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Le livre d’Armelle Solelhac et Christopher Hautbois sur le Management et le Marketing des stations de montagne dans le monde vient de sortir !

La population des 130 millions de pratiquants de sports d’hiver dans le monde est vieillissante et peine à se renouveler. Après les fastes années de l’or blanc, quel est l’avenir des stations de montagne dans le monde, dans un contexte international ultra concurrentiel et avec des changements climatiques qui fragilisent les structures économiques ? Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, et Christopher Hautbois, Maître de conférences-HDR à l’Université Paris-Saclay, sont les auteurs de cet ouvrage paru aux Presses Universitaires du Sport (ed.Territorial). Ils apportent leur vision d’une industrie mondiale qui doit se repenser en profondeur et analysent les perspectives à horizon 2035.

La montagne, un gâteau mondial convoité

Avec plus de 400 millions de journées skieurs dans le monde et un chiffre d’affaires généré rien que pour la France de 20 milliards d’euros annuels en montagne dont 10 milliards pour les seules stations de ski l’hiver, la montagne attise les convoitises. Mais ce marché arrivé à maturité et relativement stable depuis 15 ans, connaît quelques fissures avec des stations qui doivent faire face aux lourds impacts du réchauffement climatique et à la structuration progressive de l’ensemble de l’industrie mondiale du tourisme. Agrémenté de nombreuses études de cas, schémas, photos, contributions et interviews des meilleurs experts mondiaux – tels que Laurent Vanat, Kelly Pawlak, Laurent Reynaud, Greg Blanchard, Dave Amirault, Pierre Ammeloot, Dr Estelle Braillon, Dr Samuel Morin, Patricia Gallot-Lavallée, Gregory Guzzo, Yannick Menneron, Patrick Grand’Eury, Camille Rey-Gorrez, Evan Reece, etc. – nous nous sommes attachés à dresser les principaux repères de ces évolutions, à établir les différents enjeux liés à la gestion des stations de montagne dans le monde en fonction des différents types de business models, et à traiter de leur mise en marché, de leurs stratégies et tactiques. Nous parlons donc de branding, de marketing territorial, de marketing affinitaire, de politiques tarifaires (yield management et dynamic pricing inclus !), de la gestion de la relation client et de tous les autres éléments de motivation pour une dynamisation du tourisme de montagne. La conversion, l’expérience client et le Big Data sont bien entendu au cœur de cette réflexion autour d’un nouveau monde touristique à écrire.

Extrait du Livre Management & Marketing des Stations de Montagne dans le Monde, 2019

Pour ne pas accoucher d’une souris : prospective et tendances pour la montagne du futur

Parce que se borner à faire de simples constats n’est pas dans nos habitudes, nous nous sommes appuyés sur nos 35 années cumulées d’expérience professionnelle dans le secteur du tourisme, notre connaissance du terrain incluant un tour du monde de 280 stations de montagne dans 27 pays sur 5 continents, nos entretiens et nos recherches, pour faire émerger le top 3 des grandes tendances du tourisme en montagne d’ici à 2035 et le top 10 des tendances en digital marketing d’ici à 2025. Avec le passage d’un tourisme de masse à un « tourisme d’espace », l’intégration de technologies et infrastructures qui permettent un monde sans friction et l’ambivalence d’une expérience touristique tour à tour hyper connectée ou hyper déconnectée, les acteurs du monde de la montagne vont devoir revoir leur gouvernance, bousculant 80 ans de pratique, repenser le développement des stations (domaines skiables, immobilier, urbanisme…) pour respecter à la fois l’environnement et les attentes clients.

Pour commander le livre, c’est ici. N’hésitez pas à revenir vers nous pour toute demande de conférence ou tout simplement pour partager votre point de vue sur cet ouvrage.

Bonne lecture !

Retour sur le congrès annuel de Domaines Skiables de France à Besançon du 30 septembre au 2 octobre 2019

« Se fédérer pour construire l’avenir », tel était le fil rouge de ce rendez-vous annuel incontournable pour les exploitants de domaines skiables français. Rencontres informelles, tables rondes, retour d’expérience et prospective sur les grands défis à relever ont alimenté les échanges sans tabou de ces 3 journées de congrès au pied du Jura. Morceaux choisis.

Investissements en montagne, futur des politiques tarifaires et cyber attaque pour ouvrir les débats
Nous avons d’abord parlé de lits marchands, d’immobilier de loisir, de commercialisation, de planification, de promotion lors de la première table ronde consacrée à l’économie en montagne. Rien de nouveau sous le soleil en la matière…

La deuxième séquence a été consacrée au dynamic pricing et au yield management avec les exemples intéressants d’Arosa Lenzerheid et de Val Cenis, première station française à se lancer – avec succès ! – dans cette voie. Il ressort des débats que le seul frein pour la mise en place en France serait de faire plus de pédagogie auprès des élus. Il va donc falloir du temps, de l’énergie et de la patience pour convaincre et faire bouger les lignes avant que cette méthode de mise en marché des forfaits gagne l’ensemble des domaines skiables.

La dernière séquence de la première journée était dédiée aux cyber attaques : arnaques, hacking, fishing, ransomware, etc. Pas moins de deux tables rondes ont été conduites pour sensibiliser les professionnels de la montagne aux risques multiformes liés aux nouvelles technologies, car « le risque zéro n’existe pas ! ». La démonstration courageuse de Blandine Tridon (Directrice Générale Déléguée du Groupe Labellemontagne) a d’ailleurs eu le mérite de montrer que « ça n’arrive pas qu’aux autres« , que ça va très vite et qu’il faut avoir des procédures efficaces en interne pour se protéger et/ou se défendre.

Les chiffres clés à retenir en 2019
– Les stations françaises ont réalisé 53,4 millions de journées skieurs en 2018/2019, soit -1% par rapport à la saison précédente ;
– la France est en 3ème position sur le podium mondial !
– 20 milliards € sont dépensés en montagne par an, dont 10 milliards € sont dépensés en station chaque hiver ;
– L’exploitation des remontées mécaniques l’été ne représente que 5% du CA des stations de montagne et seulement 45% des exploitants couvrent leurs charges de fonctionnement estivales…
– Pour 1€ dépensés en forfait de remontées mécaniques, 6€ supplémentaires sont dépensés par le client en station ;
– 60% du prix d’un forfait de ski finance des dépenses de développement durable (source : Étude Biom 2017) ;
-10 millions de touristes l’hiver, dont 7 millions de pratiquants de sports de glisse ;
– 28% de clientèle étrangère fréquente les stations françaises, avec les britanniques (10%), les Belges (5%) et les hollandais (3%) en priorité ;
– 2 milliards € d’apport des stations aux exportations commerciales françaises ;
– 334 millions € /an sont investis sur les domaines skiables en France ;
– 205 millions de nuitées en montagne en France, dont 33% en hiver et 51% en été ;
– 44 stations labellisées « Famille Plus » ;
– 73€/ jour et par personne dépensés en moyenne lors d’un séjour en montagne en hiver ;
– 26,60 € prix moyen du forfait de ski journée en 2017/2018.

Lucidité sur les enjeux climatiques : une première remarquée et appréciée unanimement
« Le ski est il une activité durable ? » Laurent Reynaud a ouvertement et courageusement posé la question à Samuel Morin et Camille Rey-Gorrez le dernier jour de ce congrès.

Et la réponse ne s’est pas faite attendre ! « D’ici 2050, l’enneigement naturel va baisser de 10 à 40% quelques soient les scenarii (pessimistes ou optimistes). Il y aura un accroissement des précipitations sous forme de pluies violentes dans nos régions de montagne en France, mais le cumul d’eau annuel sera moins important. Après 2050 (à plus ou moins 10 ans), il y a 2 types de futurs possibles : soit on stabilise le climat et dans ce cas l’enneigement naturel se stabilisera à -10 à -40% par rapport à ce qu’on connaît aujourd’hui, soit le réchauffement climatique continue et dans ce cas 50 à 90% de l’enneigement naturel aura disparu. » d’après Samuel Morin (Chercheur à l’IRSTEA) qui a compilé plus de 7000 études réalisées dans le monde entier, dont plus de 1000 rien que sur la montagne. Il est d’ailleurs l’un des auteurs du tristement célèbre rapport du Giec.

Olivier Evrard, de Métabief (dans le Jura), a à juste titre rappelé qu’« il y a une grosse différence de résultat sur le terrain entre -10% et -40% d’enneigement naturel. Or, lorsqu’on doit faire des investissements à long terme, comme pour des réseaux de neige de culture, les banques comme les financeurs publics nous disent que c’est inutile, car nous serions déjà morts ! Mais il nous faut être plus précis, station par station. » Samuel Morin a rappelé à cette occasion que le projet Prosnow avait justement cette vocation. Ce dernier a cependant aussi ajouté que « la neige de culture ne règlera pas la situation, mais elle permettra peu ou prou de couvrir le manque d’enneigement naturel d’ici à 2050. À partir de la seconde moitié du siècle, elle sera insuffisante pour permettre une exploitation à peu près normale. »

Mathieu Dechavanne (Directeur de la Compagnie du Mont-Blanc, Chamonix) a partagé sa vive inquiétude pour l’exploitation estivale – qui constitue plus de 50% du CA de l’entreprise, NDLR – et pour les travaux de maintenance et de confortement des installations. Ces derniers n’ont pas été négociés dans le cadre des DSP, mais sont rendus indispensables pour des raisons de sécurité des installations. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que l’industrie du tourisme en montagne devait collectivement et unanimement rassurer ses clients sur la fiabilité des installations et mieux communiquer.

Camille Rey-Gorrez, Directrice de l’association Mountain Riders a invité les dirigeants des stations dans leur ensemble à se fédérer autour de ce défi majeur : « la question est désormais : comment se mettre en mouvement pour travailler ensemble et lutter contre le réchauffement climatique. »

Thomas Faucheur, d’Avoriaz a rebondi en indiquant qu’« actuellement, nous sommes responsables dans nos comportements, mais que nous devons désormais être irréprochables ! ».

Enfin, Véronique Baude (Présidente des Montagnes du Jura et élue dans l’Ain) a conclu que « pour ne rien changer, il faut tout changer ! ».

Nous prenons donc rendez-vous à l’automne 2020 pour voir les avancées en la matière !


Retrouvez SWiTCH à la 10ème Semaine de l’Emploi et de l’entreprise de l’Université Savoie Mont-Blanc du 20 au 24 novembre 2017 !

semaine-entreprise©Yannick-perrinChaque année, le Club des Entreprises et le Bureau d’Aide à l’Insertion professionnelle de l’Université Savoie Mont Blanc organisent la Semaine de l’Emploi et entreprise pour sensibiliser les étudiants aux réalités du monde du travail. L’occasion de favoriser les échanges entre experts, professionnels et étudiants pendant 5 jours. Cette 10ème édition avec pour thème « World in Progress: Réinventons le monde ! » se déroulera du 20 au 24 novembre 2017 sur l’ensemble des campus. SWiTCH y est invité à faire une intervention.

Table ronde « Ca bouge en montagne ! »
Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, participera mardi 21 novembre 2017 de 9h à 10h30 sur le campus du Bourget-du-Lac (Bâtiment 8B – Amphi Nivolet) à la table ronde dédiée à la montagne. Aux côtés de Gwenaëlle Valentin (Cluster Montagne), Camile Rey-Gomez (Mountain Riders) et Julien Rebuffet (Syndicat National des Moniteurs Cyclistes Français), elle évoquera les clientèles à la recherche de nouvelles expériences,la mobilité et les avancées technologiques en montagne, les préoccupations écologiques et environnementales, les changements de business models en lien avec le manque d’enneigement, l’aménagement du territoire, etc.

Pour rappel, la Semaine de l’Emploi et Entreprise, c’est :

  • 1 thème d’actualité « World in progress – réinventons le monde »
  • 5 jours d’échange entre professionnels et étudiants
  • 3 campus : Jacob-Bellecombette, Bourget-du-Lac et Annecy-le-Vieux
  • 60 tables-rondes, conférences et ateliers
  • 300 professionnels et experts à la rencontre des étudiants
  • 15 000 étudiant(e)s de l’Université Savoie Mont Blanc

Participez au forum annuel de Mountain Riders le 28 mai 2015 à Chorges !

Le forum annuel de Mountain Riders, en partenariat avec la région Paca, se déroulera le jeudi 28 mai 2015 à la salle des fêtes de Chorges, Hautes-Alpes. Au programme cette année : la transition économique, environnementale et sociale des territoires de montagne.

« Seul on va vite – Ensemble on va plus loin »

Cette année, Mountain Riders a voulu lancer les « Forums de la transition en montagne ». Le développement durable prenant de plus en plus de place dans les esprits de tous, la question de la durabilité en montagne se pose. La concertation de tous les acteurs (les citoyens, les acteurs publics et privés) des territoires de montagne est essentielle pour élaborer un diagnostic et faire évoluer ces territoires durablement.

L’objectif de ce forum est de rassembler le plus grand nombre d’acteurs (Habitants, Commerçants, Artisans, Producteurs, Associations, Mairies, Communautés de Communes, Sociétés de Remontées Mécaniques, Offices de tourisme…) afin d’appréhender la transition économique, environnementale et sociale au sein des territoires de montagne.

Les maîtres mots de ce forum sont partage et co-construction de projets. La journée se déroulera autour d’ateliers participatifs et de réflexions collectives. La première partie de la journée sera axé sur la présentation d’initiatives en cours sur la région des Alpes du Sud. Ensuite, les participants se pencheront sur des idées de projets de territoires à mettre en œuvre.

Plus d’infos ou pour participer, c’est ici !

1er International Symposium & Workshop consacré à la labellisation et au développement durable des stations de montagne les 15 et 16 Janvier 2015 à Choir en Suisse !

Et si les labels de « Développement Durable » en stations de montagne étaient aussi simples à comprendre que la la signalétique des pistes Vertes, Bleues, Rouges et Noires ? Tel est le projet de la 1ère édition de l’International Symposium & Workshop « Measuring, labeling & Communicating Sustainability in Alpine Tourism » les 15 et 16 Janvier prochain à Choir en Suisse !

C’est en partant du constat que chaque label travaille vers le même but : réduire l’impact du tourisme et promouvoir un tourisme plus durable, mais que chacun de ces labels utilise des critères différents et absolument impossibles à comparer et surtout impossible à comprendre pour le client, que l’Université de Choir en Suisse, Mountain-riders en France, Respect the Mountains aux Pays-Bas et S2 Consulting en Allemagne ont décidé d’organiser un symposium sur le thème de la labellisation et la communication du « Développement durable » pour les destinations de Montagne alpines les 15 et 16 Janvier 2015.

L’objectif de cette première édition est de réunir non pas uniquement les « techniciens du Développement Durable », mais bien tous les acteurs impliqués dans l’utilisation de ces labels : stations, opérateurs de remontées mécaniques, tour-opérateurs, spécialistes du développement durable, chercheurs, etc..

L’intention n’est pas de créer un énième label, mais plutôt un cadre commun qui permettrait de comparer les uns et les autres et d’apporter plus de lisibilité pour les utilisateurs qu’ils soient en BtoB ou BtoC. En somme, faire des labellisations quelque chose d’aussi simple à comprendre que la signalétique des pistes : Vertes, Bleues, Rouges et Noires !

Si vous souhaitez participer aux côté des organisations qui ont déjà confirmé leur présence, telles que Schweizer tourismus verband, Fondation Pro Natura, Pro ski, Ibex Fairstay, Respect the moutains, Dolomiti Super Ski, HTW Chur, Mountain Riders, Innovation Norway, etc., toutes les inforamtions sont disponibles ici !

[La bonne nouvelle du mercredi] Mountain Riders confie son community management et sa formation aux média sociaux à SWiTCH !

Le saviez-vous ? Aujourd’hui, si le monde entier vivait selon notre mode de vie, il faudrait l’équivalent de trois planètes ! Alors pour éviter de sombrer sous des montagnes de déchets et continuer de gambader à l’air pur, l’association (loi 1901) Mountain Riders travaille depuis 2001 à la promotion du développement durable sur les différents territoires de montagne. Elle accompagne les acteurs publics et privés, ainsi que les 20 millions de pratiquants annuels vers des actions concrètes et durables. Sa philosophie : informer sans moraliser, travailler avec tous, et faire du changement une démarche positive autour d’alternatives concrètes. Pour faire connaître son travail auprès du grand public, l’association vient de confier à SWiTCH une mission d’accompagnement sur les réseaux sociaux. 

Au programme pour les mois à venir : le community management sur tous les réseaux sociaux où l’association est présente, ainsi qu’une session de formation de l’équipe de Mountain Riders aux techniques et aux meilleures pratiques sur les média sociaux.
Si ce n’est pas déjà fait, nous vous invitons à soutenir les actions de l’association et à rejoindre sa communauté sur Facebook et Twitter !

Table ronde Mountain Riders 2011 : Vers une labelisation durable des stations de montagne ?

Tous les ans, Mountain Riders organise un bel évènement autour d’une thématique d’actualité. Des conférences entrecoupées de temps de convivialités permettent d’aborder avec pédagogie des sujets parfois très techniques. Cette année, Nathalie Grynszpan (Journaliste France Bleu Pays de Savoie & Correspondante pour Le Monde) animera cette table ronde consacrée à la labelisation des stations de montagne quant à leurs mise en place de pratiques Développement Durable (D.D.). Il s’agira de comprendre pourquoi un label est nécessaire et comment le mettre en place pour qu’il soit efficace.

Parmi les invités prestigieux, vous pourrez retrouver Thomas Joly (Directeur de la Fondation Européenne pour l’Education à L’Environnement) qui parlera du Pavillon Bleu, Alain boulogne (Président CIPRA France) pour exposer les liens entre les labels et la Convention Alpine, Claudine Gentilini (Responsable du Pôle station et international de Mountain Riders) qui détaillera le projet « Flocon Vert », Jean-Marc Silva (Directeur de France Montagnes) et Jean Berthier (Délégué Montagne d’Atout France) qui rappeleront comment communiquer sur un label auprès du grand public avec succès. Sans oublier, Vincent Rolland (Co-Président de Savoie Mont Blanc Tourisme), Guy Vaxelaire (Vice Président de l’ANMSM), Claude Comet (Conseillère Régionale de la Région Rhône Alpes), Antoine Fatigua, Bernadette Laclais (Vice Présidente de la Région Rhône Alpes & Maire de Chambéry). Quant à SWiTCH, nous présenterons à cette occasion les résultats d’une étude menée auprès de la clientèle nationale et étrangère des stations de montagne françaises sur les enjeux de la communication autour du D.D. et la nécessité de créer un outil qui soit à la fois simple, ludique et efficace.

Vous pouvez télécharger le programme ici.

Infos pratiques :

  • Date : 1er Décembre 2011, de 9h à 18h
  • Lieu : Centre des Congrès Le Manège Chambéry
  • Inscription : 04 79 60 21 01 – m.marchal@mairie-chambery.fr
  • Miam-Miam & Glou-Glou : La journée sera suivi d’une dégustation de produits locaux
  • Pour s’y rendre en co-voiturage : cliquez ici !

SWiTCH Initiatives – ITW de Romain Jamet de Lastage

Dans le cadre des SWiTCH Initiatives nous souhaitons vous faire découvrir des entreprises qui font bouger les choses, des gens passionnés, qui créent des produits directement inspirés de leurs pratiques sportives. Aujourd’hui SWiTCH a rencontré Romain Jamet, co-fondateur de la marque Lastage.

SWiTCH : Bonjour Romain, peux-tu nous présenter ton parcours et ton entreprise ?

Romain Jamet : Bonjour, j’ai fait un master en ingénierie et management des sports de glisse à l’université Bordeaux II. En 2007, j’ai fait le choix de passer ma dernière année dans un incubateur d’entreprise afin de réfléchir au Business Plan de Lastage. Avec deux amis, un financier issu d’Audencia Nantes et un graphiste de l’école Brassart nous avons élaboré un système de distribution inédit : le VIP Dealer. N’importe qui peut devenir VIP Dealer et vendre les produits Lastage, soit physiquement, soit par Internet. Les « agents » sont ensuite rémunérés grâce à une commission en fonction de leurs ventes via un compte Paypal.

Nous avons créé Earth Distribution en 2008, posé nos statuts et finalement commercialisé la marque en Novembre 2008. La première année devait être un test afin de voir comment réagissait le marché. Vu les résultats douze mois plus tard, on ne s’est plus posé ce genre de question !

SWiTCH : Raconte-nous l’histoire de Lastage.

R.J : On souhaitait amener quelque chose de nouveau sur le marché, proposer des produits qui ne se foutent pas de la gueule du monde, notamment en termes de respect de l’environnement. Sans être 100% écologistes ou membre d’une quelconque association, nous avions, et avons toujours, de fortes convictions quant à la préservation de l’environnement. On souhaitait créer une marque à notre image et voir si d’autres personnes pensaient comme nous !

SWiTCH : D’où vient le nom Lastage ?

R.J : C’est la contraction de « Last » et « Age » ce qui signifie le dernier moment avant de rentrer dans le chaos climatique. Notre logo est composé de trois gouttes de couleurs différentes, chacune symbolisant un des éléments sur lequel on peut rider. La goutte bleu représente l’océan (surf, bodyboard, etc.), la goutte magenta le noyau terrestre (ski, skate, etc.) et la goutte jaune le soleil (chute libre, base jump, etc.). Si l’on superpose ces trois couleurs primaires, on obtient du noir, symbole du chaos.

Nous avons aussi deux claims : « Back to reality » et « Conventions are dead, think true », qui reflètent autant nos produits que notre façon de penser.

SWiTCH : Quelles sont les valeurs de Lastage ?

R.J : On a de fortes valeurs environnementales. Cela dit, nous ne souhaitons pas être moralisateurs, nous ne critiquons personne. Quand tu crées une entreprise, quoique tu fasses tu impactes la nature. Nous essayons d’être exemplaires, de faire les choses proprement. Nous étudions l’Analyse de Cycle de Vie de nos produits et nous avons effectué un bilan carbone de notre activité avec Mountain Riders.

En ce qui concerne les produits, nous travaillons avec du coton bio  pour les tee-shirts et les sweats. Ces produits sont fabriqués en Turquie et malheureusement acheminés en France par camion pour le moment. Nous essayons de mettre en place un système de transport par bateau mais cela induit un délai de livraison trop long. Nos boardshorts sont fabriqués à partir de PET recyclé.

Nous recyclons 100% de notre gamme et invitons tous nos clients à déposer leurs produits éco-conçus en magasin quand ils ne les portent plus. Pour un produit ramené, nous offrons 10% de remise sur le prochain achat.

SWiTCH : C’est le même processus que Patagonia ?

R.J : Exactement, d’ailleurs notre idée c’est d’être le Patagonia des 15-30 ans, mais en nettement plus « Rock’n Roll » !

Pour en revenir au recyclage, on a remarqué qu’il y avait de gros progrès à faire en France. C’est une pratique à laquelle les Français ne sont pas habitués.

SWiTCH : Quelle a été la principale difficulté rencontrée depuis l’idée créatrice de Lastage jusqu’à aujourd’hui ?

R.J : En fait c’est une difficulté à laquelle on commence juste à être confrontée ! Notre système de VIP Dealer, qu’on pensait sans faille, commence à nous poser problème. Ils sont de plus en plus nombreux (250 sur internet et 30 auto-entrepreneurs), ils voyagent beaucoup car ils sont passionnés de sports de glisse, la plupart d’entre eux font les saisons… C’est difficile de trouver du temps pour les former, pour fixer des objectifs cohérents ou pour anticiper le chiffre d’affaire global. On est en train de réfléchir à plusieurs solutions, on installe un concept store à Biarritz l’année prochaine et si cela fonctionne pourquoi pas un réseau de magasins franchisés Lastage !

SWiTCH : Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite monter son entreprise ?

R.J : Le plus important est de ne jamais baisser les bras. Quand on a créé Lastage, on ne pensait pas qu’il y aurait autant de galères, mais on a réussi à s’en sortir et à garder la tête hors de l’eau. Si on ne voit pas de sortie, il faut en créer une !

Je pense qu’il faut aussi contrôler de très près les aspects financiers et savoir jouer avec son endettement.

SWiTCH : Est-ce que vous avez procédé à des augmentations de capital ?

R.J : Oui, initialement de 10 000 euros, nous avons fait entrer d’autres investisseurs, pour le monter à 70 000 euros. Le but de cette augmentation est d’apporter du crédit à la société face à nos fournisseurs mais aussi de la valoriser intelligemment pour la faire grandir de la meilleure des façons.

SWiTCH : Quelle est ta plus grande satisfaction ?

R.J : Durant les évènements qu’on organise, comme le Zarbi Tour, on se rend compte du monde qui est derrière nous, qui nous pousse et nous soutient. C’est quelque chose qu’on n’imagine pas trop lorsqu’on est au bureau mais dès qu’on est en contact avec nos clients, nos VIP dealers, on se rend compte que tous ces gens-là partagent les mêmes valeurs. Parfois on a l’impression qu’on est en train de lever une armée ! C’est vraiment grisant !

Lastage ce n’est pas une marque, c’est une culture. On souhaite se développer mais pas à n’importe quel prix. On fait les choses à notre rythme. Si on se développe trop vite on se prostitue !

SWiTCH : Quels sont les moyens de communication que vous utilisez ?

R.J : Essentiellement le marketing viral. Quand on a lancé Lastage, on avait un budget marketing de 1000€, on a fait des stickers et c’était fini. Il a donc fallu trouver des solutions gratuites et efficaces. On est très présent sur les réseaux sociaux, les plateformes vidéo, etc. On fait aussi de l’évènementiel et du sponsoring.

Notre réseau de VIP Dealers représente aussi un bel outil marketing, il nous a amené des parutions presse et nous permet de créer un important réseau de contact.

SWiTCH : Quelle vision à 5 ans as-tu de Lastage ?

R.J : On souhaite grandir, mais ce qui est primordial pour nous c’est de garder nos valeurs. On ne veut pas augmenter notre CA à n’importe quel prix. L’objectif c’est de mettre en place un réseau structuré de VIP dealers, de magasins franchisés et de se développer à l’international.

SWiTCH : Est-ce qu’il y a un sujet que nous n’avons pas abordé mais dont tu aurais voulu parlé ?

R.J : On souhaite se lancer dans l’évènementiel éco-responsable. On va faire quelque chose de nouveau, créer la surprise,… et c’est pour bientôt !

Je souhaitais également remercier tous les gens qui nous soutiennent et notre réseau de VIP dealer car ce sont eux qui font ce que nous sommes.

SWiTCH : Merci Romain et bonne continuation pour la suite !

R.J: Merci à toi et longue vie à SWiTCH !

Crédits Photos : Lastage (Aktaes et Greg Moyano)

ECR Sport : quand les industriels et les distributeurs de la filière du sport remettent le client au centre de la réflexion

A l’occasion d’une discussion avec Benjamin Marias, le « co-boss » d’Azimut, lors du 10ème anniversaire de Mountain Riders, nous avons découvert l’existence d’une association particulièrement intéressante : ECR Sport.

L’Efficient Consumer Response (ou Efficacité et Réactivité au service du Consommateur) est une initiative conjointe des industriels et des distributeurs de la filière du sport qui vise à créer, grâce à une meilleure organisation, de la valeur dans la chaîne de commercialisation et d’approvisionnement, c’est-à-dire des gisements de rentabilité. Cette initiative se traduit par la mise en place d’actions communes basées sur le partage d’informations et l’homogénéisation des pratiques : les actions sont conduites en groupes de travail mixtes « Industriels / Distributeurs »

L’ECR est apparu en France en 1991 dans l’univers des produits de Grande Consommation, dans un contexte de mondialisation des échanges, de pression sur les prix et sur les marges et d’évolution rapide du comportement d’achat du consommateur face à la complexité de la demande. Le principe essentiel est de placer le consommateur, et la qualité de service qui lui est apportée, au centre de la réflexion des groupes de travail. Cela vise à rendre les systèmes d’échange plus efficients, moins coûteux et plus réactifs aux attentes des consommateurs.

Les 5 piliers de l’ECR sont :

  • Fixer comme objectif aux groupes de réflexion l’amélioration du service au consommateur ;
  • Viser l’optimisation des coûts sur l’ensemble de la filière ;
  • Tester les préconisations et mesurer les enjeux dans le cadre de « pilotes » créés entre industriels et distributeurs ;
  • Mettre en place des indicateurs de performance partagés ;
  • Adopter une approche collaborative : partager les expériences et les informations.

L’association, qui a 2 ans d’existence, compte déjà parmi ces adhérents des entreprises telles que AdidasArenaAsicsBabolatHead TyroliaLafumaNikePumaQuiksilverRip CurlSalomonTecnica pour les fournisseurs et DécathlonGo SportIntersport ou encore Sport 2000 pour les distributeurs.

Les échanges et les bonnes pratiques qui en ressortent sont très intéressants. Toutes les entreprises du secteur peuvent adhérer (même si la cotisation annuelle n’est malheureusement pas accessible aux bourses de toutes les TPE). Plus d’info ici.

1% de l’histoire

SWiTCH est membre de 1% Pour La Planète depuis quelques années maintenant. Concrètement, cela signifie que nous reversons tous les ans 1% de notre chiffre d’affaire avant imposition à une ou plusieurs associations certifiées en charge de la préservation de l’environnement.

Voici un très joli film (durée :15′) expliquant pourquoi tout cela a commencé et comment ça fonctionne  :

Depuis 2 ans déjà, nous soutenons ainsi l’association Mountain Riders.