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[Media] Écoutez l’ITW d’Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, sur le podcast (X)périentiel, le tourisme de demain

Après une longue carrière dans l’hôtellerie de luxe aux quatre coins du monde, François Huet, a créé son activité de consultant. Il accompagne des dirigeants et des cadres d’entreprises pour réfléchir sur leur raison d’être et donner du sens à leur mission. Il est aussi auteur et animateur du podcast (X)périentiel sur le futur du tourisme en lien avec le territoire, guidé par le sens et l’expérience. Dans son dernier épisode, il a invité Armelle Solelhac pour parler des 4 grands défis majeurs à relever par les stations de montagne pour les 10 prochaines années, notamment de l’impact du réchauffement climatique sur le business des stations de montagne, des belles opportunités qui se présentent aux territoires de montagne pour l’avenir, de la résilience et de la capacité d’adaptation des professionnels du tourisme en montagne, de gastronomie en montagne, de cohérence dans l’offre proposée par les destinations touristiques, et tellement d’autres sujets encore !

A écouter ici : https://lnkd.in/d9xfnM7

[Media] SWiTCH est dans artsixMic du 07 octobre 2020 pour parler de la nouvelle ère de la montagne française

Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, a répondu aux questions de Jean-Marc Lebeaupin pour le site artsixMic. Elle y parle de réservation en ultra-dernière minute pour l’hiver 2020/2021, de gestion de flux de demandes plutôt que de gestion de stocks d’offres et des alternatives aux masques obligatoires.
Pour (re)lire l’article, c’est ici.

[Media] Quand L’Echo Touristique du 27 mai 2020 parle de nos études sur le tourisme post-crise de la covid-19

Les 21 avril et 5 mai dernier, nous avons publié gracieusement deux études sur le tourisme post-crise de la covid-19 et un focus sur le tourisme en montagne en France post-crise de la covid-19. Elles font une synthèse de la situation avant, pendant et après la crise, proposent un plan d’actions de communication, présentent des bonnes pratiques, envisagent ce que pourrait être le tourisme dans les 6 à 24 prochains mois en montagne et suggèrent une vision de ce que pourrait être les stations de montagne dans 20 à 30 ans.

Si vous n’avez pas le temps de lire les 100+ pages de ces études, L’Echo Touristique a résumé les 5 tendances qui vont impacter notre façon de construire et de consommer les voyages dans un court article.

Bonne lecture !

Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, animera une conférence sur les grandes tendances du tourisme à l’horizon 2035 lors de la soirée des Trophées du Tourisme en Côtes d’Armor !

Le 25 Juin 2020 aura lieu la 2ème cérémonie de remise des Trophées du Tourisme en Côtes d’Armor au Palais des Congrès et des Expositions de la Baie de Saint-Brieuc (initialement prévue le 12 mars, mais reportée pour cause de Coronavirus).

Cinq entreprises touristiques du département sélectionnées par un jury indépendant composé de professionnels (entreprises touristiques, associations, organismes de formation, acteurs du tourisme, partenaires fondateurs des Trophées…) seront récompensées dans 5 catégories :

  • Trophée «  Aventure humaine » : une histoire à raconter, une reprise ou transmission d’activité, un projet atypique, un parcours de vie…
  • Trophée « Richesses du territoire » : une entreprise qui met en avant les richesses du territoire costarmoricain
  • Trophée « Promotion » : une opération particulière ou une démarche de communication contribuant à favoriser la notoriété du département.
  • Trophée « Innovation » : une entreprise qui intègre des solutions innovantes pour favoriser le parcours « client » et l’accueil des touristes
  • Prix Spécial du Jury : le coup de cœur du jury

Pour lancer la soirée, une conférence prospective et pragmatique sera animée par Armelle Solelhac. Elle interviendra sur les grandes tendances du tourisme à l’horizon 2035 et comment répondre, dès aujourd’hui, aux enjeux et aux attentes des clients de demain ?

Inscriptions : ici !

Retour sur le Campus Européen de l’Innovation Touristique à Montpellier le 22 novembre 2018

Plusieurs centaines de participants se sont rendus hier sur le Campus Européen de l’Innovation Touristique au Parc des Expositions de Montpellier. « Un lieu inspirant, ouvert aux échanges et innovant », c’est l’esprit que Carole Delga (ancienne Ministre et Présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée) a voulu insuffler à cet événement, qui réunit des acteurs et professionnels du tourisme, des entreprises régionales comme internationales porteuses de solutions ou d’initiatives inédites. Résumé.

Innovation, innovation et… innovation !
Avec sa vitrine des innovations touristiques de plus de 1000 m2, ses speed meetings de l’innovation, ses « barcamps » de l’innovation, son networking de l’innovation et ses conférences thématiques sur l’innovation, impossible de se tromper sur le sujet du jour ! Nous avons donc vastement parlé de transformation, de changement, de nouveauté et de prospective et des conditions pour bien y arriver.

Mama Shelter ou l’uberisation de l’hôtellerie
La matinée a commencé très fort avec l’ouverture de ce Campus Européen de l’Innovation Touristique par Serge Trigano, Président de Mama Shelter. Le monsieur ne manque pas d’humour (noir ?) pour parler de son expérience, puisqu’après avoir grandi au sein du Club Med (fondé par son père), l’avoir développé à l’international jusqu’à en faire le 2ème plus gros acteur du tourisme au monde en tant que Président, il a été viré par son actionnaire principal de l’époque (le Groupe Agnelli). Mais cette éviction serait la meilleure chose qui lui soit arrivée, car cela lui a permis de créer avec ses deux fils les hôtels-restaurants Mama Shelter. Le business model est intéressant – et particulièrement innovant à l’époque de sa création – car il ne sont pas propriétaire des murs, mais louent simplement les lieux pour y exercer leur activité. Celle-ci se résume selon Serge Trigano à « un restaurant-bar avec des chambres au-dessus ». Le lieu de vie et d’animation se trouve au bar-restaurant, pas dans le lobby (parfois quasi-inexistant) et encore moins dans les chambres. Par conséquence, pas d’investissement lourd, pas de charge de maintenance (qui repose sur les propriétaires), pas d’immobilisation comptable, une agilité défiant toute concurrence et surtout des profits juteux. D’autres grands groupes ont suivi son exemple dans cette nouvelle approche du business. Ainsi le groupe Accor n’est plus, lui aussi, propriétaire des murs de ses hôtels.
La conclusion de Serge Trigano est que le succès de Mama Shelter repose sur l’innovation du business model, mais aussi de l’expérience proposée au client, sur la sécurité, l’accessibilité, la qualité de l’accueil offert et surtout sur des valeurs solides. Pour lui, « tous les jours, c’est le premier jour ! », l’innovation n’est pas une fin en soi, elle doit s’appuyer sur l’envie et la passion. CQFD.

Le futur des Offices de Tourisme ou les offices de tourisme du futur
Pour Carole Delga, « les territoires doivent être les premiers bénéficiaires de l’innovation touristique ». Elle devrait donc profiter en premier lieux aux Offices de Tourisme. Et pour cause, ils occupent une place centrale dans la politique touristique régionale. Ils sont les garants de la mise en œuvre et du suivi du projet touristique élaboré par la Région, les Conseils départementaux et les Communautés de Communes. Mais cela ne va pas sans poser de question sur leur gouvernance, leur animation, la qualification des professionnels et des ambassadeurs de territoire, la définition de leur stratégie, etc. Quels sont les modèles d’organisation, les outils innovants à déployer afin de garantir une structuration de l’offre qui répond aux attentes des clientèles ? Quels sont les nouveaux services proposés par les OT innovants ? Vastes questions… et toujours pas de réponse ! Nous sommes restés ici à l’étape des constats. Pour Jean Pinard, Directeur général du Comité Régional du Tourisme d’Occitanie, il faut « tout défaire pour tout refaire !». Il estime que les OT doivent « reprendre la main sur les GAFA », car des entreprises comme Booking.com n’ont pas réalisé « une performance technologique, mais une performance de marque. Et ils nous ont ringardisé en gérant la data ». Pour lui, « Il nous faut jouer collectif et être coopératif ».

Partenariat public-privé : comment ça se passe en Amérique du nord ?
L’Amérique du Nord regorge de bonnes pratiques dans le secteur du tourisme, majoritairement piloté par des acteurs privés. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, elle ne fait pas exception en matière de partenariat Public-Privé. Paul Arseneault, Directeur du Réseau de veille en tourisme et membre du MT Lab du Canada) a ainsi expliqué avec entrain et humour ce qu’est un partenariat, qu’est-ce que le Privé, qu’est-ce que le Public et comment concevoir différemment l’action publique en tourisme ? En effet, de nombreuses missions relevant du bien commun, du développement ou de la structuration de la filière tourisme ont été développées en Amérique du Nord en abattant les frontières habituelles entre l’Etat qui finance et le Privé qui gère. Pour lui, la co-création entre le Public et le Privé est un outil nécessaire dans le tourisme. La question du financement ne doit pas être le socle des partenariats Public-Privés. Il faut privilégier la réflexion et la recherche de compétences en amont. Sa solution : inventer des partenariats publics non publics ! Oui, des PPnP ! Pour cela, il faut changer dès le départ notre conception de la gouvernance et de l’organisation des entités ayant un mandat touristique, car il est beaucoup plus difficile de réformer après coup. Il est aussi nécessaire d’intégrer des « membres » et des « partenaires » au sein de sa gouvernance. D’après Paul Arseneault, si une organisation « non publique » est pertinente et efficace, alors le Public cherchera à s’y associer aux conditions de l’organisation privée et non l’inverse.

Hébergement touristique : quel avenir et quelles innovations ?
Bonne question ! Et pour cause : en raison d’une longue coupure d’électricité, les propos des intervenants étaient malheureusement inaudibles. Tout ce qu’on a pu en retenir, c’est que la technologie ne fait pas tout, loin de là. D’ailleurs, d’après Frédéric Fontaine, Directeur de l’innovation Lab du groupe Accor, « on revient rarement dans un hôtel parce qu’on a aimé un fauteuil ou un lit, on y revient parce qu’on a eu un contact privilégié avec l’équipe ! ». La technologique serait-il l’avenir de l’humain ou l’humain serait-il l’avenir de la technologie ?

Mise en marché des destinations touristiques : quelles sont les innovations technologiques à intégrer ?
Animée par Guillaume Poulain, Rédacteur en Chef de T.O.M, cette table ronde a fait la part belle aux tendances en marketing digital d’ici à 2020. Aux côtés de Christian Delom (Directeur Général Europe de Erlinyou) et Pascal Cotte (Directeur des Opérations My Tailor Trip, Groupe Michelin), Armelle Solelhac (PDG de SWiTCH) a expliqué les deux principaux canaux et l’outil numérique à privilégier dans les années à venir, à savoir la voix et la vidéo, boostées par l’intelligence artificielle. Nous vous mettons ici pour mémoire le support d’intervention de sa conférence au DxO 2018, car il reprend – en plus détaillé – le contenu de son intervention du jour.

En bref, ce campus européen de l’innovation touristique est sans aucun doute une journée intense, des échanges riches et des rencontres fertiles en nouvelles idées. Vivement l’année prochaine !

Retour sur le Digital x Outdoor 2018

Organisée par ImaginoveCITIA et Outdoor Sports Valley, la 3ème édition du Digital x Outdoor (DxO) a eu lieu le 8 novembre dernier à Archamps. Cet événement propose de décrypter l’innovation numérique et d’accompagner les entreprises de l’industrie de l’outdoor vers une meilleure connaissance des solutions « digitales » disponibles. La thématique centrale de cette édition était consacrée à l’expérience client en tant que levier de différenciation de la marque. Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, a eu le plaisir d’y faire une conférence plénière « en bon français » sur les tendances du marketing numérique d’ici à 2025. Voici les points clés à retenir.

La vente ou l’expérience d’achat aboutie des consommateurs multi facettes
Les nouvelles technologies ont radicalement modifiées les attentes des consommateurs ces 20 dernières années. L’acte d’achat est une question de timing, de précision, de compréhension de l’autre et d’efficacité… comme dans le sport ! C’est aussi devenu une question d’expérience et de valeur. Ainsi les marques doivent s’inscrire dans le quotidien de leurs cibles de clientèles pour mieux les toucher. En 2018 les consommateurs sont désormais surinformés, exigeants et… hautement infidèles ! Ils sont surtout uniques. Ils ont tout de même pour dénominateur commun de construire leurs achats avec de nombreux canaux. Cet état sonne donc le glas du marketing de masse (ce que nous avions annoncé sur ce blog depuis 2016) tout comme de la distribution de masse. Toujours adeptes du shopping en points de vente physiques, les consommateurs y réalisent encore plus de 80% de leurs achats. Ils deviennent cependant très sensibles aux marques engagées qui répondent aux grands enjeux sociétaux.

Les 10 tendances du marketing numérique d’ici à 2025
Dans ce contexte, nous avons présenté ce qui nous semblait être les tendances du marketing numérique pour les 7 prochaines années. Voici notre présentation détaillée :

Pour mémoire, voici notre présentation sur les tendances du marketing numérique d’ici à 2020 :

A l’année prochaine pour le DxO 2019 !

SWiTCH est invité aux Entretiens internationaux du tourisme du futur les 5, 6 et 7 septembre 2018 !

EITF 2018

Les Entretiens de Vixouze, auxquels nous avons participé l’année dernière, deviennent les Entretiens internationaux du Tourisme du Futur ! Organisée par Serge Pilicer et son équipe, la troisième édition  aura lieu du 5 au 7 septembre 2018. Cette plateforme de réflexion et d’imagination a pour objectif d’être un véritable think tank et un « do tank » pour permettre les échanges et l’orientation sur les « futurs de nos tourismes » d’ici à 2030-2050. Armelle Solelhac, PDG de SWiTCH, a l’immense honneur d’être à nouveau conviée à participer. Elle y animera une conférence dédiée au futur du tourisme en montagne.

Un programme de haut niveau et des échanges « utopiques mais no bullshit »
Mélant conférences « utopiques », tables rondes, pitchs de start-up et conférences des « imaginaires », les intervenants experts de grande renommée du monde entier décrypterons les nouvelles tendances pour mieux se préparer à affronter les transformations qui pourraient nous surprendre. Ainsi, des personnalités telles que David Lebon (EUROPACITY), Gérard André (Président de Tempo Hospitality Consulting SA), Franck Gervais (Groupe ACCOR), Claudio Leonardi, (Chef de projet Clip-Air à l’EPFL, Suisse), Jean François Chougnet, (Président du MUCEM), Yoel Mansfeld, Fabrice Goffin et Tommy Deblieck, (Administrateurs, Zora Robotics), Claudy Lebreton (ancien Président de l’ADF, Expert territorial) Sofia Stril-Rever (auteur de plusieurs livres avec le Dalaï-lama et sœur Emmanuelle) ou encore Laurent Queige (Directeur du Welcom City Lab) présenteront leurs visions sans concession autour du thème « Du Développement Durable au Développement Ethique et Responsable dans le Tourisme en 2030-2050 »?

Le programme de ces trois journées s’annonce donc riche et intense. Développement durable, transport et mobilité, gastronomie, marketing et mise en marché, traitement des données et interactions Homme-Machine, comportement des consommateurs, environnement et réchauffement climatique, sont autant de sujets qui seront traités.

Armelle Solelhac fera une conférence sur la prospective en montagne : face aux aléas climatiques, aux transformations de la société, aux évolutions des modèles de stations et aux mutations technologiques, à quoi ressembleront les stations de montagne en 2050 ?

Des participants d’horizons variés pour réfléchir aux 30 prochaines années
Organisée en partenariat avec Atout France et placée sous le haut parrainage du Ministère des affaires étrangères, cette manifestation s’adresse principalement aux décideurs du Tourisme, aux universitaires, aux sociologues, aux anthropologues, aux philosophes prêts à s’ouvrir à des débats prospectifs qui sortent des lieux communs. Il suffit d’ailleurs de s’attarder sur la présentation des visions proposées par quelques uns des intervenants experts pour avoir un petit aperçu des scenarii possibles pour 2050.

Envie de nous rejoindre pour imaginer le futur du tourisme ? Inscrivez-vous ici et bénéficiez de 50% de réduction en utilisant le code SWC2018 !

Résumé du congrès annuel de la National Ski Area Association du 03 au 06 mai 2018 – Jour 2

2018 NSAA by SWiTCH - Day 2 Cover

Du 03 au 06 mai 2018 a lieu la Convention annuelle de la National Ski Area Association à Marco Island, en Floride (USA). Ce rendez-vous désormais incontournable pour SWITCH avant de clôturer la saison d’hiver nous permet de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne nord-américaines et des équipementiers du monde entier. Résumé de la seconde journée.

Couloir Corbet, Conversion Cup et l’attention comme monnaie d’échange
Pour bien commencer cette seconde journée de convention, la diffusion d’une série de courtes vidéos nous met en appétit et nous rappelle pourquoi nous aimons tous tant cette industrie ! Nous partageons ici celle qui a le plus retenue notre attention et qui a été tournée dans le célèbre Couloir Corbet à Jackson Hole (WY) :

C’est d’ailleurs Jerry Blann, le Président (pour encore 26 jours !) de Jackson Hole Mountain Resort qui reçoit le second Lifetime Achievement Award de l’année.
Après Mission Ridge (WA) avec son « Freedom Pass » l’année dernière, c’est au tour de l’équipe marketing de Snowbasin (UT) de ramener la NSAA Conversion Cup chez eux. Ce trophée vise à récompenser les efforts réalisés par une station pour favoriser la conversion des non skieurs en nouveaux pratiquants. Le programme « Learn & Earn » développé à Snowbasin, qui a connu une augmentation des souscriptions de 29% entre les saisons 2016/2017 et 2017/2018, a ainsi pour objectif de transformer les débutants en pratiquants à très long terme. C’est pourquoi – contrairement à la plupart des autres programmes – il se déploie sur 3 ans. La première année, les participants bénéficient d’une réunion d’accueil très conviviale pour répondre à leurs questions et diminuer au maximum les facteurs anxiogènes, de 3 cours collectifs de ski ou snowboard, de la location du matériel et d’un forfait saison offerts toute la saison (si le 3ème cours est bien complètement réalisé par les participants). La deuxième année, les participants entrent dans le programme « Learn, Earn and Return » dans lequel ils bénéficient à nouveau de 3 cours de ski ou snowboard et d’un forfait saison offerts, ainsi que la possibilité d’acheter leur matériel (499 US$ + taxes pour les enfants et 599 US$ pour les adultes). Résultats : 71% des participants en année 2 ont acheté leurs matériels et ont acheté leur forfait saison en année 3. La dernière année, avec l’achat de leur forfait saison, les apprentis skieurs et snowboardeurs bénéficient d’une leçon privée et de nombreux autres avantages. L’ensemble de ce programme fait l’objet d’une subvention par la Davis County Education Foundation.

2018.05.04 - NSAA by SWiTCH

La keynote du jour est assurée par Curt Steinhorst de Focuswise sur les difficultés à rester concentré et à capter – puis garder – l’attention de ses collaborateurs et/ou de ses clients dans un monde où l’on est constamment interrompu par d’innombrables distractions : notifications sur nos smartphones, e-mails, réseaux sociaux, TV, etc. Cette infographie résume assez bien son propos et sa conclusion est la suivante : “If you want to get more work done, you need to be less available », en substance « si vous voulez abattre plus de travail, rendez-vous injoignable ».

FocusWise-war-for-attention-graphic

Blockchain, Bitcoin et chiffres clés pour l’industrie du ski américain
Pour la première fois en sept participations, la NSAA propose enfin une conférence sur la thématique de la blockchain et des crypto-monnaies. Cette session, animée par Paul Brody, a pour but de vulgariser les concepts et d’expliquer quelle est l’utilité pour les stations de montagne. La blockchain est donc une technologie qui permet de stocker et transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. Cela ressemble à une grande base de données contenant tout l’historique des échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. La blockchain peut être utilisée de trois façons :

  1. Pour transférer de l’argent, des actions, des titres, etc.
  2. Pour tracer des actifs et produits ;
  3. Pour exécuter automatiquement des contrats (aussi appelés « smart contracts« ).

© U Change, Livre blanc Comprendre la blockchain

© U Change, Livre blanc Comprendre la blockchain

Contrairement aux transactions financières réalisées par le biais des banques, la blockchain a une architecture décentralisée. Cela signifie qu’elle n’est pas hébergée par un serveur unique, mais par une partie des utilisateurs. Il n’y a aucun intermédiaire, afin que chacun puisse vérifier lui-même la validité de la chaîne. Les informations contenues dans les blocs (transactions, smart contrats, titres de propriétés, etc.) sont cryptées afin d’être protégées d’éventuelles modifications a posteriori.
Le bitcoin est l’un des cas d’usage de la blockchain, très certainement celui qui est le plus connu du grand public. Il a été créé en 2008 par un inconnu (sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto) et désigne à la fois un protocole de paiement sécurisé et anonyme, et une crypto-monnaie. N’importe qui peut utiliser des bitcoins et accéder à sa blockchain dédiée, puisqu’elle est publique. Il est possible d’acheter des biens et des services avec des bitcoins et ils peuvent être échangés contre d’autres devises (US$, €, £, etc.). Mais attention, le bitcoin a un cours très volatile, car il y a en ce moment une forte spéculation, aucune réglementation et aucune autorité de régulation. En décembre 2017, son cours a dépassé les 15 000 US$, sachant qu’il a augmenté de plus 1000% sur l’année 2017. Cette valorisation peut donc aussi bien s’effondrer très rapidement.
Pour information, en France, la blockchain a une définition légale depuis une ordonnance d’avril 2017 relative aux bons de caisse dans le cadre de la création des titres émis par une entreprise en contrepartie d’un prêt accordé sur une plateforme de crowdfunding. Cette ordonnance.
La plupart des solutions proposées aujourd’hui par les entreprises sont construites sur des blockchains privées, mais d’après Paul Brody ce modèle va très certainement changer dans les années à venir pour toutes devenir publiques. De même, la majorité des transactions dans les blockchains utilisent des crypto-monnaies, mais cela devrait laisser place dans un futur proche à un retour des monnaies fiduciaires traditionnelles.

2018.05.05 - NSAA by SWiTCH - Blockchain

Pour terminer ce résumé, voici quelques chiffres clés à retenir de l’excellent rapport Kottke de Dave Belin :

  • 53,3 millions de journées-skieurs en 2017/2018, soit -2,8% par rapport à l’année dernière ;
  • 472 stations américaines ont été ouvertes cet hiver contre 481 en 2016/2017 ;
  • Les chutes de neige naturelle ont diminué de 30% en 2017/2018 par rapport à l’hiver précédent, avec une moyenne de 173in (soit 4,39m), sachant que la moyenne sur ces 27 dernières années est de 180in (soit 4,57m). Attention, il y a de très grosses variations selon les régions ;
  • La moyenne des journées d’exploitation est supérieure de 2% par rapport à l’année 2016/2017, avec 126 jours en 2017/2018 (contre 121). Mais là encore il y a d’importantes différences selon les régions ;
  • Les snowboardeurs sont de moins en moins nombreux en 2017/2018 et ne représentent plus que 24,9% des pratiquants aux USA (contre 25,9% en 2016/2017) ;
  • A contrario, le prix moyen des forfaits continue d’augmenter avec un forfait journée adulte le week-end à 122,30 US$ en moyenne (contre 116,79 US$ en 2016/2017).

Pour plus de chiffres clés sur le marché nord-américain pour la saison 2017/2018, n’hésitez pas à nous contacter ici ! Nous avons le rapport complet rédigé par RRC Associates.

2018 NSAA by SWiTCH - Day 2

Au moment où nous publions ces lignes, nous filons rapidement après la dernière conférence pour attraper un avion pour de nouvelles aventures californiennes. Rendez-vous du 29 Avril au 02 Mai 2019 à San Diego (CA) pour la prochaine édition du Congrès !

Pour (re)lire le résumé de la 1ère journée du congrès annuel de la NSAA 2018, c’est ici !

Résumé du congrès annuel de la National Ski Area Association du 03 au 06 mai 2018 – Jour 1

NSAA 2018 by SWiTCH 2

Du 03 au 06 mai 2018 a lieu la Convention annuelle de la National Ski Area Association à Marco Island, en Floride (USA). Ce rendez-vous désormais incontournable pour SWITCH avant de clôturer la saison d’hiver nous permet de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne nord-américaines et des équipementiers du monde entier. Résumé de la première journée.

Plage de sable blanc, leaders de moins de 40 ans et… 53,3 millions de journées-skieurs
Oui, on sait, c’est plutôt paradoxal de parler de ski en ayant les pieds dans l’eau ! Mais ce cocktail fonctionne bien et l’ambiance bon enfant est toujours au beau fixe. L’équipe de la NSAA a donc le chic pour organiser ses conventions dans des lieux toujours plus exotiques, plus chauds et plus sympathiques… et on ne va pas s’en plaindre ! Pour notre 7ème participation consécutive, nous ne boudons pas notre plaisir de découvrir Marco Island, une sorte de Port Grimaud floridien avec une plage de sable fin d’une blancheur incomparable. Nous avons le plaisir d’y retrouver nos amis, clients et fournisseurs nord-américains pour une convention pleine de bonnes surprises.

Les difficultés de recrutement et de fidélisation des collaborateurs sont de plus en plus importantes pour les stations de montagne. Cette année, la NSAA a donc choisi de mettre à l’honneur les leaders de moins de 40 ans. Ils sont le futur de l’industrie du tourisme en montagne. A ce titre, toute personne de moins de 40 ans – dont nous faisons parti ! – arbore un ruban jaune sur son badge, afin de faciliter les interactions avec nos ainés.

Kelly Pawlak, qui prend la suite de Michael Berry à la tête de la NSAA, annonce la couleur : avec 53,3 millions de journées-skieurs, soit une baisse de -2,8%, la saison 2017/2018 ne restera pas dans les mémoires. En dépit d’un début très prometteur en octobre et novembre (+52%) et d’une augmentation de +18% sur le mois de mars, la mauvaise météo de décembre à février inclus a fortement impacté la fréquentation des pistes nord-américaines.

Alors comment sortir de l’impasse et rebooster les stations de montagne dans un monde où tout va si vite et où la concurrence se développe là où on ne l’attend pas ?

Lutter contre la disruption ou se disrupter soi-même ?

Après une intervention courte mais pleine d’humour de Nick Goepper (médaille d’argent en ski slopestyle aux derniers Jeux Olympiques de Pyeongchang, Corée du Sud), c’est l’heure de la remise du premier Lifetime Achievement Award de cette Convention à Onno Wieringa (ancien GM & Président d’Alta, UT). Au lieu de s’appesantir sur le passé dans son discours de remerciements, il choisit de parler du futur, des efforts à réaliser – en particulier en matière de protection de l’environnement – et des solutions que les stations de montagne américaines devraient adopter avec courage. Voici un petit clip sympa sur sa carrière :

Lors de la première keynote, Eric Schurenberg tente d’expliquer les ressorts de l’innovation et comment les stations de montagne peuvent lutter contre la disruption de leur business en étant plus innovantes. Selon lui, il y a 3 manières de conduire l’innovation :

  1. En s’assurant qu’elle est toujours supervisée par la direction de l’entreprise ou de l’organisation qui la conduit ;
  2. En adoptant les principes du design thinking ;
  3. En appliquant la méthode du lean start-up ou lean management.

L’innovation se compose des 6 « D » :

  1. Digitize (« Numérisée »)
  2. Deceptive (« Trompeuse »)
  3. Disruptive (« En rupture » ou « en perturbation »)
  4. Dematerializing ( « Dématérialisée »)
  5. Demonetizing (« Démonétisée »)
  6. Democratizing (« Démocratisée »)

Elle ne peut se produire que parce qu’à un moment donné les solutions proposées ne sont pas ou plus satisfaisantes pour les consommateurs.

NSAA 2018 by SWiTCH 1

Pour lutter contre la disruption de son business, il faut innover en s’appuyant sur 5 ressources :

  1. L’argent
  2. Des collaborateurs engagés
  3. Une base de clients fidèles
  4. Un réseau actif
  5. Une marque forte

Les tactiques pour mieux appréhender la disruption sont soit l’acquisition de nouveaux businesses, soit l’innovation dans de nouveaux domaines d’activités stratégiques. En tout état de cause, la clé du succès pour conduire l’innovation et la disruption au sein de son propre business c’est d’avoir beaucoup de courage !
Bien qu’intéressante, cette présentation nous laisse perplexes : pourquoi chercher à lutter contre un phénomène au lieu de le favoriser pour mieux en devenir les leaders ?

Comment la génération Y prépare ses voyages de loisir ?
Kirsten Motley de Phocuswright est venue partager les résultats d’une vaste étude sur les consommateurs américains en matière de tourisme à l’ère du multi-gadgets et du multi-écrans. Il apparaît que :

  • Les Gen Y (nés entre 1979 et 1995) passent beaucoup plus de temps que les Gen X (nés entre 1965 et 1978) et les babyboomers (nés entre 1945 et 1965) à choisir et préparer leurs séjours. Ils peuvent passer jusqu’à une semaine à faire des recherches en ligne en amont de leurs actes d’achat et de réservation ;
  • Qu’est-ce qui influence le choix d’une destination ?
  1. Les attractions naturelles (plages, montagnes, etc.) ;
  2. Un séjour précédent qui s’est bien passé dans la même destination ;
  3. Le prix de l’hébergement ;
  4. Les attractions culturelles (musées, parcs d’attraction, sites historiques, etc.)
  • Instagram et Snapchat sont les deux media sociaux préférés par les Gen Y pour partager leurs expériences de voyage ;
  • 73% des Gen Y utilisent des applications de messagerie pour communiquer leurs expériences de voyage (ex : Messenger, Whatsapp, etc.) ;
  • 47% des Gen Y utilisent un assistant vocal (ex : Alexa d’Amazon, Google Home, Siri, etc.) pour faire leurs recherches en amont de leur voyage. C’est sans aucun doute possible l’avenir du web !
  • Les Gen Y sont très demandeurs de suggestions et d’inspirations dans leurs recherches de destinations ;
  • 45% des Gen Y acceptent que l’on collecte leurs données personnelles si cela permet une meilleure personnalisation des offres qui leur sont faites en amont de leurs actes d’achat et des expériences à vivre une fois sur place ;
  • Les Gen Y n’aiment pas les chatbot quand ils savent que c’est une machine qui leur répond, mais ils apprécient beaucoup l’interface si c’est un humain qui est à l’autre bout de la ligne.

NSAA 2018 by SWiTCH 3

Séduire, fidéliser et convertir ou l’obsession de la croissance

Avec les ressources humaines et l’environnement, la croissance fait partie des trois thématiques phares pour la NSAA en 2018. Elle y a ainsi consacré plusieurs conférences et tables rondes. Ce qu’il faut retenir, c’est que pour assurer la croissance de la fréquentation des stations de montagne, il faut considérer les points suivants :

  • Nécessité de s’adresser à un public plus diversifié en termes d’origines, de milieux sociaux et de capacités financières ;
  • Ne pas oublier que la tranche des 25-34 ans a de plus en plus de moyens financiers, n’a pas encore d’enfants et est en forte demande d’expériences sportives en pleine nature. Or, les campagnes marketing & communication des stations de montagne sont majoritairement tournées vers les familles et ne s’adressent pas à cette frange de population ;
  • Il faut sortir des clichés « steep and deep » et communiquer davantage sur le fait qu’on peut avoir une bonne expérience en montagne sans nécessairement avoir du soleil et 30 cm de neige poudreuse : des pistes correctement damées, une bonne bière et quelques bons copains sont amplement suffisants pour passer une bonne journée !
  • Développer des offres « d’essai » (ex : 1 forfait offert + 1 location de matériel + 1 cours de ski/snowboard offert pour 1 acheté, « Bring-a-Friend Program », etc.) pour inciter les non-skieurs à découvrir l’activité et, espérons-le, y prendre goût. Dans tous les cas, cela doit être un effort collectif de l’ensemble des acteurs d’une destination touristique en montagne. Cela ne peut pas reposer uniquement sur les sociétés d’exploitation des remontées mécaniques ;
  • S’appuyer sur les porteurs de forfaits de saison en les transformant en véritables ambassadeurs de leur destination et des sports d’hiver ;
  • Développer les forfaits de location de matériel à la saison pour permettre aux populations locales de pratiquer plus souvent à des coûts plus abordables ;
  • Développer des relations entre les stations et les magasins de sports en plaine pour inciter les consommateurs à aller en montagne ;
  • Continuer les efforts pour développer le ski de printemps, qui est l’une des meilleures périodes pour pratiquer (journées plus longues et ensoleillées, neige plus souple, températures plus agréables, etc.).

Le résumé de la seconde journée du congrès annuel de la NSAA 2018 sera disponible demain vers 20h heure locale, soit 2h00 heure de Paris. D’ici là, nous allons profiter du magnifique couché de soleil les pieds dans l’eau !