels de la montagne sur des sujets précis comme la réunion du réseau des observateurs nivo-météo géré par MétéoFrance ont eu lieu ! Les observateurs nivo-météo sont ces hommes de l’ombre qui renseignent quotidiennement les prévisionnistes de Météo France avec des relevés précis récoltés sur le terrain.

Sans ces petites actions indispensables, Météo France ne pourrait pas assurer un service de prévisions si pointu. C’est donc en étroite collaboration que l’institution travaille avec les observateurs nivo-météo (principalement des pisteurs secouristes, mais aussi des guides ou des personnes chargées de la sécurité des routes de montagne).

La réunion était co-animée par Laure Froissard de l’Association des Maires de France, Bruno Vaginay de l’ANMSM, Laurence Frachon qui est coordinatrice Montagne de Météo France et par Cécile Coléou du Centre d’étude de la neige.

La soirée de Gala

La Soirée de Gala a eu lieu le jeudi soir dans les locaux d’AlpExpo avec comme point d’orgue la présentation du film Nath and Co, l’histoire d’un jeune paraplégique, Nat, qui aurait pu totalement renoncer à l’altitude… C’était sans compter sur son optimisme et ses amis, qui l’ont entraîné immuablement vers les sommets.

Le bilan par Dominique Létang

Dominique Létang, directeur de l’ANENA, a conclu ce congrès vendredi après-midi avec des chiffres très enthousiastes : 360 contributions, 250 posters, 110 présentations, plus de 750 congressistes le vendredi, et 35 nations représentées !

Cette édition a donc été un succès ! L’ANENA et ses partenaires IRSTEA et Météo-France sont très satisfaits du bon déroulement du congrès qu’ils ont su mener avec brio, et c’est avec beaucoup de joie et satisfaction que les participants du monde entiers ont quitté le palais des Congrès dans la soirée. Le prochain rendez-vous est donné à Banff pour l’ISSW 2014 ! D’ici là, les Catex Montaz auront-ils réussi à séduire Lake Louise (cf. article 1ère partie) ?

 

 

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